La vie au bout des doigts

C'est en furetant dans la section jeunesse d'une librairie que mon regard s'est porté sur ce roman. Quelle énigmatique visage que celui de la jeune fille de la couverture. On peut y lire une foule de sentiments, de la tristesse, du sérieux, de la détermination, un port altier, prêt à affronter une vie qu'on devine pas facile.
La quatrième balaie mes dernières hésitations, ce livre, je veux le lire, il finit donc dans mes "prises de guerre "du jour.
Maintenant que j'ai tourné la dernière page, je me dis que "mon flair "est encore bon.
Deux parties, l'avant première guerre mondiale et, bien entendu, une très émouvante partie sur la guerre, à l'arrière , parmi ceux qui attendent, angoissés, les nouvelles du front, et, ceux qui vivent les terribles combats.
On rencontre une foule de personnages attachants, marqués par le destin et qui vont, face aux événements constituer une petite communauté solidaire. La part belle, si je puis dire, sera bien évidemment dévolue aux femmes, ce qui se conçoit aisément. ..
L'héroïne principale, c'est Guenièvre dont on suivra avec intérêt et sans lassitude le cheminement initiatique jusqu'au dénouement final.
Il y aura aussi Perpetue , Edmond, petit Dan, Mme Archambault, Mme Davout, Edmee, la grand-mère de Genièvre......
Sachez que jamais on ne perd le fil de l'intrigue tant le style est soigné. Soignées aussi les recherches de l'auteure, des lettres de soldats bouleversantes, des renseignements historiques disséminés avec pondération mais à bon escient, quelques traits d'humour sur les prévisions du monde futur, des réactions sur le retour des hommes....
Un roman où le décor occupe une place de choix pour la mise en valeur d'une intrigue de belle qualité.
Méfions nous d'une destination exclusive de ce livre vers un public relativement jeune. Je pense que bien des adultes lui trouveront un grand intérêt. Il pourrait constituer une bonne base de discussion inter-générationnelle afin de ne pas oublier les sacrifices de toute une jeunesse qui ne demandait rien d'autre que de sourire à la vie.

A la veille de la première guerre mondiale, Guenièvre vit dans une maison de jeune fille. Elle est considérée comme une sorcière car on lui attribue le don de prédire l'avenir. Sa solitude va être brisée par l'amitié qu'elle va nouer avec une autre pensionnaire.

Mais des événements extérieurs vont l'amener à retourner dans sa famille où il ne reste plus que sa grand-mère, au comportement étrange et Perpétue, son aide.

Elle va y découvrir le manoir métamorphosé et plonger peu à peu dans ses racines, ses origines. Alors qu'une certaine paix l'habite, la guerre éclate...

Quel est véritablement le don de Guenièvre ?

Suivre les traces feutrées de l'héroïne, c'est traverser avec elle L Histoire mais c'est aussi renouer avec l'humanité.

Le récit est parsemé de véritables trésors en forme d'anecdotes sur la vie en ces temps de Guerre. On y apprend beaucoup comme par exemple le prénom Anastasia qui personnifiait la censure. Les informations sont adroitement mélangées au récit.

Mais le livre acquiert une dimension supplémentaire justement par la question du don développée tout au long des pages. L'héroïne n'a au commencement de l'histoire que très peu de considération pour elle-même.

C'est la confrontation avec la misère et la guerre qui vont ouvrir les yeux de Guenièvre sur la vie et ses valeurs. Un parcours initiatique, semé de belles rencontres, de celles qui font grandir.

Un livre qui apporte au lecteur une brassée d'ondes positives, comme si le don venait jusqu'à nous... A lire absolument !
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Un roman à l'écriture très agréable, fresque historique qui traverse la première guerre mondiale. On suit le vie de Guenièvre une jeune orpheline rejetée par ses camarades d'internat en raison de certains « dons ». Elle va heureusement rencontrer des êtres qui vont l'aider et avec qui elle va entretenir des liens forts.

Deux bémols.
L'auteure s'amuse avec les époques, comparant celle du livre avec notre regard de l'Histoire (« les femmes voter un jour, quelle aberration ! », « on pourrait écrire l'histoire d'une sorcière nommée Henriette Pottier… »), elle use et abuse de ce jeu d'écriture surtout dans la première partie, c'en devient un peu agaçant.
J'ai aussi trouvé le roman un peu long sans doute en raison d'une légère impression de flottement dans la narration (notamment en ce qui concerne la vie de Guenièvre).

Mais la guerre et la façon dont les soldats (et les civils) la vivent sont particulièrement bien rendues, avec des passages terribles et émouvants.

L'ensemble forme un beau récit romanesque, ponctué d'un message positif.

Le roman est un mélange de fantastique et d'historique, qui a principalement pour cadre la guerre 14-18. . le texte est très bien documenté, sans pour autant tomber dans le travers du cours magistral : les éléments historiques sont introduits avec parcimonie et finesse, et le point de vue féminin des mères, femmes, soeurs qui attendent un soldat parti au front est intéressant. L'intrigue autour de l'élément fantastique (le don de Guenièvre) s'imbrique bien avec le contexte de guerre. Enfin, pour ne rien gâter, on évolue parmi un lot de personnages attachants, notamment Perpétue, la servante de la grand-mère de Guenièvre, qui invente tout un tas d'idées farfelues sur l'avenir ; j'ai bien ri en lisant le clin d'oeil à Henriette Pottier !
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C'est un très bon roman que cette vie au bout des doigts, qui nous offre une histoire bouleversante, émouvante, très belle et porteuse d'histoire dans un décor pourtant terrible. Ce n'est pas l'histoire de la guerre, c'est l'histoire de personnes qui arrivent à la dépasser -à se dépasser. L'intrigue part du principe que chacun possède en lui-même, un don quelquefois ignoré. Commençant par ce sujet qui annonce la couleur du roman, l'auteure tisse ensuite au fil d'un style poétique et léger, un livre très bien ficelé, qui sans être très crédible, insuffle beaucoup de lumière dans le souvenir d'une époque très sombre. À lire, et à conseiller chaudement !

