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Père Brown tome 1 sur 6

Émile Cammaerts (Autre)Francis Lacassin (Autre)
EAN : 9782264005250
343 pages
10-18 (01/03/1992)
3.79/5   34 notes
Résumé :
" Le génie des enquêtes du Père Brown réside dans une pratique de la mystification subtile, drôle et pleine d'enseignement, d'un art - surtout - des combinatoires du récit mystérieux qui ont fait de Chesterton le premier grand maître, après Conan Doyle, du roman policier moderne.

Les intrigues de ces histoires courtes où, à chaque fois, le Père Brown se saisit avec malice des éléments constitutifs de l'énigme et les retourne comme des doigts de gant ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Gilberth Keith Chesterton fut l' un des maîtres de la fiction policière, à travers - entre autres - les enquêtes du père Brown. Celles-ci, je dois le dire, m'ont plus attirées que celles narrées par Agatha Christie... Et cela remonte pour moi à la fin des années 70...
Entre Conan Doyle et Agatha Christie, entre Sherlock Holmes et Hercule Poirot,
Chesterton et son prêtre malin sont restés moins connus, du moins en France.
C'est fort dommage, mais il n'est jamais trop tard pour emboîter le pas de ce détective haut en couleurs... Et ceux qui ne connaissent pas y trouveront de très intéressante investigations policières.
D'ailleurs, n'est-ce pas logique? le prêtre ne partage-t-il pas le don d'enquête et la fouille des âmes avec le policier de métier ?
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Quand j'étais enfant ma soeur, anticipant sur son futur métier, me traduisait les enquêtes du père Brown. La lecture du ‘'Club des métiers bizarres'' m'a donnée envie de poursuivre Chesterton, et c'était l'heure de la madeleine.

On est incontestablement dans le domaine du policier, mais on ne peut pas dire que l'auteur le prenne très au sérieux. du reste, Chesterton ne prend absolument rien au sérieux, et surtout pas lui-même. le résultat est donc très original, à plus d'un point. le premier, et celui sur lequel il insiste le plus, est l'absence total de charisme de son héros. Un petit prêtre d'allure anonyme, terne, le genre qui respire l'ennui et qu'on ne remarque pas en passant à cinq centimètres de lui dans la rue. Ses enquêtes ensuite, portent sur des cas pour le moins étonnants, où l'auteur a laissé libre cours à toute sa fantaisie – et Dieu sait qu'elle est grande. Au premier abord, les cas sont insolubles ; leur résolution superbe, parfois très simple parfois totalement extravagante.

Une lecture plaisante et reposante, qui donne la satisfaction de voir un esprit de déduction à l'oeuvre, et un détective des plus original.
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Une poursuite extravagante à travers Londres ; un meurtre sauvage dans le jardin clos d'un policier parisien ; l'usage détourné de l'habit rouge pour dérober de l'argenterie ; une pantomime de Noël comme paravent d'un vol de pierres précieuses ; un homme que personne ne remarque ; un domestique fidèle jusqu'à la tombe ; un médecin amoureux ; un mort qui n'est pas celui que l'on croit ; la vengeance d'un prêtre ; comment l'adoration du soleil peut conduire aux ténèbres ; un général à l'épée brisée ; des armes du crime en trop grand nombre ; en quelques mots douze récits burlesques et savoureux dans lesquels l'énigme policière prend un tour inattendu.

Le père Brown, curé anglais, flanqué de Flambeau, criminel français repenti, reconverti dans le métier de détective, sont sur la piste de crimes mystérieux, d'ingénieux assassins qui se cachent souvent sous le masque de la respectabilité. En effet, à travers ces douze nouvelles, les criminels sont rarement ceux que les apparences désignent, ces dernières étant souvent trompeuses, la vengeance est parfois cruelle mais la repentance est toujours possible…

