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EAN : 9782070381609
192 pages
Gallimard (28/08/1989)
2.89/5   18 notes
Résumé :
« Dans dix ans que seras-tu ? » demande-t-on à Yalann Waldik, petit cireur algérien., « Je serai un cireur de vingt ans, si Dieu le veut. » Dix ans plus tard, Waldik fait vendre le dernier bouc de son père pour rejoindre, en France, les immigrés nord-africains, les Boucs, parqués en marge de notre monde et qui, « à raison de 69 kilos par Arabe », représentent, dans tes années cinquante, « 20 000 tonnes de souffrance ». Ni l'amour de sa compagne Simone dont il a un e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un jeune écrivain nord-africain qui vit en France décrit l'atroce et sauvage misère de ces "boucs" parqués dans des refuges sordides, luttant pour préserver un minimum de dignité humaine dans des conditions matérielles en dessous de toute dignité...
Comment vivre, comment aimer, comment écrire dans un monde qui ne propose que motifs d'humiliation ? du talent, de la violence dans le ton et dans le style... Un peu trop pour moi, et un sentiment mitigé....
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Ce livre est particulier, car on ne comprend pas tout directement. Il y a beaucoup de retours en arrière, le personnage se perd dans ses pensées. Dès le premier chapitre, si l'on ne connaît pas l'histoire, il est difficile de comprendre quelle place joue quel personnage. J'ai étudié ce livre en cours et même en connaissant l'histoire il m'a été compliqué de bien rentrer dans l'intrigue de l'histoire. Certains chapitres sont prenants, d'autres lassants. Hormis si le sujet nous intéresse tout particulièrement, sinon je ne pense pas que ce soit un livre qui puisse plaire à grand monde. Je pense qu'une deuxième lecture pourrait m'éclaircir mais je n'en ai pas le courage et l'envie.
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La présentation de l'éditeur dit « reste d'une poignante actualité ». Justement, non. La France n'a certes pas fait dans les années 60 l'effort d'intégration des immigrés qu'à fait (avec efficacité) l'Allemagne en 2015-2016, mais cinquante ou soixante ans après, il faut reconnaître que peu de descendants de ces immigrés connaissent ces conditions de (sur)vie. On les retrouve dans les entreprises, dans les médias, dans le monde du spectacle…
Dire que ce livre est actuel ? non.
En revanche il est un témoignage d'une époque, alors ça oui. Pour avoir traversé (en train) chaque matin dans les années soixante les bidonvilles d'Argenteuil , je peux l'affirmer.
Et pour avoir traversé (à pied, en bus, en train, en voiture) quelques années plus tard les banlieues délabrées d'Amman, d'Abidjan, de Tunis, d'Alger, de Tizi, d'Oran, (grandes villes d'un pays grand exportateur de pétrole et gaz), je me permets de penser que la question est plus complexe.
Bon, ceci dit, ce livre reste un témoignage sur une population à une époque.
Quant au style, il reflète une violence rentrée, une souffrance.
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Ce roman est une vraie abomination. Au début des années 1950, un jeune marocain pauvre quitte son pays pour une vie meilleure en France. Il tombe plutôt dans une pauvreté plus extrême. Il devient membre d'une bande de voyous et fait une terme en prison. Il est très mauvaise humeur quand il en sort; il rend la vie infernale à sa copine et il tue le chat. Bref, "Les Boucs" sont à éviter à tout prix.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Longtemps après, la mémoire se souvenait impitoyablement du moindre détail, remplissant les instants vides entre deux séries d'actes - comme si du simple fait, du simple désir d'oublier, de la simple indifférence, naissait précisément la continuité du cauchemar.
