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Tout comme Litteraflure, j'avoue n'avoir guère apprécié ce roman, pourtant "virtuosement" écrit.
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Le narrateur et Aloïse prennent un mois de vacances au bord de la mer, laissant dans leur salle de bains la petite Phoebe. Las, à leur retour celle-ci décède. Assez d'eau et de nourriture avaient été laissés à disposition de la petite tortue de 5 cm de diamètre, mais personne n'est à l'abri de l'imprévu.

Connaissez-vous l'écrivain Louis-Constantin Novat? le narrateur se propose de changer cela, en endossant la paternité de ses oeuvres. Sauf qu'à cause d'un certain Malatesta son projet est compromis. Quoique, est-ce bien sûr? le lecteur n'en tient-il pas la preuve en mains?

Disons-le carrément, ce roman un poil barré mais maîtrisé et brillant est typique de Chevillard.: il ravira les amateurs et déconcertera les autres.
Lien : https://enlisantenvoyageant...
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C'est un livre qui peut faire passer le lecteur par plusieurs états. En tous cas, ce fut mon cas.
Tout d'abord, c'est l'étonnement, voire l'incompréhension : est-ce que tout le livre va traiter d'une tortue domestiquée par un petit couple bobo ??
Alors, on continue, trop curieux. Et puis on s'habitue, voire on prend goût à ces phrases enlevées, ciselées, poétiques, drôles, loufoques.
Enfin, une fois qu'on a compris qu'Eric Chevillard faisait bien ce qu'il voulait, alors il faut accepter de rester dans la partie. Et le jeu en vaut la chandelle.
C'est la première fois que je lis un livre de cet auteur. le style et l'histoire sortent clairement des sentiers battus.
Je recommanderais à tous lecteurs tentés par l'expérience, de lâcher prise, de se laisser porter et de profiter de l'écriture.
Au-delà de la forme, il y a plusieurs niveaux de lecture, plein de messages plus ou moins explicites. Critique de la société de consommation, manifeste écologique…
D'ailleurs, il n'y a pas qu'une seule histoire, mais plusieurs qui s'entremêlent parfaitement.
C'est donc un livre surprenant, bien plus riche qu'il n'y parait.
Maintenant que j'ai depassé le stade de la découverte, je retenterai certainement un livre de cet auteur, pour mieux en profiter dès le début.
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Mais que recherche Eric Chevillard avec son roman « L'explosion de la tortue » publié aux Editions de Minuit ? Ressusciter la fable animalière? Prendre la défense des animaux de compagnie injustement abandonnés par leurs propriétaires? Ou s'ériger en chantre des écrivains injustement oubliés ? M'est avis qu'il y a peut-être une autre explication…
Parti en vacances, le narrateur a pris le soin de laisser sa tortue, Phoebe, dans la baignoire remplie d'eau avec un canard en plastique, un stock de nourriture et un peu de lumière. A son retour, lorsqu'il la saisit entre ses doigts, CRAC, la carapace éclate et le petit animal rend l'âme. Mais quel est le rapport entre Phoebe et Petit Bab' , ce pauvre gosse devenu le souffre-douleur de ses camarades ? Et que vient faire dans cette histoire Louis-Constantin Novat, un auteur oublié du XIXème siècle ?
On peut lire « L'explosion de la tortue » au premier degré et se régaler de l'humour fin et incisif de l'auteur, qui distille son histoire au fil de courts paragraphes, ponctués de phrases de commentaire hilarantes. On pourrait quasiment imaginer ce texte joué sous forme de stand-up, succès assuré. Au-delà du plaisir jubilatoire de la lecture, s'impose peut-être un second niveau de lecture, puisqu'on a affaire ici à un personnage, le narrateur, qui atteint tout de même des sommets de mauvaise foi, et se défausse systématiquement de ses responsabilités. Et si j'ai vraiment aimé le portrait au vitriol de ce type, c'est probablement parce qu'on en rencontre quotidiennement sur les réseaux sociaux, et notamment Twitter. Finalement Chevillard nous fait découvrir une nouvelle fonction du langage: celle qui permet par un cheminement tortueux de la pensée de raconter n'importe quoi à propos de n'importe quoi, de transformer la réalité à son avantage avec un monstrueux culot – et un saut de puce suffit pour se retrouver dans le marais des fake news. Tout un art. Pour la suite, cliquez sur le lien !
Lien : https://bit.ly/2R5m6TX
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Pas mal d'humour et même parfois d'ironie, de dérision, dans ce bouquin où il ne se passe pas grand chose d'extraordinaire, et pourtant, Chevillard réussit à le transformer en un petit délire.

