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Mon premier vrai coup de coeur depuis plusieurs mois, ça m'a fait un bien fou !
Je n'y croyais pas en ouvrant ce livre, mais finalement j'ai TOUT aimé dans cette histoire: la place primordiale de la nature (j'y ai trouvé un petit côté Sandrine Collette, c'est dire!), les retours dans le passé parfaitement dosés, le dépaysement au Canada, la complexité des personnages, les légendes indigènes parsemées au fil des pages… c'est magnifiquement bien écrit, c'est juste tout en étant doux, et certains éléments ne sont dévoilés qu'à la fin pour nous tenir en haleine jusqu'au bout, on ne voit pas les pages passer !
Et en bonus, on découvre un pan méconnu de l'Histoire qui fait froid dans le dos. Certains passages sont effarants, décrivant des situations d'une telle violence qu'on a du mal à croire qu'elles sont réellement arrivées (et surtout qu'on n'en avait jamais entendu parler !)

Le seul point négatif pour moi c'est la couverture : pour moi elle réduit le roman au côté historique, ne montre pas du tout son immense potentiel (notamment le coté très sauvage avec ces personnages proches de la nature)… je ne me serais jamais arrêtée dessus sans le prix du livre de poche !
Alors s'il vous plait, au moins pour cette fois ne jugez pas le livre à sa couverture, et foncez découvrir cette pépite ! 😊
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Passionnant - Poétique - impitoyable
Ce roman est d'une grande beauté grâce à la nature et ses esprits, cruel avec les hommes, mais qui nous permet de voir la lumière des mangeurs de nuit. Tel un conte soufflant le chaud et le froid dans le coeur des enfants et des adultes.

C'est pour des romans comme celui-ci que je passe des nuits blanches à lire sans pouvoir m'arrêter, à l'affût des fées qui soufflent aux oreilles leurs histoires.

Entremêlant des contes nippons et Amérindiens, racontant des faits historiques de peuples qui ont souffert mais qui se taisent. Dans la culture nippone, on ne se manifeste pas, on ne se plaint pas...
"Tanin o kizutsukenaide kudasai" (il convient de ne pas nuire aux autres, jamais).

Tout commence avec une photo, une picture bride pour être une mariée sur image.
Et les images du passé ne cesseront de défiler dans celles du présent.

Un magnifique récit qui a fait battre mon petit coeur.
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Une bonne lecture !

Un roman que j'ai pris plaisir à lire et une auteure que j'ai découvert. Une auteure française, écrivant sur l'Amérique du nord (Colombie Britannique, pour être précise).

Une nature writing, un pan de l'histoire de l'Amerique du Nord que je ne connaissais pas (la situation des immigrés Japonais et de ceux nés sur le territoire de Colombie Britannique), des personnages attachants, des légendes amérindiennes et japonaises, tout était réuni pour me séduire.

L'histoire se découpe dans différentes temporalités et avec différents personnages, pour autant je ne me suis jamais sentie perdue.

L'écriture est fluide et rend aisée la lecture. J'ai passé un très bon moment, et je ne peux que recommander ce roman.

[Collaboration commerciale - produit offert dans le cadre du prix des lecteurs U]
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🌸 Mon avis :

Troisième lecture concernant le prix des lecteurs U. La couverture me donnait moins envie et pourtant j'ai dévoré cette lecture !
La plume est fluide et très accessible !

Dans cette histoire, nous suivons Hanna, japonaise née sur le territoire du Canada à une époque où la guerre faisait rage et où les personnes discriminaient la communauté japonaise. Nous suivons aussi sa mère. Son immigration. Son mariage arrangé, ses doutes et ses combats. Et surtout, leur relation mère/fille.

Nous suivons aussi Jack, un creekwalker, un homme qui protège et s'occupe de la forêt. Il aime les légendes autochtones.

Au fil des pages, nous découvrons leur histoire, leur rencontre et leur futur. J'ai beaucoup aimé la lecture avec toutes ces légendes et découvrir une époque sur la condition des japonais que je ne connaissais pas en détail.

C'est aussi une histoire de deuil et d'acceptation de perdre des gens auxquels on tient.

Une histoire touchante, pleine de découverte et de légende mais aussi des questionnements essentiels sur la discrimination. Une lecture que je recommande.
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Étonnant ce titre, qui laisse place à l'imagination... sont-ce des monstres, ces mangeurs de nuit ? Non, rien que des lucioles canadiennes, plus grosses que les habituelles.

C'est une des histoires et contes naturels qui parsèment ce roman offert dans le cadre du Jury Magasins U/Livre de poche, dont je fais partie cette année.

L'autrice, française, a réussi à me mettre dans l'ambiance "Nature writing", ce style propre aux grands auteurs américains, plein de belles descriptions d'une nature authentique et riche.