Le génie du père Brown est d'utiliser la raison, don que Dieu a fait aux hommes et dont ils font malheureusement un usage limité. Et si sa clairvoyance lui permet de déchiffrer les crimes de manière aussi parfaite et de modérer la justice des hommes par l'indulgence du Créateur, c'est qu'elle lui ouvre également les portes de l'âme humaine et de ses faiblesses. Une merveilleuse leçon d'humanité. Et un humour très british.
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Le Père Brown reste un des premiers grands détectives modernes en compagnie de Sherlock Holmes et de Dupin. Ce recueil reprend ses faits d'armes pour démêler diverses énigmes, des enquêtes publiées dans des magazines en 1910 et 1911. Autrement dit nous sommes au tout début (et même un peu avant !) de cette période ensuite dénommée le « golden age » de l'histoire de détection. La première originalité reste, évidemment, la personnalité de ce petit prêtre rondouillard, débrouillard et sagace qui profite des énigmes rencontrées pour professer une philosophie d'ailleurs plus humaniste que simplement religieuse en dépit de la conversion de l'auteur au catholicisme.
Occupant la 57ème place du fameux « top 100 » des meilleurs livres policiers établi par la Mystery Writers of America, LA CLAIRVOYANCE DU PÈRE BROWN garde son intérêt historique et propose quelques mystères bien ficelés. On peut, par exemple, citer « le jardin secret », prototype souvent réédité des meurtres en chambre close (ou en jardin clos ici), « L'Homme invisible » dont le thème (ce qui est visible et ce qui nous est devenu invisible tellement nous avons perdu l'habitude de nous y intéresser) sera fréquemment repris dans les problèmes de crimes impossibles, « le marteau de dieu », sans doute la nouvelle la plus connue de Chesterton traitant, encore une fois, d'un assassinat apparemment insoluble ou encore « Les 3 instruments de la mort » à la résolution hautement improbable mais cependant astucieuse et non dénuée d'un plaisant humour. Enfin l'original « Oeil d'Apollon » fonctionne de belle manière et se clôt sur une chute efficace qui en font un des meilleurs récits de ce recueil.
Cependant, à côté de ces récits efficaces et réussis, d'autres paraissent plus datés comme tous ceux où intervient le cambrioleur Hercule Flambeau. le style volontiers excessif et archaïque de l'auteur peut également s'avérer rébarbatif sur la longueur et il est sans doute préférable de lire ces histoires à petite dose plutôt qu'en une fois, sous peine d'indigestion.
En résumé ce recueil comprend une série d'histoires plaisantes, à l'intérêt historique indéniable, mais quelques peu inégales…Cinq ou six récits divertissants et réussis compensent néanmoins les nouvelles moins convaincantes ou trop datées pour passionner. Une lecture intéressante, instructive et sans doute nécessaire pour les amateurs de policiers traditionnels.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Gilbert Keith Chesterton (1874-1936) est un écrivain anglais, polémiste, qui s'est risqué dans différents genres littéraires, poèmes, livres (près de 80 !), théâtre etc. Aujourd'hui nous nous intéresserons au personnage de prêtre détective qu'il créa en 1910, le Père Brown.
Le héros de Chesterton peut s'inscrire – peu ou prou - dans la lignée de Sherlock Holmes celui de Conan Doyle qui lui est antérieur. Un sens de l'observation très développé, la réflexion prime l'action, le raisonnement l'emporte sur la logique immédiate, le Père Brown démonte les scénarios criminels avec une maestria qui laisse pantois. Seule petite critique, chaque enquête ne faisant l'objet que d'une trentaine de pages – nous sommes dans le cadre de la nouvelle et non du roman – la résolution des énigmes est très rapide, j'aurais préféré que Chesterton/Brown ait plus de temps pour nous amener au but. Par contre contrairement à Conan Doyle il y a beaucoup plus d'humour dans la tournure de phrase et là j'y trouve un très léger parallèle avec Wodehouse l'inoubliable créateur de Jeeves.
