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4,29

sur 2778 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Le sujet des sorcières est passionnant, mais ce livre est un vrai gâchis. Il est aussi malhonnête intellectuellement, car il ne traite pas des authentiques "sorcières", qui ont et continuent d'exister. Mona Chollet a une vision laïque et rationnelle des femmes où la sorcière ne peut être qu'une métaphore et non la détentrice d'un savoir alternatif à la science des hommes. En ce sens, elle n'est pas différente du patriarcat qu'elle prétend combattre. J'ai lu qu'elle était pour l'abolition de la prostitution, comme les religions patriarcales le sont, avec leur morale, mais ce serait un autre sujet... Comme souvent dans un certain journalisme actuel, l'idéologie, c'est-à-dire la paresse intellectuelle, l'emporte sur l'étude approfondie, fouillée d'un sujet aussi important que celui des sorcières. Les américaines de la Wicca ont produit des oeuvres que l'on ferait mieux de traduire au lieu de promouvoir cette vision métaphorique des sorcières. La "sorcière" contemporaine, pour Mona Chollet, est la femme sans enfant, sans conjoint et vieille. C'est une opinion et une comparaison assez limitée, et elle est assez fausse. Les hommes n'on pas peur du tout de la femme indépendante financièrement, ni même de la femme sans enfant et les vieilles, ils s'en foutent, ce qui n'est pas la même chose qu'avoir peur. La capitalisme adore les femmes au travail, engagées dans les mêmes névroses que les hommes et les mêmes chaines. Que les femmes souffrent encore de discriminations du fait d'être femme, c'est une évidence, mais il n'y a pas de "chasses" à la femme seule, sans enfant et vieille, sauf peut-être dans certaines communautés religieuses notamment musulmanes en France, où la célibataire travailleuse est mal vue. Et encore, de nombreuses femmes d'origine musulmane s'émancipent de cette conception. C'est là où Mona Chollet est bornée par le contexte idéologique de sa vie de journaliste et de son milieu socio-professionnel. Dommage pour les vraies sorcières, devineresses, prophétesses et autres figures typiquement féminines qui ont toujours incarné une vision féminine du monde et un pouvoir féminin sur le monde que les hommes venaient consulter.
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Si je n'avais pas déjà été féministe dans l'âme, je ne le serais certainement pas devenue à la lecture de ce texte.
Des arguments qui n'en sont pas pour généraliser l'oppression des femmes et la domination masculine à des corps entiers de métiers et de population. L'auteure se contente de citer à tout va d'autres personnes sans aucune réflexion et en sortant tout de son contexte dans une condescendance souvent dérangeante.
Par exemple, lorsqu'elle cite, en illustration de son propos, le film "liaison fatale" comme propagande anti-emancipation des femmes (ce qui est vrai mais pas de cette façon tant le film est surtout une deculpabilisation masculine de la faute adultère, mari infidèle à qui on pardonne tout car la maîtresse est une "sorcière"), l'argument aurait pu faire mouche si la distanciation entre les intentions du réalisateur et les producteurs n'avaient pas été omises au lieu de mettre tout le monde dans le même paquet. Car le but initial du film était l'émergence du thriller domestique et de la survenue du psychopathe dans la vie quotidienne, jouant sur la peur en rendant cette menace plausible. le réalisateur avait tourné une fin toute autre que l'actuelle, une fin qui n'était pas seulement le suicide du personnage de Glenn Close, mais la condamnation du mari infidèle pour son meurtre. Avec une fin pareille, il est plus question de la conséquence de nos actes et d'une absence d'impunité, de ne pas considérer que la femme doit gentiment servir de maîtresse et fermer sa gueule pour la bonne conscience de monsieur et l'équilibre de sa petite famille comme du monde. Ce qui n'était pas du goût des producteurs hollywoodiens et vu les affaires que MeToo a exhumé, on comprends aisément pourquoi.
Au lieu de défendre correctement son argument qui pourtant aurait fait mouche et rendu "sorcière" une femme qui refuse d'être reléguée au placard à balais, l'auteure fourgue dans le même panier réalisateur et producteur dans un mépris de la réflexion qui va habiter tout le livre.
Autre exemple, le comparatif constant entre société américaine et société française, comme si partager le coca nous faisaient une culture commune. Chacune possède ses références et ses concepts, ses torts également. Il me semble difficile de comparer aussi légèrement un pays ultra capitaliste et non laïque avec un second beaucoup plus socialiste dans son histoire et laïque depuis bien longtemps. Les archétypes ne se sont pas forgés sur les même bases et l'oppression ne s'est pas appliquée de la même façon. Les comparer aurait été pertinent, les amalgamer apparaît simpliste autant que stupide.
Il est dommage que le propos très intéressant auquel l'auteure s'attaque (la sorciere comme figure diabolisee de la femme libre et puissante, indépendante surtout) se soit transformé en sa propre chasse aux sorcières des symboles de mysoginie et d'oppression masculine, au point d'en glisser partout même là où ils n'y sont pas. Dommage que ces livres qui sont le nouveau visage du féminisme ne soient pas plus humanistes.
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Quelle déception!

Franchement, je me suis fait violence pour pouvoir finir ce livre et cela ne m'était pas arrivé depuis la fac et les oeuvres imposées.

D'après le titre et le petit extrait sur la 1ère de couverture (que j'ai prit pour un résumé), je pensais que ce livre parlerai des sorcières d'aujourd'hui: magnétiseuses, guérisseuses et autres femmes ayant des dons… Bah en fait, non.