On pose les bases :

On va suivre en parallèle Jack, un "creekwalker" qui recense les saumons le long des rivières nord-américaines, et Hannah, descendante d'une japonaise arrivée comme nombre de ses congénères, dans les années 20 au Canada.

Hannah, on le comprend dès le début, va être blessée dans le périmètre de la maison de Jack, par un ours blanc, animal qui n'est pas du tout censé descendre jusqu'en territoire de Colombie-Britannique.

Jack, poussé par le médecin local, va recueillir cette jeune femme chez lui, même s'il n'en a pas du tout envie, étant un grand solitaire, et l'autrice en profite pour nous raconter leur histoire à tous les deux.

Leur histoire personnelle :

On commencera par suivre la maman d'Hannah, Aika, fraîchement arrivée de son Japon natal à 17 ans, et les désillusions permanentes qu'elle va subir tout au long de sa vie, après le premier mariage arrangé et forcé avec Kuma, 45 ans, le père d'Hannah. Cette dernière l'aimera pourtant tendrement, il est un peu poète et lui raconte des histoires régulièrement.

Aika, va subir de plein fouet le racisme ordinaire au quotidien, être envoyée dans des camps où seront parqués tous les Japonais ensemble, devra passer d'un quartier à l'autre en fonction de l'Histoire avec un grand H, une histoire difficile et lourde. Trop, pour une jeune femme, d'hier, comme d'aujourd'hui.

Jack, lui, qui fait partie d'une famille recomposée, se sent responsable de la mort probable de son demi-frère Mark, "propulsé" au combat pendant la Seconde Guerre mondiale.
Ce dernier, né d'une mère d'origine autochtone, a été envoyé de force à l'école, pendant des années, et donc éloigné de sa famille, par un gouvernement qui voulait abolir toutes les différences.

Et puis il y a Eugène et Larry, les frères Davis, à l'enfance violente et difficile, qui vont se mettre régulièrement sur la route de Jack et d'Hannah.

On fait en lisant, des allers-retours entre l'histoire des parents de Hannah, son histoire actuelle en 1956, et la décennie précédente, où elle a fait connaissance de Jack.

L'histoire avec un grand H :

Je ne connaissais absolument pas l'histoire des immigrés japonais au Canada, Marie Charrel m'a tout appris !

Comment ces hommes travaillant dur et ne trouvant pas de femmes de leur nationalité, les faisaient venir du Japon en leur mentant sur leur âge et leurs conditions de vie, comment ces "picture brides" (fiancées sur photos), déchantaient alors, arrivées en terre étrangère.
Comment ces japonais, les Issei, étaient ostracisés à cette époque-là (il y avait déjà des émeutes anti-japonais en 1907 !), comment leurs descendants, les Nisei, qui se sentaient pourtant canadiens, ont peiné à trouvé leur place. Je me rends compte que partout dans le monde c'est la même histoire...

Pourquoi je n'ai pas mis un coup de coeur, alors que j'ai passé un bon moment ?

Je crois être passée un peu à côté des contes qui émaillent l'histoire, et précisément comment ils influent sur la vie des personnages. Je suis trop cartésienne, ça me perdra ! 😉

Et je pense que j'en ai voulu tout au long du roman à Aika, de ne pas avoir aimé sa fille :
"Chaque fois qu'elle posera les yeux sur sa fille, Aika sera submergée par la honte".

Et puis faisant partie d'un jury, il faut bien "comparer" les livres, on ne peut pas tous les aimer avec la même force.

En honneur à tous les déracinés, j'ai choisi de prendre la photo de mon livre devant la maison des relations internationales de Montpellier.
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J'avais repéré celui-ci sur le compte Insta de la maison d'édition, puis sur au moins un blog, c'est un des rares romans de la rentrée littéraire que je voulais lire absolument, même si le résumé me semblait teaser une probable romance entre les protagonistes et que cet aspect ne m'attirait pas vraiment. le mélange folklore japonais et nature writing est tout à fait ma came, par contre!

Pour ce qui est du nature writing, j'ai été servie, ça a été un vrai plaisir de lire tous les chapitres se déroulant dans le Grand Nord canadien. Les descriptions des lieux, de la faune et de la flore, l'ambiance, etc, tout cet aspect était très réussi, j'avais l'impression d'y être.

Les contes japonais et les légendes autochtones étaient présents aussi, mais j'avoue que je m'attendais à ce que ce soit davantage développé.

Le troisième point important du roman est le contexte historique. Nous suivons les protagonistes à plusieurs périodes, ce qui permet à l'autrice de développer à la fois les personnages et le monde – cruel et injuste – dans lequel ils évoluent.

