La vie au bout des doigts

Un roman à l'écriture très agréable, fresque historique qui traverse la première guerre mondiale. On suit le vie de Guenièvre une jeune orpheline rejetée par ses camarades d'internat en raison de certains « dons ». Elle va heureusement rencontrer des êtres qui vont l'aider et avec qui elle va entretenir des liens forts.

Deux bémols.
L'auteure s'amuse avec les époques, comparant celle du livre avec notre regard de l'Histoire (« les femmes voter un jour, quelle aberration ! », « on pourrait écrire l'histoire d'une sorcière nommée Henriette Pottier… »), elle use et abuse de ce jeu d'écriture surtout dans la première partie, c'en devient un peu agaçant.
J'ai aussi trouvé le roman un peu long sans doute en raison d'une légère impression de flottement dans la narration (notamment en ce qui concerne la vie de Guenièvre).

Mais la guerre et la façon dont les soldats (et les civils) la vivent sont particulièrement bien rendues, avec des passages terribles et émouvants.

L'ensemble forme un beau récit romanesque, ponctué d'un message positif.

Ce roman est divisé en deux parties, les mois précédant la Première Guerre Mondiale et le conflit, ce qui est très intéressant car on a ainsi moins l'impression de lire un énième roman sur la Grande Guerre. L'héroïne, Guenièvre, est très attachante, comme la plupart des personnages. Les psychologies sont d'ailleurs très bien développées et les personnages réels et tout en nuances ; l'auteur montre notamment très bien comment la guerre transforme les caractères. L'intrigue est passionnante et originale : on suit une jeune fille pas comme les autres (elle a des visions et est traitée de sorcière) et rejetée, dont l'objectif est d'abord de se faire accepter et d'être heureuse, mais dont le monde, et donc ses priorités, est ensuite bouleversé par le conflit. Et quand des secrets de famille et un don de guérisseuse s'en mêlent, c'est encore mieux !
Le livre est bien documenté et restitue bien l'ambiance de la fin de la Belle Epoque puis de la guerre. L'auteur a une très belle plume et nous entraîne dans ce récit plein d'espoir malgré la dureté du sujet. La seule chose agaçante concerne le personnage de Perpétue, la cuisinière qui a élevé Guenièvre, qui est tellement visionnaire dans ses réflexions que ça en devient complètement artificiel : comme par hasard elle a l'intuition du réchauffement climatique… et aussi de la bombe atomique… et puis du droit de vote des femmes… et j'en passe !

La vie tourmentée de Guenièvre pendant
la première guerre mondiale.

Ce livre m'a plus parce qu'il est émouvant, mouvementé car Guenièvre se déplace beaucoup ; effrayant, à cause de la guerre, elle voit beaucoup de morts. Il est triste car de nombreuses personnes décèdent. C'est un roman qui ne se lit ni rapidement ni facilement, mais il est très captivant. Il a un intérêt documentaire sur la guerre et aussi sur le poète Guillaume Apollinaire. Il nous procure pas mal d'émotions sur des choses qui se sont passées à l'époque. Pour moi l'autrice veut émouvoir car il y a beaucoup de morts à la première guerre mondiale ( au moins un millions ). Il est difficile à lire, au début je n'ai pas trop accroché mais après je l'ai trouvé très entrainant, il m'a fait comprendre le passé. Je lui donne un 4 = très bon. Les chapitres étaient trop courts à mon goût.
Je recommande ce livre pour ceux qui aiment les histoires vraies mais avec un peu de merveilleux, je parle bien sûr du don de guérison de Guenièvre. Je le recommande aussi pour ceux qui aiment les livres longs et qui parle de guerre.
Georgia Maillard

