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Coucou mes petites gazelles du Mozambique. J'aimerais vous dire que ces derniers mois d'absence j'étais occupé à faire fructifier mon jackpot Euromillion, mais j'étais tout simplement absorbé par la spirale infernale de ma modeste vie. C'est moins exotique, je sais, et veuillez accepter mes plus plates excuses. Je reviens donc, plus fort et beau que jamais, avec un petit billet Masse Critique. Ouais, il me reste quelques heures pour publier, c'est tendax. Bref, autant annoncer la couleur de suite, ça va moucher rouge, enfin rose, bref c'est mitigé.

« Stupeur ». Déjà le titre intrigue. Brrrr. Vient ensuite la couverture : sublime, avec ses petits airs de grimoire tout droit sorti de l'imagination de J. K. Rowling. La flamme intérieure du bambin de 14 ans secrètement amoureux d'Emma Watson s'est alors ravivée. Enfin, un petit coup d'oeil au synopsis et là, revirement total. On fait un bon de plus de 15 ans dans le futur et les stigmates post-covid se raniment. Une épidémie de fièvre typhoïde, une enquête, une jeune héroïne gonflée à bloc, le tout sur fond d'une course contre la montre anxiogène. Après tout, pourquoi pas ? le menu fait saliver.

Sauf que je ne vais pas vous mentir : la sauce ne prend jamais (menu, sauce, champ lexical de la cuisine vous l'aviez ? je voulais juste m'assurer que vous suiviez). C'est long, mais long. Au début on se dit que le démarrage est peut-être un peu lent, après tout si la suite s'intensifie c'est un parti pris qui peut se comprendre dans le contexte, mais 150 pages plus loin toujours pas grand-chose à se mettre sous la dent. Et malheureusement c'est ainsi jusqu'au dénouement si tant est qu'on puisse l'appeler ainsi. Quel dommage, car l'édition est remarquable avec de superbes illustrations clairsemées de-ci-de-là, et l'écriture de l'auteure, raffinée.

Mais il convient de nuancer car ceci n'est que mon avis purement personnel et d'autres babélionautes ont fortement apprécié. Raisonnons donc ensemble. Trois cas possibles. 1. Je suis devenu blasé par la lecture. Peu de chance. 2. J'ai trop pris le soleil. Possible mais il y aurait eu d'autres répercussions, à écarter donc. 3. Ce livre s'adresse aux adeptes du milieu médical et épidémiologique. Car dans le fond, il n'y a pas de suspense ni de page turner vibes. Il s'agit d'une enquête scientifique, dans son plus simple attrait, à travers le regard d'une adolescente candide et conventionnelle.

Vient l'heure du bilan. Mesdames les admiratrices de Dr. House et messieurs les adeptes des émissions scientifiques sur France 5 (ou inversement, pas de sexisme hein) : vous devriez (je suppose) y trouver votre compte. Mais si comme moi, vous vous attendez à un compte à rebours contre la mort comme le laisserait entendre le synopsis, passez votre chemin. Ah, j'oubliais. Big up aux Editions Lucca car même si l'expérience ne fut pas mémorable à mes yeux, je ne garde à l‘esprit que la générosité des éditeurs participant au Masse Critique. Eh oui, Bill Nighy l'avait bien dit : « Love is all around ». J'espère que vous l'avez celle-là.
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Un roman historique policier sur fond de médico-légal totalement immersif et fascinant ! A découvrir sans réserves ! Bienvenue à New York, où nous suivons Prudence, une jeune femme passionnée par les sciences, notamment la médecine. Même si cet intérêt pour n'est pas du goût de tout le monde quand il est question d'une jeune demoiselle… Qu'importe, Prudence veut apprendre, découvrir, se rendre utile. C'est ainsi qu'une opportunité s'ouvre à elle au service d'hygiène de New-York. Elle ne le sait pas encore, mais elle va participer à une découverte incroyable dans le domaine de la médecine… à une époque où la notion de porteur sain n'existait pas encore et n'était qu'une simple théorie.
Lien : http://labibliothequedeglow...
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Merci aux Éditions Lucca pour ce SP ! Et le moins que je puisse dire c'est que j'en suis R-A-VI-E.
Tout d'abord le livre est magnifique avec sa couverture bleue et ses lignes d'or légèrement en relief. Les pages sont aussi ponctuées d'illustrations en accord avec le thème. Ce qui donne une vraie plus-value à l'ouvrage.
Une bonne couverture pour un contenue tout autant de qualité ! J'ai dévoré cet ouvrage. Les chapitres, en forme de journal intime, sont courts et se lisent de manière très fluide.
Il s'agit donc du journal de Prudence, une jeune fille de classe basse, mais pas très basse. Seule avec sa mère après le départ de son père et la mort de son frère de la gangrène. Traumatisée par ce décès, elle se questionne sur la vie (d'autant plus que sa mère et sage-femme), la mort, la maladie… Elle s'ennuie ferme dans l'école pour jeunes filles où elle va. Trop différente des autres et esseulée par le départ de sa meilleure amie à la campagne.
La pénurie financière la contraint à chercher du travail pour aider sa mère. Motivée et intelligente, elle trouve un travail au service de l'Hygiène de la ville. Elle va pouvoir être au coeur d'un travail qui lui permettra d'assouvir sa curiosité.
Très vite, Mr Sooper et elle se retrouvent sur la piste d'une épidémie de typhoïde. A leur grande surprise, une certaine Mary Mallone, cuisinière dans de riches familles semble propager la maladie sans pour autant être malade elle-même…

