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3.56/5 (sur 552 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Toulouse , le 14/11/1962
Biographie :

Magyd Cherfi est un chanteur, romancier et acteur français, membre du groupe Zebda.

Issu de parents d'origine algérienne, il passe son enfance à Toulouse. Dès le lycée, il écrit des scénarios de films amateurs, mais après un échec au concours d'entrée de l'IDHEC (Institut des Hautes Études en Cinéma), il commence à chanter avec des amis en 1985, et constitueront plus tard le groupe Zebda. Il est l'auteur de tous les textes du groupe.

Lorsque Zebda s'arrête en 2003, il réalise un album solo, "La Cité des étoiles", qui sort en mars 2004. Il écrit dans le même temps un recueil de nouvelles à caractère autobiographique, "Livret de famille" (2004).

Son album "Pas en vivant avec son chien" est sorti le 10 avril 2007. À cette occasion, le chanteur toulousain, déjà bien connu pour ses prises de position politiques au sein du mouvement Motivé-e-s et sa candidature aux élections municipales, mène sa campagne dans l'univers virtuel Second Life.

Par ailleurs, pour l'élection présidentielle de 2007, Magyd Cherfi était un soutien officiel de José Bové, et pour les élections européennes de 2009, un soutien du Front de Gauche. Il est auteur d'une belle tribune parue dans "Libération" après les attentats de 13/11/2015.

En août 2016, il publie chez Actes Sud son troisième récit "Ma part de Gaulois", qui se trouve dans la première sélection du prix Goncourt 2016. Il est adapté au cinéma, réalisé par Malik Chibane et sorti en 2024.

Magyd se lance en mai 2017 dans "Un Tour de Magie", une grande tournée de concerts de près de deux années (2017-2019). Il est également membre de trio Toulouse Contour formé en 2011.

site officiel : http://magydcherfi.com/
page Facebook : https://www.facebook.com/magydcherfi/

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Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Magyd_Cherfi
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Magyd Cherfi : « L’écriture sert à régler des comptes. » Après avoir exploré l’autofiction avec « Ma Part de Gaulois » (2016), succès public et critique, ou « La Part du Sarrasin » (2020), l’écrivain et chanteur signe un premier roman, « La Vie de ma mère ! » (Actes Sud). Entre tendresse et humour corrosif, l’ex-voix et parolier du groupe Zebda dépeint avec justesse l’émancipation sur le tard d’une femme qui a dévoué sa vie aux autres : Taos, une mère sacrificielle. Son affranchissement va bouleverser sa famille, et notamment son fils Slimane, le mettant face à ses névroses et à ses propres carcans. Telle une comédie familiale enlevée, ce roman pointe, à travers l’intime, le poids du patriarcat, le déchirement de l’exil, et les tiraillements identitaires. (vidéo postée le 29/01/24 par @afriquemagazine )

