Parler, ce n’est pas jongler avec des idées, ni polir des sentences, roucouler, faire des effets de manches, poser pour le profil. Parler, c’est convertir. Au moins convaincre, ou raffermir des convictions chancelantes, ou rapprocher des divergences, ou mettre au monde des opinions embryonnaires, au moins répandre un sentiment, propager une disposition, jeter la graine au vent, lancer la bouteiller à la mer. Parler, c’est faire du travail. On juge la parole à ses résultats.