Le plus grand des écrivains - c'est l'infinie beauté de l'acte d'écrire - n'est pas averti de toutes les implications de ses textes. Il ne voit pas qu'il vise son gibier avec un fusil coudé ! C'est le public qui va le lui apprendre. La postérité, plus tard, ne cessera de trouver d'autres sens à son texte.
Un écrivain demeure en écriture même quand il n'écrit pas, le jour, la nuit, sans arrêt.
Les bons romans collent au réel sans l'imiter
L'idée que l'écriture est un acte de fuite, protection contre la folie, une folie en elle-même, une contre-folie, me va tout à fait.
Tôt ou tard parmi la masse des "écrivants" pour ceux qu'on identifiera comme "écrivains" plus rien ne comptera qu'écrire.
La lecture est un art et tout le monde n'est pas artiste.
Les bons romans collent au réel sans l'imiter.
Tous les écrivains sont des exilés, volontaires ou non.
Lire donne l'occasion d'aménager très tôt sa solitude intérieure. Elle devient alors source de plaisir, de bonheur, de richesse, au lieu d'être vécue comme un cachot, un malheur, une pénitence.
La lecture est un acte d'identification: si nous comprenons ce que nous lisons, c'est que les sentiments exprimés sont déjà en nous. Autrement, le livre nous tombe des mains.