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Citations sur La civilisation, ma mère !... (41)

— Un corps expéditionnaire américain vient de débarquer dans notre pays, pour porter secours à ses cousins d’Europe et pour détruire d’autres cousins d’Europe. Une ère nouvelle commence. Quel que soit l’avenir, notre passé est terminé. Des hégémonies vont s’établir sur toute la terre. Une guerre n’est jamais philanthropique. Tout se paie, même un bienfait. Or nous que ce conflit gigantesque ne concerne en rien, quel va être notre sort une fois la guerre finie ? Au-delà des passations des pouvoirs, au-delà même de la politique, ce sont nos institutions séculaires, nos structures sociales, notre conception du monde qui vont être remises en cause, bouleversées sinon jetées à bas. Des vagues nouvelles, les générations montantes vont penser et agir, non en termes de civilisation ou de culture, d’humanité ou de bonheur, mais en termes d’économie violente et d’âpres marchandages, de rendement, de productivité, de grèves et d’oppressions…
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Sais-tu pourquoi notre société islamique, après des temps de gloire, est devenue à la traîne du monde entier? (...) À la base de toute société, il y a la commune. Et le noyau de la commune, c'est bel et bien la famille. Si au sein de cette famille, la femme est maintenue prisonnière, voilée qui plus est, séquestrée comme nous l'avons fait depuis des siècles, si elle n'a aucune ouverture sur le monde extérieur, aucun rôle actif, la société dans son ensemble s'en ressent fatalement, se referme sur elle-même et n'a plus rien à apporter ni à elle-même ni au reste du monde. Elle devient non viable (...).
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D'accord, d'accord. Tu m'as toujours tout payé. Depuis mes dessous jusqu'à mes cure-dents, en passant par le ravitaillement et les pinces à linge. Tout cela. Oui, tout cela. Non, monsieur, non : mes désirs n'étaient pas exaucés. Ils étaient prévenus. Ils étaient les tiens. (...) A ce compte-là, il fallait te marier avec ton propre portrait.
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Le bonheur ne s'apprend qu'avec la liberté
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- Je veux dire : que penses-tu de ta femme ?
- Pourquoi me demandes-tu ça fiston ?
- Si tu me parlais, hein, Pa ? ça te ferait du bien. Vas-y, vide ton cœur, je t'écoute.
- Rien que ça ? Eh bien, je vais te dire : c'est comme si j'avais épousé une nouvelle femme, que je commence à connaître, tandis que celle que j'avais m'était pratiquement inconnue.
- Ca veut dire que tu es content ? Ou que tu as peur ?
- Les deux, mon fils.
- Mais elle a une bonne nature.
- Je te crois.
- Et elle, elle a un nouveau mari ?
Il ne m'a pas répondu. Juste fumé. Fumé tout le paquet.
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le bonheur ne s’apprend qu’avec la liberté
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-La liberté est poignante, dit-elle à mi-voix. Elle fait parfois souffrir.
-Comment ça?
-Elle ne résout pas le problème de la solitude. Tu vois, je vois te dire, je me demande si vous avez bien fait, Najib et toi d'ouvrir la porte de ma prison [...]. Cette prison je suis bien obligée d'y rentrer le soir
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Je lui appris son corps. (...) Empruntant à des camarades de lycée et à la bibliothèque municipale les encyclopédies et les livres de médecine dont j'avais besoin. (...) A trente-cinq ans, elle comprit enfin pourquoi et comment elle avait des menstrues. Jusque-là elle était persuadée qu'elle avait une maladie "personnelle" dont il ne fallait parler à personne, pas même à son époux.
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c'est Nagib. Ton frère d'hier, d'aujourd'hui et de demain. C'est comme ça, mon petit. Impossible de te passer de moi. Même père, même mère, même sang - une seule et même famille. Ensemble, nous ferons le voyage de la vie, jusqu'au bout, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus une seule goutte de carburant.
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A la base de toute société, il y a la commune. Et le noyau de la commune, c'est bel et bien la famille. Si au sein de cette famille, la femme est maintenue prisonnière, voilée qui plus est, séquestrée comme nous l'avons fait depuis des siècles, si elle n'a aucune ouverture sur le monde extérieur, aucun rôle actif, la société dans son ensemble s'en ressent fatalement, se referme sur elle-même et n'a plus rien à apporter ni à elle-même ni au reste du monde. Elle devient non viable, exactement comme les anciennes entreprises familiales qui s'effritent en Bourse à la moindre offre publique d'achat.
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