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Citations et extraits (156) Voir plus Ajouter une citation
Magyd Cherfi
Et puis non, marre de jouer les pompiers, les sauveurs, les éducateurs, les moralistes, les redresseurs de rien d'ailleurs. Ici tout est lourd à gérer, ma rue pèse mille ans de bagarre de pauvres. Je me dis laissons ça aux potes, à Samir, aux militants qui me reprochent de vouloir fuir. Qu'ils y viennent, vivre au milieu des névroses, ici on les empile et moi-même je fourgue, je balance en packs de douze, c'est ma journée promo : qui qu'en veut du schizophrène, tiens j'ai de l'aliéné de saison, je te fais trois crises identitaires pour le prix d'une, tiens prends-moi dix échecs scolaires et je te rajoute une déprime importée Maghreb...
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Elle nous dirait plus tard, dans son lit d'hôpital, qu'ils s'étaient jetés sur elle pour la simple raison qu'elle lisait un livre. Père et frère d'une seule main l'avaient déchiquetée pour un bouquin. Ils l'avaient avertie maintes fois qu'ils ne voulaient plus la voir lire (...)
Elle s'était dit : "Je vais m'en passer" et se contentait de quelques heures en notre compagnie pour lire. Puis un jour de malheur je lui avais parlé d'un livre démoniaque de Zweig, -Vingt-quatre heures de la vie d'une femme-, qui raconte l'histoire d'une bourgeoise à qui rien ne manque et qui abandonne tout pour vivre l'amour qu'elle croit vrai et le temps de vingt-quatre heures, elle finit par tout perdre.
Mon récit l'avait envoûtée et elle n'avait pu résister davantage. Ensuite ils l'ont surprise l'objet entre les mains (...)
Après avoir raconté ça, elle a ri en disant : "Quand ils m'ont attrapée j'avais fini le livre alors je pouvais mourir."
J'ai maudit cette illusion de croire qu'un livre vous sauve, un livre quartier nord ça vous écourte le passage sur terre. (p. 46-47)
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De ma banlieue nord hachés menus par une société qui a rêvé d’un « vivre ensemble » sans en payer le prix. Je raconte une fêlure identitaire, un rendez vous manqué. C’était l’année 1981, la gauche arrivait au pouvoir la besace pleine de l’amour des hommes et les premiers Beurs accédaient au bac. Le bac, une anecdote pour les Blancs, un exploit pour l’indigène. Tout était réuni pour cette égalité des droits tant chérie.
La promesse d’une fraternité vraie semblait frémir.Pourtant la rencontre de la France et de sa banlieue n’a pas eu lieu, elle n’a toujours pas vu la lumière car l’exception française persiste, celle d’être français et de devoir le devenir…”
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Je me remémorais nos années d’ados qui nous avaient vus tous les deux privés de foot et de jeux avec les copains, interdits de bon temps et d’aventures de cape et d’épée, sauf que moi j’avais trouvé un véhicule qui m’emmenait beaucoup plus loin que le terrain de foot : l’écriture. Lui s’ennuyait et rongeait son frein avec des envies de vengeance quand je rêvais d’en découdre avec les mots. Des mots qu’il n’avait pas. Il n’avait que l’élasticité de son corps pour s’exprimer, un corps allumé par une âme rancunière. Méchante mixture.
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“Le problème, c’est qu’on l’a trop laissée faire, elle croit qu’elle est libre. (…)
— Elle ne l’est pas… libre ?
— Me prends pas pour un con, qu’est-ce qu’elle sait de la liberté ? La liberté pour faire quoi ?
— Pour vivre.
— Mais vivre quoi ? Ça me dépasse.”
(…)
Et qu’il a été difficile, après ça, d’intercéder pour maman, de lui trouver des arguments crédibles, une plaidoirie qui m’auraient évité d’être encore plus ridicule. (…) Est-ce que boire un café à l’entrée d’une grande surface en plein ramadan pouvait se défendre ? S’allonger sur un transat, chaussée de lunettes Ray-Ban, était-ce bien raisonnable ? (…) Alors, je me suis risqué : “Pour apprendre, c’est ce qu’elle veut… apprendre.”
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Je me suis cru tiraillé, schizophrène et bancal, je ne l'étais pas plus que d'autres, sauf qu'habité par deux histoires qui se faisaient la guerre, deux familles hostiles, deux langues irrémédiablement opposées, me suis plu à être la victime expiatoire
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Donc, je suis devenu sage comme une image
Je lisais Maupassant
Mes potes eux faisaient les poches aux passants

Ils étaient à la quête évidemment du flouze
Et m’avaient prénommé Tarlouze
Car c’est avec des poèmes que je remplissais mon caddie…
Ils m’ont gardé auprès d’eux ceci dit...
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Dieu, tu comprends pourquoi les pauvres n'aiment pas partager ? A force de ne rien avoir jamais, ils ne rêvent pas de posséder mais de tout posséder (...)
Un pauvre c'est coléreux, ça montre sa richesse pour être sûr de faire mal, il a besoin d'éteindre un incendie de deux siècles parfois. Au fait, mes aïeux ? Depuis combien de temps tirent-ils tous les diables par la queue ? Non, ne répondez pas sinon je vais frapper ma mère ! Pourquoi ? Mais pour m'avoir engendré, tout simplement ! (p. 81)
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Un jour, j'ai utilisé le mot "éventuellement" (premier adverbe prononcé dans la cité) à l'endroit d'un copain qui me proposait une place de remplaçant pour un tournoi de foot, un tournoi de sixte. Un sixième coéquipier faisait défaut.
- Alors tu viens?
- Heu... Éventuellement.
Et là...
- Oh le casse-coquilles, tu peux pas répondre normal!
- Ben quoi?
- Faut toujours que tu nous sortes tes mots de l'école, on s'en branle de l'école de tous tes morts, parle comme tout le monde! (P.30)
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— Il n’y a rien de plus stupide que de courir derrière une balle qu’il faut domestiquer avec ses pieds. Un ballon, ça ramène l’intelligence au plus bas du corps dans ce qu’il a de plus laid, les pieds. C’est avec sa tête qu’on devient un homme, on la remplit d’abord et la vie mon fils t’apparaîtra comme du miel. Mon fils, c’est pas bien de se servir de ses pieds.
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