Un bémol pour le résumé, qui m'avait donné une idée erronée de ce que j'allais trouver dans ce livre, mais pour le reste c'était une très bonne lecture, portée par une plume contemporaine agréable.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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L'immigration japonaise au Canada est un fait peu connu de l'histoire des deux pays. La première vague eut lieu entre 1877 et 1928. On appela les ressortissants de l'Empire du Soleil levant les Issei.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, en raison de la participation du Japon à l'Axe composé de l'Allemagne et de l'Italie, plus de 21 000 d'entre eux furent internés.
Par la fiction, Marie Charrel offre un éclairage saisissant sur le destin de ces populations ostracisées.
Pour trouver un mari et aspirer à une vie meilleure, des milliers de Japonaises, appelées les « picture brides », ont rejoint la Colombie britannique. Parmi elles Aika, 17 ans, qui embarqua en 1926 sur un bateau à destination du port de Victoria. Lorsqu'elle croise le regard de son futur époux, la déception est grande. le promis est vieux, laid et pauvre mais il sera un formidable conteur pour Hannah, fille unique du couple douée de dons d'observation et de prescience. Bien qu'elle soit née au Canada, celle-ci sera victime d'un racisme haineux qui n'est bien souvent que la conséquence de la méconnaissance de l'autre et du besoin des hommes de fabriquer des boucs émissaires pour expier leurs péchés.
Non loin de là et quelques années plus tard Jack, accompagné de ses chiens Buck (clin d'oeil à « L'Appel de la forêt »?) et Astrée, recense les saumons pour le compte du gouvernement canadien. Il est creekwalker et prend à coeur de protéger sa chère forêt des prédateurs humains. Vivant en communion avec la nature, son esprit est nourri par les légendes indiennes transmises par la femme qui l'a élevé. En se retirant du monde « civilisé », Jack tente d'oublier son frère parti à la guerre.
La rencontre entre Jack et Hannah sera salvatrice pour les deux. Elle réconciliera le premier avec lui-même et apportera l'apaisement à la seconde.
En parcourant les destins de ses personnages sur une trentaine d'années, Marie Charrel a composé un récit puissant et lyrique mêlant la réalité et le fantastique pour célébrer les mots qui réinventent le monde, la nature, la fraternité et la tolérance.
Une belle lecture.
Lien : http://papivore.net/litterat..
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QUAND DEUX SOLITAIRES MISANTHROPES SE RENCONTRENT.
Le cadre : la Colombie Britannique.
L'époque : trois épisodes en 1926, 1945 et 1956.
Le prétexte : l'immigration économique japonaise. Les « picture-bride », jeunes filles japonaises, venues retrouver pour épousailles des célibataires canadiens dont elles ne connaissaient que la photo. Passé le choc culturel, le problème était pour ces déracinées de s'adapter à une nouvelle vie qui était d'autant plus difficile que crise de 29 et guerre du pacifique soufflaient sur les braises de l'ostracisme américain.
Le fil rouge du roman est la rencontre d'Hannah, notre fiancée-carte-postale, et d'un trappeur solitaire compteur de saumons (pour établir les quota de pêche). L'une est devenue un être mi-femme mi-ourse depuis son combat avec un ours blanc qui lui a donné une partie de son âme, l'autre un enfant de la forêt canadienne, forêt qui sait parler à ceux qui savent l'écouter. C'est l'occasion pour l'autrice de nous narrer de merveilleux contes amérindiens, comme celui du corbeau créateur qui, nostalgique du grand monde blanc pré-existant, crée l'ours blanc (albinos exceptionnel au Canada de l'ours brun) ; ou le conte des lucioles de la Voie lactée mangeuses de nuit…
Le tout dans un roman magique où Marie Charrel, journaliste au Monde, déploie un style sublime, qui donnerait presque envie de s'abonner au journal !
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C'était une relativement bonne lecture, très onirique, parfois, mais aussi très réaliste et ancré. le roman historique m'a donné l'impression de lire quelque chose de très actuel, tout en assistant en la beauté et la pureté d'antan, l'élégance encore prisée d'avant... le seul bémol donné serait qu'il est un petit peu décousu, et que les aller-retour temporels font se perdre le lecteur. Bon ! {17}
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Un fantastique coup de coeur ce roman. du début à la fin, j'ai tout aimé, tout !
Marie Charrel possède un talent fou. Celui de nous raconter ses histoires et de donner vie à ses personnages, aux animaux, aux amerindiens et leurs legendes et surtout aux liens sacrés qui les unissent tous à la terre mère. Magnifique lecture.
J'avais déjà beaucoup aimé son précédent roman Les danseurs de l'aube.
Celui c'est le graal.
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