Quel rapport peut-il bien y avoir entre la mort d'une tortue d'appartement, et la vie d'un auteur totalement méconnu? Il faut en arriver quasiment à la fin du livre pour le comprendre.

C'est un livre qui pourrait se lire très vite, car sa structure repose sur des paragraphes très brefs, souvent réduits à une seule phrase. Avec un saut de ligne. Cela pourrait passer pour un simple procédé littéraire, mais ici, il se justifie. On respire, on fait une pause entre deux idées souvent foisonnantes, comme si le narrateur nous faisait part de ses pensées intimes. Lesquelles ne se bousculent pas de manière continue, il nous laisse un peu de temps pour les digérer. Donc, il faut aussi savoir prendre son temps pour le savourer.

Chevillard passe avec aisance et naturel d'un vocabulaire parfois soutenu au trivial. Si ne vous savez pas ce qu'est l'oarystis (un des très rares mots que l'on peut utiliser au masculin ou au féminin), alors il est temps de vous y mettre!
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Totalement mindfuck, loufoque et décalé. J'ai énormément ri et me suis amusé des multiples digressions de l'auteur. En lisant des analyses, j'ai découvert plusieurs sous-textes que je n'avais pas décryptés. Pas inoubliable mais une lecture what the fuck qui change !
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Eric Chevillard est brillant, ses romans et celui-ci n'échappe pas à la règle, sont très bien écrits, drôles et décalés à souhait, le message qu'il veut nous faire passer, passe à merveille pour notre plus grand plaisir.
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drôle? poétique? paresseux?

Très difficile d'entrer dans ce livre , ne comprenant pas où l'auteur veut nous emmener. Un récit qui ne ressemble à aucun autre.

Rien que la forme...

L'auteur raconte initialement l'accident qu'il provoque en cassant la carapace de sa tortue. Cela fait-il un livre? c'est la question que l'on se pose (...que je me suis posée) au départ.
Puis, au fur et à mesure, quelques éléments biographiques (du narrateur) émaillent le récit. On apprend notamment qu'il est spécialiste d'un obscur écrivain du 19ème siècle, ce qui donne une nouvelle direction au récit.

On n'aurait pas tenu 255 pages sans cela.

L'auteur a parfois failli me perdre, il me rattrape juste à temps par telle réflexion très drôle ou tel passage sublimement écrit, et me pousse à aller plus loin dans ma lecture..

...jusqu'au surprenant mais superbe paragraphe final.
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Quel est le lien entre la mort d'une tortue de Floride, un écrivain inconnu du 19ème siècle et un vendeur d'animaux un peu trafiquant ? le dernier roman d'Eric Chevillard.
Dans les premières pages du livre, le narrateur de ce roman va nous faire la description de la mort de sa tortue de Floride. Après l'avoir laisser se désécher dans sa baignoire pendant qu'il était en vacances. en revenant, il va la tuer maladroitement avec son pouce : CRAC.
A-t'il été spolier par Anton, teneur d'un magasin d'animaux qui sent bon le trafic de bêtes en tout genre ?
a cette histoire, le narrateur va acquérir les manuscrit de Louis-Constantin Novat, écrivain inconnu du 19ème siècle. Il essaiera de le réhabiliter en publiant sous son nom tous ces livres.
Bien entendu, un fil invisible lie ses deux histoires. Mais pourquoi ?
Eric Chevillard nous dépeint une histoire sur la mort d'un emydidae. son style absurde décoiffe dés les première page. Mais au delà de son écriture un peu barré, l'auteur nous propose une écriture soignée et réfléchit.
Ce roman est autant simpliste que littéraire.
Un livre formidable pour tous ceux qui sont férues de drôle d'histoire composée de très bons mots.
Par contre, je m'y suis un peu perdu par moments.
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C'est mon premier Chevillard. J'aime bien découvrir les auteurs des éditions de Minuit, ce qui m'a poussé à lire du Chevillard. Dès les premières pages on est surpris par le style et surtout par ce qui semble être le sujet du livre (tout est dans le titre). Je peux comprendre que certains lecteurs aient pu être surpris et ont peut-être abandonné leur lecture devant un sujet si mince, devant ce ressassement. Mais il faut persévérer car ensuite l'histoire prend de l'épaisseur, tel un oignon. Je vous laisse découvrir les surprises que vous réserve cette lecture.
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