Quand j'ai reçu ce livre et que je me suis renseignée sur l'auteur, la seule chose que l'on m'a dite sur lui est qu'il était le parolier de Zebda. On ne peut pas dire que cette information, donnée avec presque des étoiles dans les yeux, m'ait donné envie de le lire dans la mesure où je trouve les chansons de ce groupe très médiocres.
Concernant «
Ma part de Gaulois », l'écriture en soi n'est pas mauvaise, même si, à plusieurs reprises j'ai eu l'impression qu'il manquait des mots pour que la phrase soit correcte et que j'ai regretté qu'il délaisse souvent une écriture simple comme pour montrer que Lui, il sait écrire.
Au final l'ensemble est brouillon, le récit a beau être chronologique on a une impression de décousue qui n'est pas agréable et qui rend la lecture pénible.
Du coté des personnages, il n'y en a pas uns pour rattraper l'autre et on se demande si
Magyd Cherfi ne grossi pas le trait et ne caricature pas un peu ses anciens camarades tant il y a de hargne, de mépris dans chaque paroles, dans chaque actes. Beaucoup d'insultes aussi, ça, ça m'a gênée. Parce que je veux bien croire qu'il ait été insulté plus souvent qu'à son tour, mais était-il obligé de les écrire noir sur blanc à chaque page ?
Si on l'en croit, la cité cultive la haine du blanc, du français. La France ils la veulent bien, avec les allocs, le salaire minimum, les soins gratuits, mais surtout sans les français.
Alors je crois volontiers qu'il y ait des personnes qui agissent et réagissent comme ça, aujourd'hui encore on voit ce genre de comportement et de pensées chez certaines personnes, mais je ne peux pas croire qu'à l'intérieur d'une cité, les habitants soient TOUS dans cet état d'esprit.
J'ai lu une réaction d'une personne qui vit dans cette cité et qui a très mal pris non seulement le bouquin mais aussi les choses que
Magyd Cherfi aurait dites pour en faire la promo. Cela ne m'étonne pas car il fait un amalgame. Après tout, il cite quelques personnes nominativement, puis déclare que tous sont comme ça dans la cité. J'ai eu le sentiment que ce livre relevait plus de la vengeance que du témoignage.
Pas convaincue du tout !