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Citations sur Les Enquêtes du Père Brown (10)

Ces pas étaient si étranges qu'il était difficile de juger s'ils appartenaient à l'ordre normal des choses. Du bout des doigts, le Père Brown suivait leur rythme, sur le rebord de la table, comme quelqu'un qui essaierait de reproduire une mélodie au piano.
D'abord venait une série précipitée de petits pas rapides, tels ceux d'un léger marcheur engagé dans une course au pas. Puis ils s'arrêtaient net, pour faire place à une marche lente et cadencée qui occupait le même intervalle de temps, mais comptait quatre fois moins de pas. A l'instant même où le bruit de la dernière enjambée s'éteignait dans le corridor, les pieds rapides et légers reprenaient leur course, pour faire bientôt place aux chocs sourds causés par les grands pas. Ces bruits de pas provenaient certainement d'une même paire de bottes, d'abord parce que (comme nous l'avons vu) il n'y avait pas d'autres bottes dans le couloir, ensuite parce qu'elles produisaient le même craquement. Le Père Brown avait l'esprit trop actif pour ne pas chercher la solution d'une telle énigme, mais cette fois son cerveau faillit éclater. Il avait vu des gens courir pour mieux sauter. Il en avait vu d'autres courir pour mieux glisser. Mais dans quel but pourrait-on courir pour marcher ? Ou bien encore, dans quel but marcherait-on pour courir ? Et comment décrire autrement les entrechats auxquels se livrait cette paire de jambes invisibles ?...le cerveau du prêtre s'emplissait des mêmes ténèbres que la pièce dans laquelle il se trouvait.
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Ce sont les trois célèbres diamants africains, ceux qu'on appelle les "Etoiles filantes" parce qu'on les a volés tant de fois.
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Les deux épées étincelaient, de la garde à la pointe, telles deux aiguilles de diamant. Il y avait quelque chose de terrible dans la petitesse et la gaieté apparente des deux silhouettes. On eût dit deux papillons qui se seraient efforcés de s'épingler mutuellement sur un bouchon.
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- Voyez-vous, dit le Père Brown d'une voix basse, avant que l'Écosse n'existât comme telle, ses habitants étaient de drôles de gens. Ils sont encore curieux maintenant. Mais je pense qu'à une époque préhistorique ils ont dû adorer les démons. C'est sans doute pour cela qu'ils se sont jetés dans le puritarisme.
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Il fallut attendre qu'ils enlèvent, l'une après l'autre, une quantité de couvertures qui eussent suffi à fournir un bazar, des fourrures appartenant à toutes les bêtes de la création et des écharpes de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel pour qu'enfin on puisse distinguer quelque chose qui ressemblât à une forme humaine, la forme d'un vieux monsieur aux traits aimables, d'aspect étranger, portant le bouc et frottant l'un contre l'autre ses gros gants fourrés avec un sourire épanoui.
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L'ennui, lorsqu'on se fie au bâton indiquant une direction, je vais vous dire, c'est que l'autre bout du bâton indique toujours la direction opposée. La grande question est de savoir si on tient le bâton par le bon bout;
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Les Bohun étaient une des rares familles aristocratiques anglaises qui remontât au Moyen Age., et leur oriflamme avait vraiment vu la Palestine. Mais ce serait une grave erreur de croire que ces grandes maisons conservent jalousement leurs traditions chevaleresques. Seuls les les pauvres conservent leurs traditions. Les aristocratres sont régis non par la tradition mais par la mode. Les Bohun avaient été des viveurs sous la reine Anne, et des dandys sous la reine Victoria.
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L'affaire remontait à une vingtaine d'années, alors qu'il était aumônier dans une prison de Chicago, où la population irlandaise déployait dans le crime et le repentir une activité qui le maintenait constamment sur la brèche.
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On sait bien le terrain favorable que l'ignorance offre aux fables.
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A la fin de l'ouvrage figure un article de 1925, "L'art d'écrire une histoire policière":
..".L'âme du roman policier ne réside pas dans la complexité, mais dans la simplicité. S'il peut apparaître complexe, le mystère doit rester simple et en cela il symbolise des questionnements plus élevés. L'auteur est là pour l'éclaircir, et il ne devrait pas avoir à expliquer l'explication. [....]
Pourtant bien des détectives de roman rendent la solution plus complexe que le problème, et le crime plus complexe que la solution."

Note personnelle à propos du feuilleton télé Barnaby, que je regarde parfois. Moyenne: 3 cadavres par épisode et des intrigues particulièrement emberlificotées. Le scénariste en arrive à se moquer de lui-même:
Deux familles qui habitent des demeures voisines se vouent une haine ancestrale. Plusieurs meurtres surviendront. A la fin de son enquête, Barnaby, comme Poirot, réunit tout les protagonistes. Parmi eux un jeune homme, qui ne parle plus à cause d'un secret qui le mine.
Quand Barnaby , après un long exposé, a révélé la vérité, le jeune homme se lève l’œil brillant:
-Je...Je...Je
-Sa mère: Il a retrouvé la parole! Continue, continue!
-Je voulais vous dire que...
-Oui, Il va nous apprendre enfin son secret!
-Je voulais vous dire que je n'ai pas bien compris votre explication, Inspecteur; est-ce que vous pourriez recommencer?
J'ai rigolé de bon cœur pendant une minute.
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