Alors que l'épidémie de covid nous touche de plein fouet, ce livre permet de comprendre ce qu'est un porteur sain et pour quoi leur découverte a été une grande avancée pour la médecine ! Et l'intérêt de la quarantaine. Une époque où les maladies contagieuses faisaient des ravages !
En plus de parler d'un éventement historique (oui Mary Mallon n'est pas une invention), on suit l'émancipation de Prudence. Car, une de ces collègues, la Dr Baker la pousse sur la voie de la médecine.
Vraiment un livre passionnant, féministe, historique et qui instruit sans le dire !
Une vraie réussite !
Lien : http://anaiscience.eklablog...
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1906. Depuis plusieurs mois, de riches familles de New York sont contaminées par la typhoïde. Des chercheurs du département de l'hygiène et de la santé vont mener l'enquête pour découvrir le pourquoi de cette infection.
Dans le même temps, nous suivons Prudence, une adolescente et quasiment une femme pour cette époque, qui ne rêve que de trouver un travail pour échapper à l'école. Elle va réussir à décrocher son premier emploi auprès de M. Soper qui cherche la raison de la propagation de la typhoïde dans plusieurs familles.
Prudence va prendre en assurance et trouver sa voie dans ce monde quasi masculin.

Un roman intéressant car il se base sur un faits divers et retranscrit bien la société américaine de cette époque avec la place des femmes et le début de l'émancipation ainsi que les avancées en médecine. Cependant, j'ai à plusieurs fois eu une baisse d'intérêt lors de ma lecture à cause de longueurs.
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Je place d'ores et déjà ce magnifique livre dans mes Incontournable de Librairie pour le mois de Mars 2021. Il est trop rare d'avoir ce genre de roman en littérature adolescente ou Jeune Adulte ( j'hésite encore sur son classement), mais une chose est sure, des comme lui, j'en voudrais tellement plus sur mes rayons de département Jeunesse!

Bon, j'ai BEAUCOUP de choses à dire, alors je vous donne le choix de la longueur.

Version raccourcie:

Il existe trop peu de ce genre de roman en ado/Jeune adulte pour passer à côté de ce magnifique roman historique. L'histoire d'une jeune femme à l'esprit scientifique qui aspire au monde des sciences et éventuellement de la médecine, va être au coeur d'une épidémie de typhoïde dans un New York insalubre de 1906. Une rare fenêtre sur une adolescente à l'esprit cartésien, sur fond d'Histoire soutenu par une solide recherche de la part de l'autrice.Un roman féministe, humain, différent, pertinent, intéressant et rigoureux.

Version exhaustive:

Vous aurez sans doute flairé à son élégante couverture aux allures vintage et sa quatrième ayant la forme d'une page de journal son appartenance à L Histoire, et vous auriez raison. Nous sommes en 1906, dans la métropole New Yorkaise, qui était déjà, à l'époque, un centre urbain très densément peuplé, un fait accentué par le flot constant d'immigrants, et plutôt insalubre. Nous verrons les évènements historiquement vrais du point de vue d'un personnage fictif en la personne de Prudence Galewski, 16 ans, jeune femme juive d'une famille immigrante de la seconde génération, qui tiens un journal.

