Nettoyer les images, laver l'esprit, inonder jusqu'à la dernière idée pour la noyer, la diluer jusqu'à l'oubli.
Rien n'est figé. L'individu est au moins maître de lui-même.
Un homme qui en tue un autre marque la scène de crime de son caractère, aussi sûrement qu'une empreinte digitale marque l'arme. Il suffit de savoir lire les lieux.
- Tuer un homme corps à corps c’est déjà quelque chose d’extremment de bestial, difficile c’est le cauchemar, exposa Monroe d’une voix grave. Et dans l’instant de la mise à la mort, c’est l’instinct le plus primitif qui dirige l’etre. L’homme cesse d’etre homme pour redevenir animal, le prédateur comme la proie. Tout ça est très, très dur. Comment un homme pourrait il arriver à en tuer un autre avec autant de plaisir juste parce qu’il est frustré ?
Parce que toute la vie est là, en résumé, dans ce subtil moment où un être décide d’en mettre un autre à mort.
N’est-ce pas le propre des religions? Soutenir les esprits Chancelants? Donner une raison de poursuivre aux plus démunis, pour qu’ils continuent à exister, dans le respect des autres?… Pour qu’ils ne sortent pas d’un système… Tout ce qui arrange les puissants, parents des religions.
« La peur est le plus puissant des moteurs. La peur transforme les hommes. Elle peut les détruire, ou bien les rendre invulnérables. La peur dope les esprits, ou les réduit en bouillie. Elle est instrument d'asservissement, elle n'a pas de limite. Qui contrôle la peur contrôle l'homme. »
Si la victime avait l’apparence d’un monstre, alors à quoi pouvait bien ressembler le meurtrier ?
Je crois que sur les quelques décennies à venir, l'homme va se rendre compte de son animalité, et que cette prise de conscience sera suivie d'une sorte de ... rejet de soi en tant qu'entité. Les espoirs si nécessaires à notre développement seront noirs; comment s'aimer et batailler pour la survie de l'espèce quand on réalise que celle-ci est monstrueuse? Et je crois que dans cette dynamique émerge un retour aux fondamentaux: l'individualisme poussé à outrance, la quête des plaisirs personnels avec un recul de l'empathie.
Le ciel était d'un gris uniforme, il retenait la lumière comme un filet diaphane, ne laissant à la terre qu'une clarté atone.