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Deux brûle-parfums, deux histoires, une ville : Hong-Kong, une période : l'avant-guerre.
La première nous plonge dans la vie côté des natifs de Hong-Kong ou de la Chine. La seconde nous plonge du côté des émigrés, les anglais.

Ko Wei-lung ne voulait pas retourner à Shangai car elle voulait poursuivre ses études à Hong-Kong. C'est pourquoi, elle demande à sa tante son aide. Cette dernière accepta, y voyant l'intérêt d'avoir de la compagnie et à travers sa nièce attirer de jeunes étalons. Madame Liang est veuve, riche, est réputée pour ses soirées mondaines et attire beaucoup de profiteurs qui en veulent à son argent. Ko Wei-lung découvrira à travers sa tante un nouveau monde et modifiera à travers elle, sa propre vie.

Roger est professeur et maître d'internat dans une université de Hong-Kong. Après un long célibat, il va se marier avec Susie, qui est tombée amoureuse de lui. Mais ce qu'il ne sait pas, elle n'apportera pas de la joie dans sa vie.

"Deux brûle-parfum" est une agréable lecture qui nous transporte sur ce confetti colonial du bout du monde au porte de la Chine. Deux styles, deux histoires, deux communautés, deux jeux de séduction, deux jeux de trahisons. Eileen Chang, à travers ces deux romans, a réussi un livre avant-gardiste, en scindant avec brio la culture traditionnelle et la culture occidentale. La culture traditonnelle n'est pourtant pas exactement ce à quoi le lecteur s'attendra.
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Eileen Chang est une écrivaine née en 1920 qui a commencé à écrire dès ses vingt ans et a fini sa vie en 1995 à Los Angeles. Deux brûle-parfums est écrit en 1943. Je ne suis point féru ni même amateur de littérature asiatique, j'ai toujours un peu de mal à entrer dedans. Ce livre fait un peu exception, parce que j'y ai trouvé beaucoup de charme et d'élégance dans l'écriture, dans les histoires joliment racontées qui sont quand même assez terribles, désenchantées et font la part belle à des personnages qui ont franchi les limites de la bonne société (notamment dans le premier brûle-parfum). Quelques passages descriptifs m'ont semblé longs, répétitifs, mais l'ensemble est plaisant, feutré, rien n'est expressément dit, tout est suggéré ; là où l'on aurait pu faire un roman trash, l'auteure fait dans la délicatesse. Elle crée des personnages en proie aux soucis de l'époque dans la belle société argentée ou en grand désir de l'être. Les passions, les ruses, les mises en scène, la rumeur, rien n'est éludé. Ni même le racisme ordinaire en cours à Hong Kong à l'époque : "Mais oui, (...) je suis une sang-mêlé, moi aussi j'en souffre. Regardez, les seuls partis que nous pourrons trouver, ce sont des garçons comme nous. Certainement pas des Chinois, parce qu'avec notre éducation étrangère nous ne pouvons pas nous entendre avec les Chinois de souche. Pas des étrangers non plus ! Lequel parmi les Blancs qui vivent ici n'a pas de préjugés raciaux ? Et même si l'un d'entre eux voulait un tel mariage, la société s'y opposerait. Celui qui épouse une Orientale, il peut faire une croix sur sa carrière. Personne, de nos jours, ne serait encore assez stupidement romantique pour s'y risquer." (p.69/70) Comme quoi, rien en change...

Pour résumer : une bien agréable surprise que cette traduction -tardive- d'Eileen Chang qui n'a rien à envier aux meilleurs écrivains occidentaux de l'époque tant par son écriture que par l'ambiance qu'elle crée, charmante, très bonne société anglaise du début du siècle dernier avec des personnages ciselés, totalement coincés par les carcans de la société dans laquelle ils vivent.
Lien : http://lyvres.fr
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e roman est l'union de deux nouvelles construites sous forme de diptyque. Dans chacune d'entre elles, un personnage apprend à ses dépens que la réputation peut détruire une vie.

Le premier brûle-parfum met en scène Wei-Lung est une jeune fille issue d'une famille modeste. Elle n'a pas d'autres moyens pour continuer ses études de se rapprocher de sa tant et de solliciter son aide. Cette tante, elle ne l'a jamais vu, celui ayant été rejetée par la famille à cause de sa condition de femme aux moeurs libres. Cette dernière accepte à contre coeur d'aider sa nièce, elle a dans l'idée de profiter de la jeunesse de Wei-Lung pour attirer les jeunes prétendants auprès d'elle.

Dans le second brûle-parfum, Roger Empton, un anglais, professeur à l'université va épouser Susie. Susie est une magnifique jeune fille, anglaise également. Elle a été élevée par sa mère seule et les choses de l'amour lui sont totalement étrangères. Ce jour doit être le plus beaux de leur vie…

C'est deux histoires ont comme point commun qu'elles déroulent toutes deux à Hong-Kong (dont le nom signifie port parfumé), une région dans laquelle les anglais sont établis et avec eux leurs habitudes, lorsque la tante de Weih-Lung organise des fêtes, elles ont des senteurs très européennes. Elles mettent également chacune en scène une jeune fille qui va découvrir la vie, les autres. L'une est chinoise, l'autre anglaise. Elles n'ont évidemment pas le même rôle dans le récit mais le parallèle entre elles est très intéressant voire édifiant.

J'ai une nette préférence pour le second récit dans lequel je suis entrée plus rapidement et qui m'a davantage déroutée.

Je trouve le titre, Deux brûle-parfums parfaitement bien choisi, comme un brûle-parfum ce texte subtil et entêtant. C'est lorsqu'il s'éteint que l'on commence à s'en imprégner et que l'on aimerait continuer et découvrir comment chacun va poursuivre son chemin.

Lien : https://mesexperiencesautour..
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J'avais découvert cette écrivain grâce à la publication de Love in a fallen city suivi de Ah Hsiao est triste en automne par les éditions Zulma au printemps 2014. J'avais déjà été sensible à l'écriture de Eileen Chang, à l'ambiance qui se dégage de ses récits centrés autour des relations sociales, des différences de classes, de l'amour ou du désamour qui unissent les êtres, des mariages arrangés.

Dans Deux brûle-parfums, deux courts romans magistralement écrits, j'ai préféré la deuxième histoire. Les personnages m'ont davantage touchés. L'écriture de Eileen Chang est très raffinée et très fluide. Elle porte une grande attention à tout ce qui relève du sensoriel, ce qui permet d'avoir des descriptions fabuleuses. On s'évade en lisant le livre et l'aspect études de moeurs de l'oeuvre est vraiment intéressante. On est plongé dans un pays étranger, avec ses coutumes, ses paysages, sa singularité.

J'espère que les éditions Zulma continueront à nous révéler des inédits de cette romancière et nouvelliste.
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Un livre laborieux mais surtout sans beaucoup d'intérêt culturel. La vie d'une jeune chinoise ambitieuse à Hong Kong sous la gouvernance britannique est tout sauf réaliste. L'écriture et la narration sont un peu empesées, il en ressort un certain ennui.
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