Rien n’est absolument révolu, acquis, déterminé ; tout est en suspens. Ce que l’on nomme joie, injustice, douleur, ennui, félicité, est vrai pour un instant mais ne s’accorde point à ce mouvement malicieux et magique de la vie qui déroute la prévoyance.
Ce qui a vraiment compté dans la vie est imperceptible.
Il faut poser le pied assez légèrement sur terre.
Le monde est plein de braves gens qui ne voient partout que des gredins.
n'oubliez pas que les battements du cœur sont comptés.
Ce sont des gens très simples, pleins de sagesse et d'innocence, pacifiés à l'extrême, heureux de vivre, de vivre seulement, sans rien ajouter d 'excitant ou de pathétique à ce sentiment étale de l'existence, qui se suffit à lui-même.
La morale , c'est le goût de ce qui est pur et défie le temps : c'est le mépris du relachement .
Je me méfie des remèdes prompts. Les voies de la vie sont lentes, rudes et injustes. L'action de l'homme est humble, presque sans espoir. J'admire cette humilité de l'action, la seule qui soit vraie, car dès que l'homme pense, il se vante
l'iniquité sociale ne tient pas à la pauvreté et à la richesse.
Ce qui blesse, c'est de voir des hommes qui conservent et transmettent,
faute de ressources,
un esprit inculte, puéril et hagard.
Pour ceux-là, justement, la misère est implacable :
ils n'ont pas eu les moyens d'apprendre à aimer ce qui ne coûte rien.
Lorsqu'un homme atteint un certain niveau social,
c'est-à-dire certain affinement intellectuel,
il ne pâtit plus des accidents de la fortune.
Il appartient, à jamais,
à cette classe privilégiée
où les signes extérieurs de la réussite ne comptent guère.
Nous avons peu de goûts réels. Parfois, nous croyons aimer ce que nous détestons et nous souffrons de ce qui nous est bon; la sensibilité inconsciente complique beaucoup les sentiments. Il y a d'étranges méprises dans le bonheur comme dans le malheur