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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
En 1922, à Clochemerle-en-Beaujolais, le maire Piéchut décide d'installer dans sa commune une vespasienne, pour le confort urinaire de ses administrés, et pour faire la nique à la réaction locale ; la baronne, le curé et le notaire.

Paru en 1934, le roman de Chevallier connut un succès qui ne se dément pas.

Adapté au cinéma en 1948, (film interdit au moins de 16 ans à sa sortie !) Clochemerle est passé dans le langage courant; on évoque parfois encore ce nom pour parler d'une querelle locale un peu ridicule, exemple au hasard: Un "néo-rural" qui se plaint du bruit des cloches ou du chant du coq…

Au-delà de la farce et de la critique sociale sous-jacente, il faut signaler la qualité de l'écriture de Gabriel Chevallier ; riche, drôle, imagée, elle est infiniment plaisante.

Il est bien dommage que cet auteur soit tombé dans l'oubli, car il semble que Clochemerle soit son seul roman encore réédité et disponible en librairie de nos jours -en l'occurrence au Livre de Poche- citons aussi son roman sur son expérience de la première guerre mondiale "La peur", occasionnellement réédité.

Chevallier, n'est donc pas l'auteur d'un seul roman emblématique, je vous invite cordialement à le découvrir !
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Bien sûr, tout le monde connaît l'expression "Clochemerle" mais combien en connaissent l'origine, cette truculente chronique d'un petit village beaujolais ? Des portraits au vitriol oscillant entre vacheries, coups de griffes et polissonnerie. Quelle poilâde ! Inutile de dire que cela fait mouche : le politicien roublard, l'instituteur bouffeur de curé, le curé bonasse et un peu dépassé, la vielle bigote aigrie et rance, l'épicier cocu, la belle épicière qui fait tourner toutes les têtes, la brave fille engrossée par son galant, la vieille comtesse arrogante qui a connut son heure de gloire, les ganaches abruties...Et tout cela avec style, une belle langue, riche, fruitée, à déguster dans son ballon comme un bon beaujolais, plutôt Moulin à Vent que Beaujolais primeur le troisième jeudi de novembre. Cette lecture fut un vrai ravissement, un pur délice. A rééditer d'urgence et à consommer sans modération.
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Le récit est un vrai bijou de trouvaille dans la façon dont il est agencé et dans le contenu !

Tout commence dès le premier chapitre avec le maire, M. Piéchut (admiré le nom) qui décide de moderniser son village de Clochemerle et pour cela de faire installer un urinoir, une pissotière.. bref... une bombe à retardement aux conséquences hallucinantes !!!

Les habitants du bourg sont invraisemblables ... perso, je ne voudrais pas habiter dans ce village. Je vous présente quelques habitants :
- le curé succombant aux péchés de la chair avec sa servante et partant se confesser toutes les semaines.
- la femme de l'épicier... la Bimbo du coin.... une nymphomane dont le seul homme à ne pas être au courant est son mari.
- le docteur... Dr Frankenstein ! Pour lui, les anesthésies c'est INUTILE et la douceur également. Je vous laisse imaginer le personnage
- le pharmacien et son penchant pour le morbide (
- le notaire et sa vision anti-humaniste et pro-pécuniaire dans ses jugements
- l'instit ... monsieur je vous asphyxie de mon haleine !!
- la vieille fille ... la scène finale est d'une drôlerie !

Bref, suite à l'installation de l'urinoir, deux clans voient le jour : les urinophobes et les urinophiles :D (désolé pour les néologismes)
Très vite, la guéguerre prend de telle proportion que cela en arrive aux oreilles du gouvernement, voire même internationale (le passage lors de la conférence pour le désarmement est génial !

Côté structure... un récit frais, drôle avec un côté rustique pour ne pas dire régionale avec des expressions de patois. L'auteur n'hésite pas à faire parler certains habitants pour relater les faits et cela apporte un véritable aspect vivant au récit.

