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Citations sur Une douce lueur de malveillance (72)

- Vous êtes sûr de ne pas m'imposer un scénario qui n'existe pas ? Pensez aux constellations. On regarde le ciel et on croit voir une surface plane avec des points brillants, appelés étoiles, que l'on peut relier. On regroupe certaines étoiles et on dit que ça nous fait penser à une casserole ou à un ours. [...] Nous oublions d'imaginer les étoiles dans un espace tridimensionnel. Elle ne sont pas voisines - elles se trouvent à des années-lumière, à des milliards de kilomètres les unes des autres. Seul notre point de vue unique et limité, depuis la planète Terre, nous donne l'impression qu'elles peuvent s'aligner."
J'ai regardé Aqil avec le plus grand sérieux. "Nous agissons de même avec nos propres problèmes. Nous les regardons dans un espace à une dimension et nous avons l'impression qu'ils sont tous liés. Nous pensons qu'en reliant les points, une image apparaîtra. Mais il est fort probable que les points ne sont pas reliés. Ils se trouvent sur des plans géométriques différents et à des années-lumière les uns des autres."
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Russell et Dustin – Rusty et Dusty, c’était ainsi que les appelaient parfois
leurs parents, comme s’ils formaient un duo.
Même si, bien évidemment, ils n’avaient pas choisi le prénom de Russell. Il
avait déjà été placé en famille d’accueil avant d’arriver chez eux, fils d’une
mère toxicomane et de père inconnu. Il avait vécu plusieurs années dans cette première famille, mais la maison avait brûlé et il s’était, de nouveau, retrouvé orphelin.
Cette tragédie avait bouleversé le père de Dustin.
Russell avait quatorze ans quand ils l’avaient adopté, Dustin huit, et il se
rappelle très bien ce jour-là.
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Les pauvres n’ont pas de chance […] Nous vivons dans un monde capitaliste. Pour le meilleur et pour le pire. Les gens économiquement défavorisés subissent un nombre d’épreuves inimaginables.
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Kate croyait que, dans l’ensemble, tout ça était vrai. Ou du moins dans l’esprit de la vérité ; ça représentait l’essence de ce qu’ils savaient de Rusty, de ce dont il était capable, même si ça ne s’était pas forcément passé dans cet ordre.
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– On leur expliquera un jour, disait-elle. quand ils seront prêts.
Je ne savais pas très bien quand ils le seraient. Comment expliquer à ses enfants que ses propres parents ont été assassinés ? Et à quel âge seraient-ils suffisamment mûrs pour assimiler cette information ? A douze ans ? A seize ans ? Aujourd’hui – à dix-sept et dix-huit ans, juste après le décès de leur mère ?
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– Merde Aaron, s’il te plaît, embrasse-moi, lâcha Terri, et on aurait dit un murmure exaspéré, une réprimande. Sois sympa. Jamais plus on ne m’embrassera avant ma mort.
Je me suis mis à pleurer, je n’ai pas pu m’en empêcher. Des larmes ridicules ont jailli de mes paupières, mais j’ai obéi. J’ai posé ma bouche sur la sienne, elle avait un goût métallique, elle était sèche, et Terri a pris ma tête entre ses mains, m’a guidé, et j’ai senti sa langue contre mes dents, et j’ai voulu dire : Je vous aime, mais on n’a fait que flirter, on s’est léché les dents et roulé des pelles, gênés et maladroits, comme des collégiens jouant au jeu de la bouteille.
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Kate jeta un coup d'oeil au garage - il était tellement penché que l'on aurait cru qu'il allait s'effondrer. Elle imagina la Studebaker rouillée, recroquevillée à l'intérieur. Elle ressentait sa présence, comme celle de la maison et de l'arbre mort, et elle percevait le pouls des grillons - et de tous émanait une douce lueur de malveillance.
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"Puh-hu-hu", fit Rusty. Il s'essuya la bouche d'un rapide revers de la main et leva les yeux un court instant, d'abord en direction de Wave, puis de Kate. Toutes deux remarquèrent la lueur d'hilarité dans son regard canin.
"Je ne manquerai pas d'y réfléchir, papa", dit-il en écartant sa chaise. Ce sourire : lumineux et pourtant un rien malveillant.
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Ce sourire, j’espérais ne jamais le revoir, car ce n’était pas un sourire : c’était un trou noir, un champ magnétique. Une course folle, comme si vous vous trouviez dans un vaisseau spatial, type jeu vidéo, et que vous traversiez indéfiniment l’espace interstellaire.
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Le passé que les adultes trimballaient avec eux avait quelque chose de flou, de vertigineux, songea Wave. Peut-être parce qu'il était impossible d'imaginer que tant d'années puissent s'écouler - adolescent, on connaît intellectuellement la différence entre trente-six et soixante-quatre, mais on n'a pas du tout idée de ce que ça fait de vivre aussi longtemps.

Peut-être est-ce parce que le passé lui-même paraît vraiment ridicule et stupide dans toute son innocence. Wave avait vu des photos de... avec leur coupe de cheveux rédhibitoire, à la mode en 1968.
On ne pouvait pas s'empêcher de penser qu'il fallait être idiot pour vouloir avoir ce look. On avait un peu pitié d'elles : tout ce qui allait se passer et dont elles ne savaient rien.
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