Deux brûle-parfums, deux histoires, une ville : Hong-Kong, une période : l'avant-guerre.
La première nous plonge dans la vie côté des natifs de Hong-Kong ou de la Chine. La seconde nous plonge du côté des émigrés, les anglais.
Ko Wei-lung ne voulait pas retourner à Shangai car elle voulait poursuivre ses études à Hong-Kong. C'est pourquoi, elle demande à sa tante son aide. Cette dernière accepta, y voyant l'intérêt d'avoir de la compagnie et à travers sa nièce attirer de jeunes étalons. Madame Liang est veuve, riche, est réputée pour ses soirées mondaines et attire beaucoup de profiteurs qui en veulent à son argent. Ko Wei-lung découvrira à travers sa tante un nouveau monde et modifiera à travers elle, sa propre vie.
Roger est professeur et maître d'internat dans une université de Hong-Kong. Après un long célibat, il va se marier avec Susie, qui est tombée amoureuse de lui. Mais ce qu'il ne sait pas, elle n'apportera pas de la joie dans sa vie.
"Deux brûle-parfum" est une agréable lecture qui nous transporte sur ce confetti colonial du bout du monde au porte de la Chine. Deux styles, deux histoires, deux communautés, deux jeux de séduction, deux jeux de trahisons.
Eileen Chang, à travers ces deux romans, a réussi un livre avant-gardiste, en scindant avec brio la culture traditionnelle et la culture occidentale. La culture traditonnelle n'est pourtant pas exactement ce à quoi le lecteur s'attendra.