Citations sur Prédateurs (86)
J'apprends des hommes, chaque jour que je vis sur cette Terre, j'apprends en observant.
« L'être humain pouvait s'habituer à tout. Le pire demeurait dans la chair comme dans l'âme, non plus comme un souvenir avec le temps, mais comme une réelle altération de la personnalité. »
Tout ça n'avait aucun sens. Cette rage, cette volonté de détruire, d'annihiler l'autre parce qu'il ne portait pas les mêmes couleurs... Des grains de sable crissaient sous ses dents et lui arrachaient des frissons. Tout cette sauvagerie... [...] Matters était pourtant à l'aise avec le sang, il le côtoyait. Cependant, ici, quelque chose clochait. Il pouvait comprendre la folie meurtrière d'une âme déconstruite, la cruauté d'un ego vindicatif, lien de cause à effet entre la victime et son tueur. Mais comment des milliers d'Hommes pouvaient-ils s'acharner à se massacrer sans l'ombre d'une rancœur et sans même se connaitre ?
Mais comment des milliers d'Hommes pouvaient-ils s'acharner à se massacrer sans l'ombre d'une rancœur et sans même se connaitre ?
Et si l'humanité, non dans ce qu'elle est avec chaque être pris individuellement, mais dans le collectif qu'elle représente, était tout entière déséquilibrée ? Et si nos guerres n'étaient que le reflet de cela? Vers quoi irions nous?
-Un peu facile. Il sera abattu et nous en porterons une part de responsabilité qu'on l'admette ou non.
C'est ça faire partie d'un système: diluer les responsabilités à l’extrême jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de coupable de rien.
Finalement les seuls vrais coupables de quelque chose, ce sont les criminels, ceux qui transgressent les lois.
Pratique.
-Pratique pour quoi?
-Pour taire les embrasements, pour dissoudre les colères, pour qu'on ne pointe jamais du doigt une personne qui cristalliserait les révoltes, et nos colères individuelles ne seront jamais que de l'amertume collective, pas un soulèvement. Le pouvoir à fait des progrès depuis les révolutions.
Freewin s'amusa de cette tirade séditieuse.
La peur est le plus puissant des moteurs. La peur transforme les hommes. Elle peut les détruire, ou bien les rendre invulnérables. La peur dope les esprits, ou les réduits en bouillie. Elle est instrument d'asservissement, elle n'a pas de limite. Qui contrôle la peur, contrôle l'homme, voire des foules entières.
Matters sentit son cœur comprimer sa poitrine. Une pensée, puis un malaise le chaviraient: si la victime avait l'apparence d'un monstre, alors à quoi pouvait bien ressembler le meurtrier ?
— Non, il n’y a pas de sang ici. Et je ne pense pas qu’ils se soient battus. On égorge quelqu’un par-derrière en général. J’imagine que notre victime est arrivée ici dans la nuit, pour une raison à déterminer. Il faisait totalement noir puisque la veilleuse avait été brisée. Pourquoi n’a-t-il pas allumé les grosses lampes ? Pour ne pas se faire repérer par la patrouille ?
Les interrogatoires s’effectuaient à l’extérieur selon les ordres de Frewin. Il avait expliqué à Matters, la première fois, qu’il était souvent utile de déstabiliser un soldat, surtout les gros durs, en l’entraînant dans un bois, loin de tout regard. Isolé, craignant le pire, le sujet perdait son assurance