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3,56

sur 131 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Par ces temps de cruauté, je voulais lire l'humanité. Ce roman a été une grosse gifle dés les premières pages. Il est émouvant, on y retrouve la vie, la mort, les regrets, les rancunes et surtout les non-dits.

Pourquoi les gens réalisent, tard, l'importance des autres, des siens et des choses ?
Pourquoi ne pas réfléchir à tout ceci, tant qu'on a le temps ?
Pourquoi laisser le silence tuer les sentiments ?

Ce sont les questions qui me reviennent quand Sonia, Katia, Véra et Lisa racontent leur mère. Dans cette Olga douce et cruelle, je retrouve le souvenir de ma grand-mère qui tenait, aussi, sa maisonnée d'une poigne de fer.

A l'hôpital, entourant le lit de leur maman (ça me fait penser à la chanson d'Aznavour « La Mamma ») chacune des soeurs se livre à sa manière, le plus souvent, par les mots qu'on ne dit pas, les gestes vides de sens mais emplis de désarrois et tour à tour, elles écartent le rideau pour nous laisser entrevoir des moments du passé dans l'intimité de la famille. Et que pouvait penser Olga ? Personne ne le saura car la Babouchka a décidé de ne plus voir ni parler.
Ses filles essayent de rattraper le temps, de comprendre les gestes d'avant et surtout d'aimer cette « maman » pas comme les autres.

« La Voyageuse de nuit » est un roman de tendresse et de secrets que j'ai lu lentement et chaque personnage a laissé sa trace en moi. L'histoire de ces femmes est cruelle aussi.

Un roman qui pousse à la réflexion sur la vie et la mort !

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Olga, la fille adorée du soldat russe Micha; Olga, elle-même mère de quatre filles qu'elle a aimées comme elle a pu; Olga se meurt. Et cela ne va pas sans heurts et cela s'inscrit dans le temps -qui pourtant, irréversiblement, s'étiole. Cependant Olga refuse de partir et elle oppose aux soins constants de ses filles une révolte à la fois muette et farouche.

Dans «La visiteuse de nuit», Françoise Chandernagor dresse le portrait d'une mort contemporaine en révélant peu à peu le parcours tout en nuances d'un amour maternel toujours enveloppant, souvent étouffant. Un amour un peu lourd, car il porte en lui beaucoup d'amertume...



L'écriture est magnifique, avec juste ce qu'il faut de poésie, de lucidité et souvent même, d'humour caustique: un plaisir pour l'âme, si cette dernière n'a pas peur de sa propre vacuité -ou du moins la reconnaît...

«On n'entendait rien ou, plutôt, on entendait le rien: pas le moindre frémissement, froissement, mouvement.Maman n'était plus dans son corps, et elle n'était pas ailleurs. Aucune féérie dans l'air. Elle ne s'était pas transformée en papillon ou en libelllule, laissant derrière elle sa chrysalide; son âme ne voletait pas, légère, autour de moi; et ce qui restait d'elle, ici et maintenant, ne s'appelait ni coquille, ni enveloppe, ni première peau, mais «dépouille». »
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Coup de coeur. Ce roman sombre à la fin ouverte est juste génial. Roman d'une famille et ses tensions, roman de la fin de vie, roman d'une sorte de paix retrouvée, roman de la souffrance des enfants mal aimés et de ceux trop couvés, roman de l'incompréhension fraternelle, ce roman est une perle. A lire.
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Sans doute le meilleurs de ma liste. de lecture. Très, très bien écrit.
L'histoire de 4 soeur dont la mère est en fin de vie.
Loin d'être triste, regard sur le passé et le présent de ses 4 soeurs. Franchement bien, le mieux, c'est de le lire :)
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J ai aimé l humour , la vision critique , acerbe , lucide de l auteur sur un certain psychologisme dans notre société qui souhaite tout adoucir y compris l approche de la mort et qui n est pas loin d etre naïve ou meme de mauvaise foi .
Roman foisonnant, vu des femmes
Les enfants , les fils , vont bien mais les "meres" doivent se debrouiller à poursuivre leur vie seules , eloignees des fils devenus adultes.
les liens entre soeurs en revanche sont durables et presents.

que penser du personnage de la mere mourante ?
elle est sans doute adoree par ses filles mais celles ci ne semblent pas avoir le choix
la mere était omnipresente "donc" ses filles , y compris apres sa mort , l adorent mais ce personnage , en depit de sa joie de vivre , de son cote materiel , nourricier, soigneur, ne m est pas apparu sympathique
Trop sur de lui , autoritaire, egoiste , egocentrique meme , peu subtil, et le refus des livres de la part de cette femme aussi m a semble un signe de durete chez elle.
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Un livre magnifique, à condition "d'être en forme", j'ai toutefois préféré "Des phrases courtes ma Chérie", de Fleutiaux, mais pour un premier Chandernagor : je ne suis pas déçue, et relirai cette auteure, surtout que ses autres livres ne sont pas du même style je crois.
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Une femme, atteinte d'un cancer, n'en finit pas d'agoniser. Auprès d'elle, ses 4 filles : "Pour l'aider à mourir, nous avons toutes cessées de vivre".
Un thème grave.
Ce livre est une chronique familiale où se mêlent choses vues, entendues, vécues.
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