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Videos de Driss Chraibi (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Driss Chraibi
Driss Chraïbi au micro de José Pivin (1959 / France Culture). Production : José Pivin. Photographie : Driss Chraïbi © Stéphan Chraibi. Présentation des Nuits de France Culture : « Comment raconter son enfance au Maroc ? Driss Chraïbi, écrivain marocain de langue française, racontait au micro de José Pivin une partie de son enfance dans l'émission “Tous les plaisirs du jour sont dans la matinée”. Cet entretien a été diffusé pour la première fois le 14 novembre 1959 sur France II Régionale. L'entretien était illustré par des lectures d'extraits des œuvres de Driss Chraïbi. » Des extraits des romans de Driss Chraïbi, “L'Âne”, “Les Boucs”, “De tous les horizons” sont interprétés par Roger Coggio, François Darbon, Yves Péneau et Suzanne Michel. Driss Chraïbi (en arabe : إدريس الشرايبي), né le 15 juillet 1926 à El Jadida, au Maroc, et mort le 1er avril 2007 à Crest, dans le département de Drôme, en France, est un écrivain marocain de langue française. Il a également participé à des émissions radiophoniques pour France Culture pour qui il a dirigé l'émission “Les Dramatiques” pendant 30 ans. Connu pour son roman “Le Passé simple”, Driss Chraïbi aborde des thèmes variés dans son œuvre : colonialisme, racisme, condition de la femme, société de consommation, islam, Al-Andalus, Tiers monde, etc. Il se fait connaître par ses deux premiers romans, “Le Passé simple” (1954) et “Les Boucs” (1955) d'une violence rare, et qui engendrent une grande polémique au Maroc, en lutte pour son indépendance. “Le Passé simple” décrit la révolte d'un jeune homme entre la grande bourgeoisie marocaine et ses abus de pouvoir incarnés par son père, « le Seigneur », et la suprématie française dans un Maroc colonisé qui essentialise et restreint l'homme à ses origines. Le récit est organisé à la manière d'une réaction chimique. À travers la bataille introspective de ce roman par le protagoniste nommé Driss, le lecteur assiste à une critique vive du décalage entre l'islam idéal révélé dans le Coran et la pratique hypocrite de l'islam par la classe bourgeoise d'un Maroc des années 1950, de la condition de la femme musulmane en la personne de sa mère et de l'échec inévitable de l'intégration des Marocains dans la société française. Ce dernier point sera renforcé en 1979 dans la suite de ce livre, “Succession ouverte”, où le même protagoniste, rendu malade par la caste que représentent son statut et son identité d'immigré, se voit obligé de retourner à sa terre natale pour enterrer « le Seigneur », feu son père. C'est une critique plus douce, presque mélancolique, que propose cette fois Chraïbi, mettant en relief la nouvelle réalité française du protagoniste et la reconquête d'un Maroc quitté il y a si longtemps. “Succession ouverte” pose la question qui hantera l'écrivain jusqu'à ses derniers jours : « Cet homme était mes tenants et mes aboutissants. Aurons-nous un jour un autre avenir que notre passé ? » Question qu'il étend ensuite à l'ensemble du monde musulman. Dans “Les Boucs”, l'auteur critique le rapport de la France avec ses immigrés, travailleurs exploités qu'il qualifie de « promus au sacrifice ». C'est le premier livre qui évoque dans un langage haché, cru, poignant, le sort fait par le pays des Lumières aux Nord-Africains. Suivent deux romans épuisés aujourd'hui : “L'Âne”, dans le contexte des indépendances africaines, prédit avant tout le monde leur échec et les dictatures, « ce socialisme de flics ». “La Foule”, également épuisé, est une critique voilée du Général de Gaulle. Le héros est un imbécile qui arrive au pouvoir suprême, car, à son grand étonnement, la foule l'acclame dès qu'il ouvre la bouche. Une page se tourne avec la mort de son père, Haj Fatmi Chraïbi, en 1957. L'écrivain, en exil en France, dépasse la révolte contre son père et établit un nouveau dialogue avec lui par-delà la tombe et l'océan dans “Succession ouverte”. “La Civilisation, ma Mère!...” (1972) tente d'apporter une réponse aux interrogations de l'écrivain marocain. Le fils aide sa mère à se libérer du carcan de la société patriarcale et à trouver sa propre voie. C'est l'une des premières fois que la question de la femme est évoquée dans la littérature marocaine.
Sources : France Culture et Wikipedia
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