Prudence se sent différente des autres filles. Pour elle, aucunes questions n'est stupide, tout est à découvrir, tout ce qui se trouve à la porté de ses yeux ou de l'esprit mérite d'être étudier. C'est une scientifique dans l'âme. Mais nous sommes en 1906 alors bien sur, comme la plupart des domaines intellectuels, le domaine des Sciences Naturelles appartient aux hommes. Alors qu'elle s'ennuie dans son école pour filles où elles apprennent à devenir "des femmes bien" ( Couture, maintiens et autres trucs superficiels), notre jeune femme souhaite étudier les sciences et pour intégrer ce monde masculin, cherche à être engagée comme dactylographe. C'est ainsi qu'elle rejoint le Département de la Santé et de l'hygiène, un département assez nouveau qui s'occupe notamment du dépistage des maladies infectieuses qui deviennent de vraies épidémies.Engagée comme assistante, Prudence est donc sur le terrain comme preneuse de notes. Elle met tout sur papier, élabore les tableaux de données et aura même la chance de voir sa toute première bactérie sous le microscope!

Bien sur, tout ne se fait pas sans heurts. Elle devra quitter l'école, faire face aux commentaires et gestes déplacés de certains individus, gérer des émotions parfois très fortes en opposition avec son esprit cartésien, concevoir des théories dont certaines ne sont pas seulement récentes, mais encore au stade théorique! Dans ce journal qu'elle tiens, Prudence nous relate une histoire qui a bel et bien eu lieu, avec quelques traficotages ici et là pour rendre le tout cohérent. L'épidémie de typhoïde à bel et bien eu lieu, les premiers "porteurs sains", des asymptomatiques, sont au coeur d'une polémique entre Droit de la personne et Droit de la Santé collective. Vous trouverai plus amples détails à la fin du roman, car l'autrice a fait de rigoureuses recherches pour ce roman ( très bon point pour elle!).

Le roman nous amène donc une dimension éthique. L'équipe de santé publique n'a pas encore de code déontologique et fait avec ce qu'elle a. Ces moyens ne sont pas toujours très élégants, ni même humains, mais avec une population ignorante ( surtout en matière de santé) et une ville qui peine à se sortir d'une insalubrité typique des grands centres urbains, combiné à une expertise médicale encore embryonnaire à certains niveaux, le combat pour la santé publique se fait sur plusieurs fronts. Et quand certains acteurs refusent de collaborer, ici le cas de Mary Mallon, asymptomatique positive à la typhoïde, c'est le tapage médiatique à savoir si on peut retirer un individu, susceptible de tuer des gens par le fait d'être "porteur sain", pour le bien-être collectif de la population. À cela s'ajoute la déontologie journalistique, gravement déficitaire à l'époque, aussi professionnels qu'une bande requins affamés.

On retrouvera dans ce roman beaucoup de réflexion de la part de Prudence sur le conflit entre les émotions et l'esprit neutre requis pour les sciences. Aujourd'hui, il est généralement admis que les bons docteurs ont la capacité d'empathie et de compassion, de même que les émotions ne sont pas incompatibles à l'esprit scientifique. Mais les sciences humaines sont beaucoup plus jeunes que les sciences naturelles et donc, à cette époque, la mentalité était plus froide: couper ses émotions, passer par dessus l'humain au profil de la froide logique attendu du scientifique empirique et raisonnable. On patauge ainsi dans le "No man"s land" entre les deux grandes Sciences, qui sont au final complémentaires. le titre lui-même est porteur de ce double sens: "stupeur", un étonnement profond ( émotif) et "stupeur", suspension physique et mentale ( biologique).

J'insiste sur le fait que cette dualité ( comme la plupart des sujets évoqués dans ce livre) sont trop rarement traités dans les romans destinés aux ados et jeunes adultes, alors que de plus en plus de jeunes femmes font carrière dans le milieu et ont justement le profil mental de Prudence! Elles sont très sous-représentés en littérature jeunesse et c'est très dommage. Il y a trop peu d'ados et jeunes femmes d'érudites, de scientifiques et de filles dont le principal but ou le seul absolu n'est pas de finir en couple, dans les romans de cette tranche d'âge.

Toutefois, le roman n'est pas que faits historiques et sciences en développement, oh que non! On couvre beaucoup de sujet, mais cela n,exclut pas un côté très humains et très touchant. Si les évènements de l'épidémie de typhoïde est l'axe central, à travers les écrits de Prudence, nous avons aussi des soucis de l'ordre plus social. Son amitié avec Anoucka, par exemple, qui est passée de citadine à campagnarde, prise avec un amour à sens unique dans un trio d'amis. La disparition de son père, également, parti faire la guerre et dont le mystère de sa disparition reste entier, est un autre bon sujet, car à travers cette perte, la relation qu'a Prudence avec les hommes semble s'en trouvé influencée.

