Je n'ai pas du tout accroché, et pourtant le concept me plaisait beaucoup et j'étais à deux doigts de prendre les quatre autres tomes, mais j'ai peur que même si le narrateur change, je n'arrive toujours pas à rentrer dans l'histoire. Pourtant je suis curieuse de savoir comment va se dérouler le reste de l'histoire et encore plus de savoir comment les quatre chevaliers se réuniront et ce qu'ils accompliront ensemble. Alors peut-être un jour me déciderais-je à poursuivre mais pas dans l'immédiat.
Alice, le personnage principal, est en grande partie responsable du fait que je n'ai pas accroché à Apocalypsis. Je n'ai réussi à avoir aucune empathie pour elle, ou alors à de très brefs moments. Elle est beaucoup trop froide, prétentieuse et hautaine. Il m'est arrivé d'apprécier des personnages de la sorte, mais le texte ajoute encore plus à ces aspects de sa personnalité. le vocabulaire est pédant à certains moments. le tournure de phrase alourdissent le récit… Et la méchanceté gratuite… Intelligence ne rime pas forcément avec cruauté pourtant… Les seuls instants où j'ai apprécié Alice, c'était avec son père ou
Virgile. de trop brefs moments.
Un autre point que je n'ai pas apprécié se réfère à un moment « clé » dans la vie d'Alice. Son créateur décide de lui inculquer une leçon par rapport à une erreur qu'elle a commise. Jusque là, rien de gênant. C'est plus le choix de la « punition » que j'ai trouvé gratuite et tout à fait hors de propos.
L'auteur est pourtant une femme, mais visiblement cela ne la gêne pas de véhiculer le fait que pour apprendre quelque chose à une femme le viol est la façon la plus adéquat… Je ne sais pas si je suis la seule à avoir ressenti cela ou même penser cela, mais il y avait trente six mille façons de faire passer le message à Alice, alors pourquoi ce choix ? Je ne sais pas, mais cela m'a dérangé..
Le personnage de la mère d'Alice est aussi très agaçant, voire détestable. le pire étant la révélation de ses pensées... Les camarades féminines de classe d'Alice sont aussi décrites comme des rebuts. C'est à croire que la gente féminine n'a aucune gloire à tirer de son existence. Seuls les hommes semblent obtenir un peu de grâce… Et encore, il y a deux ou trois spécimens dans le roman qui sont détestables à souhait.
C'est probablement toute cette négativité, ce déversement de cruauté qui font que ce roman a été difficile à apprécier. Je n'ai rien contre ce genre d'univers pourtant, j'en ai même apprécié des plus noirs que celui-là… Et j'avoue que j'ai aimé certains passages, et le style de l'auteur aussi, malgré les quelques petits points négatifs cités au dessus. J'aurais probablement aimé que l'histoire soit plus étoffée, qu'on en apprenne plus, que tout ne se déroule pas aussi vite, que les épreuves d'Alice ne s'enchaînent pas comme cela, qu'elle puisse avoir une ancre à laquelle se raccrocher autre que son « créateur »… Peut-être aussi que suivre dès le départ les quatre chevaliers en même temps, en alternant les narrateurs avec les chapitres auraient été plus palpitants… Je suis assez fan de ce genre de récit où il y a une « équipe ». Les interactions entre un groupe de narrateurs sont pour moi très intéressantes. Et du coup, je suis assez agacée de ne pas avoir apprécier ce tome car il me prive de cela, de voir les quatre cavaliers en action, ensemble…