Non, non, ce livre ne parlera pas des filles qui ont étudié à l'école de magie de Poudlard. Parce qu'elles, ce sont de vraies
sorcières…
Non, plus terre à terre, Mona Cholet va nous parler de ces femmes accusées d'être des
sorcières et qui n'en était pas.
Une vraie sorcière, telle que Minerva McGonagall, ne se serait jamais laissée brûler sur un bûcher ! Elle aurait changé tous ces juges laïcs en lombrics rampants. Na !
Le problème, c'est que les sociétés n'ont jamais aimé que des gens vivent différemment des autres, en marge de leurs règles. Et nous ne parlons pas des sociétés du Moyen-Âge, mais de celles de la Renaissance ! Comme quoi…
Quand des femmes, veuves ou célibataires, indépendantes, avec du savoir médical, avaient décidé de vivre sans être sous la coupe d'un père, d'un mari ou d'un fils, ça faisait grincer des dents et on finissait toujours par crier haro sur le baudet et à intenter des procès à ces pauvres femmes qui avaient voulu, ô les folles, vivre de manière indépendante !
À croire que nous foutons vraiment la trouille aux mecs lorsque nous refusons d'être des petites choses fragiles, des femmes à protéger, que nous parlons d'indépendance, de vivre sans compagnon, de faire des bébés toutes seules (♫) ou pire, quand on se rebelle ou qu'on se dresse devant le mec qui voulait nous agresser, sans peur dans nos yeux, mais avec la flamme qui dit "Viens, approche mon gars et tu vas voir ce que tu vas prendre dans ta gueule"…
Cette étude ne sera pas consacrée qu'aux chasses aux
sorcières, aux femmes indépendantes, veuves, impertinentes… Mais l'autrice abordera aussi une bonne partie des problèmes rencontrés par les femmes dans le Monde et au fil du Temps.
Bizarrement, nous sommes souvent réduites à notre utérus et à notre condition de femme. Trump a attaqué Hillary sur sa condition de femme, se gaussant d'elle lorsqu'elle devait aller aux toilettes (Trump ne doit jamais pisser ou chier, lui !)…
Encore de nos jours, certains hommes ont souvent tendance à nous proposer, avec cynisme, de retourner à nos casseroles et à nos gosses. Et surtout, de nous occuper de notre mari ! Oui, la femme n'est bonne qu'au ménage, à s'occuper des autres (et de son mari) et à pondre.
Parce que la femme, pour être épanouie, doit faire des gosses ! Seule la maternité en fera une vraie femme et gare à elle si un jour elle ose dire à voix haute qu'elle regrette d'avoir eu des enfants, que ça lui a gâché sa vie. Tout le monde lui tombera sur le râble.
Idem avec les femmes qui veulent vivre seules, indépendantes, sans homme, sans enfants… Nous sommes en 2021 et c'est toujours mal vu. Il faut s'en justifier sans arrêt et tout le monde vous dira qu'un jour, vous le regretterez de ne pas vous être mariée ou d'avoir refusé d'avoir des enfants.
Moi, je suis pour être une tata, pas une maman. Je suis une super tata (je me jette des fleurs) et j'en ai ma claque aussi de devoir me justifier parce que n'ai rien voulu faire grandir dans mon utérus. M'envoyer en l'air, oui, prendre du plaisir, oui. Pour les gosses, je laisse ça aux autres. Ça en défrise toujours certaines ou certains…
Pour conclure (dans le foin), cette étude qui nous parle de la place des femmes dans la société, du féminisme, de nos droits obtenus de haute lutte (une dure lutte), du fait que certains ne veulent pas partager le pouvoir avec la moitié de l'humanité, que certaines femmes, elles-mêmes, préfèrent rester dans le rang, ne se lit pas d'une seule traite.
Les sujets sont vastes, denses et il vaut mieux être au calme pour en apprécier toutes les informations données. C'est 230 pages d'un condensé qui ne se boit pas d'un coup, tant on a envie aussi de grimper au mur devant toutes les injustices dont nous furent les victimes, nous les femmes. Et dont nous sommes toujours victimes !
Le plafond de verre est toujours sur nos têtes et nos droits, chèrement acquis, peuvent disparaître du jour au lendemain, sans que nous nous en rendions compte.
Gare à nous, les
sorcières des temps modernes, qui refusons le maquillage, la teinture pour nos cheveux et qui, lorsque nous vieillissons, ne bénéficions pas de la sagesse que les mecs acquièrent, eux, avec les cheveux gris !
Putain, on s'est quand même bien fait baiser durant tout ce temps ! Parce que même sans être une petite chose fragile, même sans vivre avec un homme castrateur, même en possédant une grande liberté d'action, même en ayant fait mes propres choix, on s'en prendra tout de même plein la gueule du fait de notre sexe féminin.
Une étude sociologique à lire et à faire découvrir.
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