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Critique de Blok


Blok
09 novembre 2023
e hasard a fait que ce livre paraisse en même temps que deux autres ouvrages avec lesquels il partage quelques thématiques, savoir  le Ministère du Futur de Kim Stanley Robinson et  de Bien heureux soit notre monde, de Jacques Attali  ;il s'agit en effet dans les trois cas d'anticipations à court terme, où l'intrigue est plus ou moins liée au changement climatique. Rien d'étonnant à cela d'ailleurs, le sujet est dans l'air du temps..
Il convien de préciser que l'ouvrage d'Attali est très nettement, et c'est une litote, supérieur à tout point de vue aux deux autresAh, Maxime Chattam ! J'ai une relation compliquée avec ces livres; j'ai commencé avec son premier, le Cinquième Règne, lors de sa parution en 2003, attiré par une quatrième de couverture mensongère, qui laissait espérer une variation sur le thème du Ça de Stephen King;
Et de fait c'était bien ça, c'est le cas de le dire, en précisant toutefois qu'il était au livre du King ce qu'un pavillon neuf avec deux fenêtres à la Mansart est au château de Versailles. Non seulement je ne l'ai pas terminé, mais je l'ai jeté à la corbeille, ce qui ne m'arrive pratiquement jamais, ayant un certain respect pour la chose imprimée. J'aurais donc dû arrêter là; et pourtant j'ai lu quelques-un de ses autres ouvrages, à nouveau attiré par les thèmes traités,; car il a de l'imagination, il faut le lui reconnaître, il a de bonnes idées, mais pour les développer, hélas....
J'ai même d'ailleurs chroniqué un ici, peut-être le Signal", là aussi un pitch faisant penser au grand Stephen,et puis...
D'ailleurs peut-être suis-un peu injuste avec lui en raison de la manie de certains de le qualifier de Stephen King français, parrainage écrasant. Ces comparaisons abusives nuisent aux deux auteurs et aux lecteurs.
Et donc pour Lux...le produit était attirant, l'auteur s'aventurait dans le domaine de la SF, cela donnait envie d'aller voir, peut-être y réussirait-il mieux.
Effectivement c'est de la science-fiction. Dans un futur proche où le réchauffement climatique s'est poursuivi et où le monde est ravagé par des ouragans énormes, un corps étranger apparait dans le ciel, au dessus de l'Atlantique. Une commission d'enquête internationale est chargée de l'étudier et d'en déterminer si possible la nature et l'origine. Outre les scientifiques, elle intègre des "représentants de la société civile", comme on dit, qui forment des sortes d'assemblées citoyennes (hélas cette pratique semble toujours sévir dans le futur)
Et l'histoire s'articule autour de certains d'entre eux, trois principalement, de leurs aventures, amours, théories, imaginations et supputations et de celles de leurs collègues.
Les hypothèses les plus diverses sont envisagées, du vaisseau extra-terrestre à la manifestation de Gaïa, courroucée par l'humanité, en passant par Dieu lui-même (par parenthèse, je n'ai personnellement pas du tout apprécié la présentation caricaturale qui est fait d'une chrétienne convaincue, présentée comme une folle et une hystérique)
Je ne dévoilerai évidemment pas la fin, qui est amenée par l'auteur-narrateur, prenant la parole pour s'adresser directement au lecteur, dans la tradition des romans du XVIIIème siècle, ce qui n'est ps une mauvaise idée; le dénouement lui-même cependant, outre son caractère abracadabrant, transgresse l'une des règles fondamentales du roman à suspense; mas je n'en dirai pas plus, de crainte d'en transgresser une moi-même
Alors qu'en penser? Sur le fonds, je dos reconnaitre que l'auteur a fait un effort de renouvellement et ne se débrouille pas si mal, évidemment on a droit à quelques stéréotypes, tels que le méchant (forcément méchant) Russe, l'adolescence révoltée, et LGBT, comme il se doit d'après le nouveau cahier des charges dse oeuvres de fiction, les politiciens incompétents, etc, Par ailleurs l'auteur ne s'est pas suffisamment affranchi de son bric à brac New Age habituel,
Mais dans l'ensemble le résultat n'est pas si mal, en tout cas mieux que d'habitude, d'où ma note, relativement indulgente, en tenant compte en outre que je crois pas que l'auteur connaisse très bien la SF, puisque le seul auteur auquel il se réfère est le pauvre Barjavel, dont il cite la Nuit des Temps, son plus mauvais livre avec le grand Secret (dans l'ensemble ll vaut mieux éviter les Barjavel d'après guerre)
Ah, encore un reproche tout de même, le style très relâché, et parfois à la limite de la faute de français
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