(Par Camille Ibos)
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Ce roman est divisé en deux parties, les mois précédant la Première Guerre Mondiale et le conflit, ce qui est très intéressant car on a ainsi moins l'impression de lire un énième roman sur la Grande Guerre. L'héroïne, Guenièvre, est très attachante, comme la plupart des personnages. Les psychologies sont d'ailleurs très bien développées et les personnages réels et tout en nuances ; l'auteur montre notamment très bien comment la guerre transforme les caractères. L'intrigue est passionnante et originale : on suit une jeune fille pas comme les autres (elle a des visions et est traitée de sorcière) et rejetée, dont l'objectif est d'abord de se faire accepter et d'être heureuse, mais dont le monde, et donc ses priorités, est ensuite bouleversé par le conflit. Et quand des secrets de famille et un don de guérisseuse s'en mêlent, c'est encore mieux !
Le livre est bien documenté et restitue bien l'ambiance de la fin de la Belle Epoque puis de la guerre. L'auteur a une très belle plume et nous entraîne dans ce récit plein d'espoir malgré la dureté du sujet. La seule chose agaçante concerne le personnage de Perpétue, la cuisinière qui a élevé Guenièvre, qui est tellement visionnaire dans ses réflexions que ça en devient complètement artificiel : comme par hasard elle a l'intuition du réchauffement climatique… et aussi de la bombe atomique… et puis du droit de vote des femmes… et j'en passe !

La vie tourmentée de Guenièvre pendant
la première guerre mondiale.

Ce livre m'a plus parce qu'il est émouvant, mouvementé car Guenièvre se déplace beaucoup ; effrayant, à cause de la guerre, elle voit beaucoup de morts. Il est triste car de nombreuses personnes décèdent. C'est un roman qui ne se lit ni rapidement ni facilement, mais il est très captivant. Il a un intérêt documentaire sur la guerre et aussi sur le poète Guillaume Apollinaire. Il nous procure pas mal d'émotions sur des choses qui se sont passées à l'époque. Pour moi l'autrice veut émouvoir car il y a beaucoup de morts à la première guerre mondiale ( au moins un millions ). Il est difficile à lire, au début je n'ai pas trop accroché mais après je l'ai trouvé très entrainant, il m'a fait comprendre le passé. Je lui donne un 4 = très bon. Les chapitres étaient trop courts à mon goût.
Je recommande ce livre pour ceux qui aiment les histoires vraies mais avec un peu de merveilleux, je parle bien sûr du don de guérison de Guenièvre. Je le recommande aussi pour ceux qui aiment les livres longs et qui parle de guerre.
Georgia Maillard

j'aime bien parce que l'écriture est ancienne et que y'a du suspens

Novembre 1913. Guenièvre, jeune orpheline de quatorze ans, quitte sans regret le pensionnat dans lequel elle vient de passer trois tristes années, durant lesquelles elle a subi passivement les brimades des autres élèves. Guenièvre est-elle une sorcière, une jeteuse de sort, comme on le murmurait au pensionnat ? Elle-même n'en sait rien… Elle est mal dans sa peau, et souffre, depuis trop longtemps, d'être privée d'affection. Mais une nouvelle vie va commencer : auprès de sa grand-mère, qui vit à la campagne, dans un vieux manoir en ruine, Guenièvre découvrira le bonheur d'être entourée d'amour et de tendresse, puis, pendant la guerre, elle apprendra peu à peu à se découvrir elle-même…

L'avis de Zoé, 15 ans : J'ai adoré ce roman et sa manière sublime de raconter les troubles intérieurs de Guenièvre. Une écriture profonde qui nous plonge dans la vie quotidienne des femmes pendant la Grande Guerre, avec ses émois, ses nouvelles du front et l'espoir... 

L'avis de la rédaction : Un très bon roman, où la fiction est tissée subtilement sur la trame des événements historiques (et littéraires, puisque les vers du poète Guillaume Apollinaire nous accompagnent au fil du récit).

Ce livre a pour thème la Grande Guerre mais l'histoire démarre en fait avant. En effet, la première partie est consacrée à Guenièvre et son histoire familiale complexe où des non-dits et des secrets entourent les personnages. Des amitiés et des amours se tissent et on découvre toute une galerie de personnages qui apparaîtront tout au long du récit (certains devenant même narrateurs). La seconde partie se situe pendant et après la fin du conflit. On suit la vie à l'arrière, au front, dans les hôpitaux... On prend conscience des séquelles, pas toujours visibles, qu'ont eu ces Poilus soutenus par les correspondances avec leurs proches (le thème de la censure est d'ailleurs très habilement expliqué). le vocabulaire est riche et l'écriture assez soutenue pour un livre jeunesse ce qui me fait dire qu'il est plutôt destiné aux 13 ans et plus. Ce qui est intéressant pour un livre destiné aux jeunes c'est qu'il aborde justement la vie autour de cette guerre (avant / après, arrière / front, femmes / jeunes soldats, campagnes / villes...). Les histoires de chacun(e) sont riches et complexes. Bref, une belle lecture.