Ce livre L'Innocence du Père Brown compile douze enquêtes de l'ecclésiastique parmi la cinquantaine dont il fut le héros et rassemblées dans cinq recueils entre 1911 et 1935. Je conseille de ne pas les lire d'affilée, car comme je l'ai écrit plus haut, elles ne s'étendent pas sur de très longues pages et assez rapidement les « trucs » de l'écrivain et le raisonnement du Père Brown peuvent devenir lassants ou répétitifs, ce serait alors un beau gâchis car il s'agit d'un très bon livre au demeurant.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Chacune des enquêtes du Père Brown n'est autre qu'une parabole incitant l'homme à se servir de sa raison, merveilleux instrument que Dieu lui a donné : pour se préserver du mal ou de ses effets, certes, mais aussi pour accroître sa connaissance du monde et de la vie. Le prêtre-détective est frappé par la courte vue de l'être humain ; par sa vision incomplète de ce qui l'entoure ; par l'absence de spiritualité que le monde présente sous son regard.
Ce détective en soutane n'est qu'un faux détective. Il est d'abord un philosophe ouvert à tout.
(Introduction de Francis Lacassin)
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On peut conserver un certain niveau de vertu, mais on n'a jamais pu conserver un certain niveau de vice. Cette route descend toujours plus bas. L'homme bon se met à boire et devient cruel. L'homme sincère tue, et déguise son crime sous le mensonge. J'en ai vu beaucoup, comme toi, qui ont commencé par être d'honnêtes hors-la-loi, de joyeux voleurs dépouillant le riche du fardeau de ses richesses, et qui ont fini dans la boue.
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Un radical n’est pas forcément un homme qui ne vit que de radis, fit remarquer Crook avec quelque impatience, et un conservateur un homme qui ne conserve que des confitures. De même, je vous assure, le vœu le plus cher d’un socialiste n’est pas de passer la soirée avec un ramoneur. Un socialiste veut simplement voir toutes les cheminées bien ramonées et tous les ramoneurs bien payés pour le faire.
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Videos de Gilbert Keith Chesterton (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gilbert Keith Chesterton
"[…] les auteurs d'aphorismes, surtout lorsqu'ils sont cyniques, irritent ; on leur reproche leur légèreté, leur désinvolture, leur laconisme ; on les accuse de sacrifier la vérité à l'élégance du style, de cultiver le paradoxe, de ne reculer devant aucune contradiction, de chercher à surprendre plutôt qu'à convaincre, à désillusionner plutôt qu'à édifier. Bref, on tient rigueur à ces moralistes d'être si peu moraux. […] le moraliste est le plus souvent un homme d'action ; il méprise le professeur, ce docte, ce roturier. Mondain, il analyse l'homme tel qu'il l'a connu. […] le concept « homme » l'intéresse moins que les hommes réels avec leurs qualités, leurs vices, leurs arrière-mondes. […] le moraliste joue avec son lecteur ; il le provoque ; il l'incite à rentrer en lui-même, à poursuivre sa réflexion. […]
On peut toutefois se demander […] s'il n'y a pas au fond du cynisme un relent de nostalgie humaniste. Si le cynique n'est pas un idéaliste déçu qui n'en finit pas de tordre le cou à ses illusions. […]" (Roland Jaccard.)
0:14 - Bernard Shaw 0:28 - Julien Green 0:45 - Heinrich von Kleist 1:04 - Georges Henein 1:13 - Ladislav Klima 1:31 - Michel Schneider 1:44 - Hector Berlioz 1:55 - Henry de Montherlant 2:12 - Friedrich Nietzsche 2:23 - Roland Jaccard 2:37 - Alphonse Allais 2:48 - Samuel Johnson 3:02 - Henrik Ibsen 3:17 - Gilbert Keith Chesterton 3:35 - Gustave Flaubert 3:45 - Maurice Maeterlinck 3:57 - Fiodor Dostoïevski 4:08 - Aristippe de Cyrène 4:21 - Générique
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Référence bibliographique : Roland Jaccard, Dictionnaire du parfait cynique, Paris, Hachette, 1982.
Images d'illustration : Marquise de Lambert : https://de.wikipedia.org/wiki/Anne-Thérèse_de_Marguenat_de_Courcelles#/media/Datei:Anne-Thérèse_de_Marguenat_de_Courcelles.jpg George Bernard Shaw : https://fr.wikipedia.org/wiki/George_Bernard_Shaw#/media/Fichier:G.B._Shaw_LCCN2014683900.jpg Julien Green : https://www.radiofrance.fr/franceculture/le-siecle-d-enfer-de-l-ecrivain-catholique-et-homosexuel-julien-green-8675982 Heinrich von Kleist : https://fr.wikipedia.org/wiki/Heinrich_von_Kleist#/media/Fichier:Kleist,_Heinrich_von.jpg Georges Henein : https://www.sharjahart.org/sharjah-art-foundation/events/the-egyptian-surrealists-in-global-perspective Ladislav Klima : https://www.smsticket.cz/vstupenky/13720-ladislav-klima-dios Michel Schneider : https://www.lejdd.fr/Culture/Michel-Schneider-raco
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