Cho Byoung-soo, qui est né et a vécu à Séoul, a été le témoin des changements rapides causés par le développement économique fulgurant du pays dans les années 70-80. Parti étudier l'architecture aux États-Unis puis en Europe, il revient à Séoul dans les années 90 et découvre une capitale grouillante de monde, de bruit, de voitures... et de projets architecturaux à mener !
Dans ce petit livre, l'architecte raconte le développement de quartiers chers à son coeur, dans lesquels plusieurs de ses projets ont pu être menés. Il présente à ses lecteurs sa démarche qui consiste à prendre en considération les lieux et leurs habitants afin que ses projets architecturaux s'inscrivent au mieux dans leur environnement. Il aborde d'ailleurs avec beaucoup d'humilité son souci de respecter l'architecture des bâtiments traditionnels. Les hanoks, maisons traditionnelles coréennes, tiennent pour lui une place toute particulière, puisqu'il y a grandi et y a observé avec attention les mouvements de la lumière et le passage du vent du madang vers l'intérieur de la maison.
A travers ses projets s'exprime son amour pour Séoul et pour sa profession. C'est encore l'amour qui lie les bâtiments et les habitants, /qui connecte la nature et la création architecturale. Cho Byoung-soo rend compte des nombreux paradoxes qui caractérisent la ville de Séoul, qui sont autant de failles dans lesquelles il glisse habilement son oeil avisé d'architecte expérimenté.
Il n'est pas vraiment nécessaire de s'y connaître en architecture pour lire My Life as an Architect in Seoul. La magie opère d'elle-même, grâce à la sincérité de Cho Byoung-soo. D'une manière originale, il donne une envie folle de parcourir les rues de Séoul et de jeter sur leur agencement, leurs bâtiments et ceux qui y vivent quotidiennement un regard neuf et plus éclairé.
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What the eye visualizes is not that important; it is what one feels at a certain moment that lasts. At the end of the day, it doesn’t matter what people say to one another, but rather how someone makes another human being feels. This is why architecture must respond on a more personal level, drawing on the concepts of experience and perception.
I also learned that love comes from intuition and emotion and is not bound to rational logic. This idea is linked back to my principles of architecture. As love cannot be controlled, architecture shall not be fully controlled. There should always be room for the unexpected, since the world is no narrow illusion.
In the same way a traditional Korean house is a continuum of spaces, I like how this connection can be achieved in architecture, ensuring that people are reminded of their roles in this intricate chain of events happening simultaneously all around them.
For me, excellent architecture addresses the question of how to honour the existing nature of a place, and allows ground and people to exist in dialogue with one another.