Une superbe satire de notre société et du monde politique. Quand on le lit, on pourrait aisément le transposer à notre époque où les politiques sont imbus d'eux-mêmes et non là pour servir une cause ou un pays.

Pour résumer : à lire sans la moindre hésitation parce que vous allez avoir droit à de vrais moments de rires
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Tout y passe du plus comique au plus bouleversant. Un vaudeville digne en effet humoristique appuyé et drolatique de LA COMEDIA DEL'ARTE
où le burlesque côtoie et complète la satire de nos moeurs passés au crible
Un village aux histoires piquantes s enchevetrant que l'on suit comme un feuilleton affriolant
Où le rire prête à sourire et même s'attendrir ou même avoir les larmes au coin des yeux
Trop près de la vie quotidienne que l'on peut traiter et , fort heureusement comme ici sur un ton hilarant BON ENFANT

jusqu'à sa conclusion finale pourrait on penser IN VINO VERITAS
IL FAIT bon s'y plonger bien sûr
toutes proportions gardées !
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A cause de la construction d'une pissotière jugée par certains trop proche de l'église, c'est tout un petit village qui implose sous l'oeil impitoyable et la prose délicieusement vitriolée de l'auteur.
Armée, religion, croyants, hommes politiques, administration, bourgeoisie, aristocratie : personne n'est épargné et Gabriel Chevallier porte à son plus haut niveau la satire sociale.

On se régale de ces petites et grandes mesquineries humaines, de cette bienpensance hypocrite décortiquées avec un mordant jubilatoire : commérages de villageois et voisins bouffés par l'envie et la jalousie, manoeuvres politiciennes puantes d'opportunisme, alliances intéressées, étalage de petitesses humaines, comportements peu glorieux de ses semblables, l'auteur n'oublie rien de ce qui fait les petits travers humains les plus détestables.
La chronique est féroce, le sarcasme est élevé au rang d'art, Gabriel Chevallier fait payer à la caste des décideurs politiques sa jeunesse bousillée dans les tranchées de la Première Guerre Mondiale.
Sa plume est aussi tranchante qu'un couperet, son humour caustique est salutaire et le rire est maintenu sur les 300 pages qui composent ce roman.

On tient là une charge satirique comme j'en ai rarement eu entre mes mains de lecteur !
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Après avoir pris (très) longuement la poussière dans ma bibliothèque, ce livre rentre d'office, et sans contestation possible, dans mon top 10 !
Drôle, intelligent et bassement réaliste (les descriptions et les témoignages semblent tellement (et tristement) vraisemblables !), j'ai pris un plaisir extraordinaire à lire ce roman ! La petitesse des "grandes figures locales" et leurs comportements involontairement drôlatiques y sont disséqués de manière succulente !

Tout commence à Clochemerle-en-Beaujolais, lorsque Barthélémy Piéchut, Maire de la commune, décide d'installer un urinoir public à côté de l'église. Dès lors, les passions se déchaînent : républicains contre socialistes, modérés contre hystériques, mari jaloux contre amant impétueux...
Un cocktail de tempéraments hauts en couleur qui, sous l'effet conjugué de la canicule estivale et de l'alcool illimité de la Sainte Eugène, aura des répercussions significatives, localement, régionalement, nationalement et... mondialement !

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L'histoire se déroule dans le village de Clochemerle dans l'entre deux guerres. Suite à une initiative du maire, le village est plongé dans un enchaînement d'événements malheureux.
L'auteur tourne en dérision tous les habitants de ce village et de façon générale les français de cette époque qui sont dans l'ensemble principalement préoccupés de sexe.
C'est très drôle et très bien écrit. A lire pour passer un très bon moment.
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Clochemerle un monument éclaboussé des anecdotes " fumeuses" autant que délectables des nouvelles du petit village souvent en ébullition.comme notre esprit tout enfiévré d'en connaître les tenants et aboutissants en parcourant ces lignes très évocatrices des passions et préoccupations remuantes qui composent généralement toute société.
Une description tres pittoresque autant que passionnée, passionnante a souhait reflétant tout un monde pas si lointain de nous
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