« Ce qu'il y a de magnifique et d'irréel dans la musique, c'est qu'elle nous rend audible ce qu'on n'entendait pas jusque-là, qui pourtant planait déjà autour de nous et se fredonnait jusque dans nos cœurs... »
(p. 229 - Éd. Fayard)
« Ce doit être ça, être un artiste : exprimer pour le compte d'autrui ce qu'il ressent mais qui lui échappe la plupart du temps... »
(p. 254 - Éd. Fayard)
Les livres sont fidèles. Ils vous attendent, bien tranquilles, sur la table de nuit, ouverts à la page où vous les avez laissés...
(p. 29 - Éd. Fayard)
Les gens vous disent: " C'est bien !" à propos de vos écrits. Ou, dans le meilleur des cas : " Ça m'a ému..." Puis leurs commentaires s'arrêtent là. On sent qu'ils manquent de mots, de critères. De références, surtout. Or, ce qui touche à la critique en procède. En littérature, en particulier, il n'y a de bons critiques qu'infiniment cultivés. Ayant tout lu avant d'aborder les écrits nouveaux et de se permettre d'en juger. De les mettre "en place".
(p. 154 - Éd. Fayard)
Si l'on n'avait jamais lu un livre, comment ferait-on pour apprécier celui qui vient juste de paraître? Si l'on n'avait jamais vu un visage, qu'est-ce qui permettrait de savourer la beauté unique de celui-là?
On ne peut que continuer avec ce vécu, la présence en soi de tous les êtres qu'on a connus, aimés, haïs, quittés... Peu importe où on en est avec eux ou avec leur souvenir, ils sont là.