Ne me dites pas qu'il faut aimer les bêtes pour devenir vétérinaire. Il faut surtout une absence totale d'amour-propre, un odorat anesthésié, beaucoup de patience et une passion certaine pour l'étude de tout ce qu'il y a de plus repoussant dans une créature vivante.
(p. 144)
L'amour a quelque chose d'incroyable. Ca vous rend tendre, doux, sensible. Et probablement dégueulasse au goût si on y songe bien.
Bref, l'amour rend très con.
Notre existence est une lutte interminable entre nos contradictions.
Le pire est toujours moins dur à vivre quand on l'accepte.
"Mon psy me fait stagner dans le passé pour me pourrir le présent, afin que je n'aie pas d'avenir" (p.47)
Le panda par exemple, on l'ignore, produit une quantité de déjections proprement hallucinante. Des monceaux de merde à longueur de journée pour une peluche si mignonne, c'est cruel. A croire que la nature a concentré tout l'intestin du monde dans le cul des pandas. Il y a là une leçon à retenir pour vos relations personnelles: trop d'envie de câlins cache forcément un paquet de merde.
Elle me dit juste qu'on ne peut pas se méprendre lorsque quelqu'un n'est plus : ses muscles sont totalement affaissés, ça se voit jusque sur le visage, on ne peut pas croire qu'il dort, on sait instantanément qu'il est mort. Si la vie n'est que doutes, la mort est une certitude.
Je lui attrape le bras et m'approche. Elle se dérobe d'un doux sourire.
- Le baiser c'est l'antichambre de l'amour, dit-elle. Et je veux prendre mon temps. Si nous nous embrassons, nous glisserons rapidement vers nos chairs. Je préfère attendre. Je trouve qu'aujourd'hui, les gens ont désacralisé le baiser alors que c'est le « je t'aime » du corps. Regarde les couples qui ne s'embrassent plus, ils ne s'aiment plus. On dirait même que ça les dégoûte. Ils veulent bien faire l'amour pour se soulager, mais se dire « je t'aime » avec les corps, en s'embrassant vraiment, ça non. Je donne beaucoup d'importance au baiser. Je ne veux pas le galvauder, ni le hâter. Tu comprends ?
J'opine du chef. Même si le vrai chef en moi, à cet instant, n'opine pas du tout parce qu'il a compris qu'il resterait sur sa faim encore un moment.
(p. 335)
Le paradis, c'est juste une illusion que les hommes ont créée pour mieux supporter la vacuité de l'existence.
Le matin même, dans un sale état qui me fait deviner ce que ça doit être de vivre dans la peau de Gérard Depardieu, je me jette sous la douche pour laver la couche de conneries qui m'enveloppe depuis la veille...