-Très important la nuque, sais-tu ? Toute la force d'un être humain et toute sa fragilité s'y trouvent concentrées. La nuque de chacun raconte à la fois sa force, son courage et ses peurs accumulées.
La vie est mortelle. Toujours. Même si elle prend son temps, elle tue toujours. p. 416
L'amour n'ouvre aucun droit d'exclusivité ! p. 389
Toujours indigent, Lippi a réclamé et obtenu une charge de plus aux carmes. Il a pris des galons. Il hérite de davantage de petits à former, et même de petites. Les temps changent, on n’exige plus des filles qu’elles demeurent ignares. On anticipe leur veuvage et l’obligation de reprendre les affaires de leur mari. Cet adoucissement de la condition des filles n’a d’autres motivations qu’un meilleur développement du patrimoine.
Lippi peint, jette, recommence. Mais n'en ressent aucune peine. Tant qu'il peint, c'est qu'il aime Lucrezia ! Tant qu'il aime, c'est qu'il est vivant. Terriblement vivant. Il malaxe la matière avec frénésie des jeunes apprentis frustrés. Mais la matière lui cède, la matière lui sourit.
Lippi a tout appris auprès de Guido (Fra Angelico) et tout désappris avec Masaccio; il ne lui reste qu'à s'inventer lui-même. p.167
Grâce à Lippi,les peintres ont acquis de "faire payer le pinceau". Et les sculpteurs, "la manière", "la main" ! Conquête inimaginable dans l'univers des artisans, des boutiquiers et des marchands. Faire payer le rêve ! L'imaginaire, "l'inquantifiable" !
Il grandit vite. Il joue déjà avec les pinceaux de son père ;
il imite tous ses gestes. Huit mois.
Elle ne sait plus qu'inventer pour le distraire de leur enfermement.
dixit charlottelit Cela ressemble au confinement dixit
p 368
Plus aucune différence entre grands et petits, riches et pauvres, réplique, haineux, le vieux qui perd du terrain !
- Eh oui ! Masaccio peint des êtres d'une dignité à laquelle tout homme aspire.
Pourquoi se gêner ? Elle se ,la vie, quand elle vous rend malade, fou, abandonné, pauvre ou mort... il est temps que la peinture hurle quand ça fait mal.