Ces femmes sont mentionnées dans l'introduction, qui est juste géniale et qui nous donne envie d'en savoir plus, l'auteure revient sur les origines de la chasse aux sorcières et sur certaines représentations de ces dernières. Puis, la 1ère partie parle des femmes célibataires et la façon dont elles sont perçues par la société. Cette partie est un peu trop féministe pour moi (comme tout le livre d'ailleurs) mais, son raisonnement me parait logique. Ensuite, les parties 2 à 4 s'enchainent dans le même état d'esprit, elle en vient même à parler de l'affaire WEINSTEIN et du #metoo. Dans ces parties, si je comptais le nombre de fois où le terme « sorcière » est écrit, je suis sûre que je ne remplirai pas les doigts de mes deux mains…

Pourquoi, avoir continué la lecture? Par espoir qu'il y est quelque chose de plus intéressant par la suite. Mais, où sont donc passées les sorcières ? C'est bien dommage car un sujet sur les sorcières d'aujourd'hui: magnétiseuses, guérisseuses (…) serait très intéressant. En effet, on fait de plus en plus appel à elles et ce dans tous les domaines.
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Une vraie horreur, ce livre que j'ai abandonné à la 90ème page. Attention, chronique avec risque de chute de pierres lourde sur chaussée mouillée et en pente forte.

C'est après plusieurs semaines que je réalise la critique de ce début de livre lu, j'ai pourtant voulu prendre assez de recul pour vous donner un avis neutre, mais le temps n'y changera rien, je suis profondément bouleversé par cet essai que j'ai détesté.

Je n'ai pas réussi à aller plus loin lorsque le récit parle d'une femme qui a décapité ses enfants au hachoir, parce qu'ils n'avaient pas étaient désirer, nées du viol de son mari... En toute normalité, l'infanticide suscite de l'horreur, mais d'après l'auteure, on devrait admettre la circonstance qu'une femme puisse refuser à tout prix d'être mère. Je trouve ça limite de normalisé le meurtre d'un être conscient.

Dans le livre pour ne citer que quelques passages, il est question d'une femme à qui ont lui aurai retirer l'utérus à cause d'une maladie, cette femme est tellement dans la douleur de ne pas pouvoir avoir d'enfants qu'elle dit "je ne sers plus à rien". Mais au lieu d'être dans l'empathie, c'est limite si on lui dit de ne pas être une vache à lait et d'ouvrir les yeux sur le fait que maintenant, elle va pouvoir faire ce qu'elle veut d'autres de sa vie...

Je ne vais pas citer tout ce qui m'a dérangé dans ce livre, mais l'auteur a des propos d'une douleur sans nom qui m'a paru tout simplement comme un appel anti-maternité, parce que la maternité serait patriarcale "vous voulez l'égalité cessez de faire des enfants... Grève des ventres".

De plus, il est d'une généralité hors de notre époque en France comme quoi si tu fais des minots, tu ne pourras pas réaliser ton potentiel parce qu'a la place de pouvoir t'épanouir autrement et de réalisé tes rêves, tu devras t'occuper de ton gosse alors que les papas eux pourront continuer leurs vies. Mais si tu y arrives quand même, tu seras épuisé d'avoir réussi a tout rallié, comme si les pères ne s'occupent pas aussi de leurs enfants. Il n'y a pas que la femme et son bébé dans un couple...

De plus, si tu as le désir de te marier d'après l'auteure, tu deviendras l'objet de l'homme, tu ne seras plus jamais une femme indépendante, mais tu seras soumise au patriarcat, sans pouvoir te soustraire à l'homme dont tu portes le nom...

C'est clairement un écrit qui interprète l'histoire pour la ramener au propos féministe, vu que le problème étant que les sorcières sont rarement décrites de manière objective puisque ce sont des hommes en général qui se sont chargés de relater quasiment tous les faits historiques...

Cet essai a le mérite d'existé parce que son but est de prêter sa voix aux combats féministe, mais avec beaucoup trop de généralité, l'auteur est allé trop loin dans ses propos, qui sont trop présent, que je qualifierais de brutal, et cru. Dans sa subjectivité, elle ne reflète pas mes convictions, ni ma condition de vie femme, ni ma vision de mère. J'aurais tout de même aimé lire ce récit, mais en ayant un avis plus neutre sur le sujet.
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L'introduction, un peu longue (quasiment 40 pages), est réellement intéressante. le style est fluide et facile. Dommage que le contenu du livre n'ait quasiment aucun rapport avec le postulat de départ.

Une suite de constats, sans analyse, de citations de femmes généralement allant dans son sens, quelques femmes "méchantes" mais dont les remarques sont juste posées là sans réflexion autour. Puis régulièrement des remarques sur des hommes qui ont été des odieux, des piques douteuses venant de sa part (j'ai trouvé ça assez déplacé dans un essai, certaines remarques relevaient plutôt de l'humour de réseau social ou du cercle privé que de la publication de recherche) et de ses avis personnels ponctués d'affirmations qui m'ont laissée confuse.
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L'histoire est manipulée pour convenir au point de vue de l'auteur. Les chiffres sont grossis et la grande explication "c'est la faute à la domination masculine" n'est jamais remise en question. C'est fort dommage car de belles idées auraient pu être exploitées.
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Ce livre est un gâchis par son titre et toute la médiatisation qu'il y a eu tout autour.
Le matériau de base est intéressant mais , à mon sens n'est pas du tout exploité.
Nous nous retrouvons avec beaucoup de sujets évoqués et survolés. A aucun chapitre je n'ai eu le sentiment que la thématique a été traitée de manière approfondie sur le côté historique et analytique.
Ce livre est rempli de citations d'autres oeuvres sans pour autant apporter la vision de l'auteure.
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