Ce livre a pour thème la Grande Guerre mais l'histoire démarre en fait avant. En effet, la première partie est consacrée à Guenièvre et son histoire familiale complexe où des non-dits et des secrets entourent les personnages. Des amitiés et des amours se tissent et on découvre toute une galerie de personnages qui apparaîtront tout au long du récit (certains devenant même narrateurs). La seconde partie se situe pendant et après la fin du conflit. On suit la vie à l'arrière, au front, dans les hôpitaux... On prend conscience des séquelles, pas toujours visibles, qu'ont eu ces Poilus soutenus par les correspondances avec leurs proches (le thème de la censure est d'ailleurs très habilement expliqué). le vocabulaire est riche et l'écriture assez soutenue pour un livre jeunesse ce qui me fait dire qu'il est plutôt destiné aux 13 ans et plus. Ce qui est intéressant pour un livre destiné aux jeunes c'est qu'il aborde justement la vie autour de cette guerre (avant / après, arrière / front, femmes / jeunes soldats, campagnes / villes...). Les histoires de chacun(e) sont riches et complexes. Bref, une belle lecture.

je viens de de terminer le livre ce roman te transporte dans la vie du jeune fille ( Guenièvre ) qui va devoir vivre avec les complications de la guerre

C'est l'histoire d'une adolescente de 13 ans qui a perdu ses parents juste un peu avant la première guerre mondiale. Elle se trouve dans un pensionnat ; elle y découvre la solitude mais aussi l'amitié. Ces coreligionnaires la persécutent : c'est une sorcière.
Guenièvre parvient malgré elle à s'échapper de cette atmosphère malsaine. Des rencontres parsèment son existence. Elle traverse les événements tragiques de la Grande Guerre avec courage.
L'auteure aborde de nombreux thèmes : le courage, la solitude, la solidarité, la brutalité, la mort, l'amour.

Ce livre, magnifiquement documenté, offre une vision de ce qu'était la vie des femmes pendant la 1ere Guerre Mondiale.

Ce livre m'a étonnée. En effet, je pensais qu'il allait être mou sans action particulière et que c'était juste le récit de la vie de Guenièvre. Mais pas du tout puisque on parle de guerre, d'histoires de familles, et de la Belle Époque.
C'est ce qui se passe dans la première partie du livre, intitulée « Le don » ; et qui se déroule à la fin de la Belle Époque, en fin d'année 1913. On découvre Guenièvre, cloitrée dans le pensionnat Roy, solitaire et détestée des autres. Elle quitte alors ce lieu qu'elle déteste, retrouve sa famille composée de ses deux grand-mère. Cette partie de l'histoire est intéressante, du fait qu'on a plein de petits détails sur les moeurs de l'époque. Je trouve cela super, parce que cela donne vraiment une illusion de réel à ce livre historique, ce qui n'est pas forcément facile. le seul bémol, c'est qu'on s'ennuie un peu pendant la lecture, on a envie d'arrêter de lire.
La deuxième partie, intitulée « Les Sages et les Fous », raconte la Grande Guerre. Cette partie est moins ennuyante. On est autant à l'arrière, avec Guenièvre dans les hôpitaux de fortune, à la ferme où la vie devient de plus en plus dure, qu'au front où les combats font rages et les morts s'entassent par milliers. On voit comment des femmes se désolent à l'annonce de la perte de leurs maris, comment elles s'usent avec un salaire de misère, pour construire des obus, des armes, dans des usines. La guerre engendre beaucoup de transformations, qu'elles soient pour les hommes, pour les femmes, qu'elles soient physiques ou psychologiques. Les hommes deviennent plus distants, les femmes regardent le sang tous les jours.
Un roman qui, parfois, peut mêler de la fantaisie avec histoire avec le mystérieux don de Guenièvre, mais qui nous renseigne énormément sur la Belle Époque et la guerre, en général. On découvre un personnage qui se découvre et qui murit énormément. La Guenièvre du début n'aurait pas fait ce qu'elle fait à la fin du livre.
Lien : http://www.babelio.com/ajout..

Ce livre mélange le magique et l'horreur de la guerre. Il raconte la vie des femmes pendant la première guerre mondiale. Oriane Charpentier a créé un personnage attachant, réaliste et en même tant magique à travers Guenièvre.