En outre, on retrouve le thème du féminisme, évidement, puisque les années 1900 sont aux balbutiements des écoles pour femmes. Ainsi, il est désormais possible pour certaines excellentes candidates d'étudier dans le domaine, mais en faire parti ensuite est une autre paire de manches. En soi, le fait que Prudence ait eu son emplois auprès de l'ingénieur Soper est en soi un gros pas en avant et place le personnage dans la peau d'un homme moderne et féministe.

Et d'ailleurs, j'apprécie beaucoup les élans solidaires et constructifs des personnages féminins entre elles. Trop souvent je vois la compétition s'installer dans les histoires, surtout celles où les filles convoitent le même gars ou un statut social X, alors c'est rafraichissant de voir des rapports de cette nature entre les filles, pour une fois. Un aspect de sororité/Girl Club, en somme.

Il aura fallut attendre 10 ans pour en avoir une traduction, mais ce roman états-unien en vaut la peine. Bien loin de tout ce ramdam sentimental débilisant et sexiste qui pullule actuellement, justement en provenance des USA, il est donc très satisfaisant de voir ce genre de pépite émerger du lot et proposer autre chose. Nous avons enfin une héroïne qui pense à autre chose que de ce trouver un copain! Quoique cela ne l'empêche pas de vivre les tourments des premiers sentiments, elle a juste le bon sens de ne pas se laisser abrutir par ça. Elle est d'une nature curieuse, méthodique, empathique, consciencieuse, modeste et entreprenante. C'est, en un mot, une pionnière. Elle sera d'ailleurs amenée à en rencontrer d'autres, notamment la doctoresse Baker, qui a réellement existé.

Dernier point: l'une de mes collègue libraires l,a mentionné et je lui donne raison: il aurait été intéressant d'approfondir sur l'aspect "intégration du féminin" en science. C,est rester plutôt de surface.

Compte tenu de certains thèmes plus complexes et de la plume plus soutenue , je pense que ce roman est définitivement fait pour les ados, peut-être plus la tranche des 15-18 ans. Mais si les 13-14 se sentent d'attaque et qu'ils sont bons lecteurs, pourquoi pas? Il n'y a pas de violence outrancière, pas d'agressions sexuelles, pas de termes extrêmement complexes. Il y a même quelques dessins au graphisme d'époque , de ceux que l'on retrouve dans les encyclopédies, qui ponctue de temps en temps le récit. La plume est juste, touchante, précise, avec un rare engouement pour le passé simple. Une très belle traduction, une belle mise en page aérée et des chapitres très courts puisque sous forme de journal.

Un roman incontournable qui va rejoindre ma bibliothèque personnelle, assurément!
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Prudence Gawelski est une jeune fille de 16-17 ans à l'esprit vif et curieux qui s'ennuie royalement dans l'école privée où sa mère l'a inscrite pour faire d'elle une employée de maison ou de bureau. Elle préfère largement aller aider sa mère sage-femme la nuit ou pendant les vacances.

Étant en dernière année d'apprentissage, elles sont encouragées à chercher un travail l'après-midi. Si Prudence envoie plusieurs lettres de motivation, une seule lui proposera un entretien d'embauche : secrétaire d'un chercheur travaillant aux services de santé et de l'hygiène de la ville de New-York.

Seul hic, c'est un travail à plein temps. Enfin, hic pour sa mère et pour la directrice de l'école mais pas du tout pour Prudence ravie, qui va se battre bec et ongles pour accepter le poste et abandonner les cours soporifiques.
Plus d'infos et la suite sur le blog ;)
Lien : https://www.bookenstock.fr/2..
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Ce livre est une fiction historique, c'est-à-dire que l'auteure se base sur une histoire réelle (celle de Mary Mallon ici) et brode autour.

Nous suivons Prudence jeune femme qui a des rêves et de l'ambition, sa mère est la meilleure sage-femme, son père est porté disparu à la guerre, son frère est mort. Elle se questionne sur la mort : comment elle arrive et comment l'éviter. Elle est malheureusement cantonnée à des études pour accéder à un métier '' convenable pour une femme '' (l'accès aux études n'était pas le même pour les hommes et les femmes. Les premiers ont accès aux métiers dits de tête)
Nous avons donc l'accès aux métiers scientifiques aux femmes sur fond historique.

Ce livre à été une révélation pour moi, je l'ai lu en quelques heures je n'arrivais pas à m'en détacher.

C'est une magnifique histoire rondement menée. Vous savez, quand on a l'impression de vivre ce que nous lisons, que les détails suffisent à donner une vraie ambiance.

Je suis heureuse d'avoir lu un récit si bien mené, c'est assez rare pour être souligné !
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Un très bon livre pour aborder le genre historique. J'ai apprécié le personnage de Prudence qui sort vraiment de l'ordinaire (pas comme dans les livres pour adolescents où le PP est "une fille pas comme les autres" qui se révèle être complètement comme les autres...).
Gros point positif car l'intrigue se base sur une histoire vraie, j'ai appris tout un tas de faits durant ma lecture, ce qui est toujours agréable.
Il y est aussi question de la manière dont les femmes étaient considérées au début du XXe siècle, situation qui convenait à certaines mais qui dans le cas de Prudence est plutôt problématique.

Je recommande aux lecteurs qui veulent un ouvrage historique relativement court, simple, intéressant, sans intrigues compliquées et personnages irritants.
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Merci aux éditions Lucca et à l'opération Masse critique pour l'envoi !

D'abord : quel bel objet. La couverture est toute douce, les illustrations extérieures et intérieures très bien travaillées et le petit détail doré sur la couverture donne beaucoup de charme à ce livre. Beau travail.

Pour ce qui est du contenu : on suit l'histoire de Prudence, une jeune fille qui tient un journal où elle se livre à nous. Elle semble vouloir étudier autre chose que la couture et les bonnes manières. Son coeur semble se diriger vers la science. Elle va finir par être embauchée par un scientifique pour prendre des notes lors de ses enquêtes. Elle va alors s'occuper d'une énorme affaire avec lui : celle de Mary Mallon, une femme suspectée de propager la fièvre typhoïde alors qu'elle est asymptomatique.

J'ai passé un agréable moment avec cette histoire. Une héroïne attachante qui se rebelle contre les codes de la société de l'époque. Des thèmes particuliers mais très intéressants : la médecine, la prévention d'une maladie, le féminisme. Bref l'ambiance est très réussie et je trouve que ce livre change de ce qu'on a l'habitude de lire. Vraiment une agréable découverte !
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Lu dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge 2021, pour le menu Automne des mystères - le destin perdu, j'avoue, avoir choisi ce livre pour sa superbe couverture et je m'attendais à un roman Fantastico-policier au vu du résumé. En fait, il y a bien du suspense dans cette histoire, mais elle ne relève pas du tout du genre Fantastique. Nous sommes dans un roman historique qui parle de sciences, de progrès de la médecine, de racisme envers les immigrants venus aux Etats-Unis au début du XXème siècle et surtout de féminisme. L'histoire nous est racontée du point de vue de Prudence, une jeune fille d'origine juive dont la mère est sage-femme et le père disparu à la guerre. Prudence s'intéresse à la science mais comme elle est pauvre et sans relations, elle ne sait pas comment s'élever socialement et travailler dans la recherche scientifique. L'obtention d'un emploi d'assistante-secrétaire auprès du Département de l'Hygiène et de la Santé va bouleverser son existence. Elle découvrira, tout comme le lecteur, un monde assez machiste où les femmes ont peu leur place, sauf à devenir des épouses, et où les rares femmes médecins doivent travailler plus dur et faire preuve de diplomatie pour se faire entendre de leurs homologues. Elle participera aussi à une enquête avec son patron-docteurs aux méthodes un peu douteuses, afin d'éradiquer une épidémie de fièvre qui donnera lieu à la découverte d'un patient particulier. L'Histoire du patient dont il sera question est basée sur un fait divers scientifique totalement véridique qu'évoque l'auteure en fin d'ouvrage. Les méthodes d'éradication de l'épidémie feront froid dans le dos et mettront en lumière le manque de connaissances et de possibilités des médecins de l'époque. D'une manière plus positive, le roman met aussi en avant l'influence des mesures d'hygiène sur l'éradication des maladies et la transformation de la ville de New York face à ces mesures. C'est également un roman sur une jeune fille qui s'efforce de faire le deuil de son frère, comble l'absence de son père et vit ses premiers émois amoureux dans la limite de sa condition sociale. Si j'ai beaucoup aimé les thèmes abordés dans ce roman, je noterai seulement un bémol sur le ton adopté par le personnage principal, tantôt naïf, tantôt gêné par les méthodes employées. S'il colle bien au personnage plutôt jeune et semble cohérent, cela m'a un peu ennuyée. J'ai plutôt l'habitude des héroïnes au fort caractère. Un roman très intéressant sur la ville de New York au début du XXème avec une multitudes de thèmes forts que je vous recommande, si vous appréciez les énigmes scientifiques.
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