La couverture ainsi que le titre font référence au célèbre
Autant en emporte le vent. D'ailleurs, la première case et celles qui suivent renvoient directement au célèbre film oscarisé de 1939 ainsi qu'au roman de
Margaret Mitchell. Cependant, une vielle dame qui est la narratrice de cette histoire nous explique que la réalité était encore plus dure que cette romance imagée et nuancée.
Il est vrai qu'on va vite s'apercevoir que les exploitants de plantation de canne à sucre n'avaient absolument aucune considération humaine pour ces esclaves traités comme des objets sans âmes et exploités jusqu'au bout dans tous les domaines, les plus sordides soient-il. Bref, cela ne fera pas dans la concession.
J'ai beaucoup aimé car au-delà de la situation des esclaves au XVIIIème siècle dans le Sud des États-Unis, on se rend compte que les femmes blanches devaient également subir leurs maris violents et volages. On va s'attacher plus particulièrement à une maîtresse de domaine et sa fille qui vont devoir se débarrasser d'un homme mari et père sans vergogne à l'aide de la magie vaudou. Bref, une grande place est accordée aux personnages féminins. Les rôles de grosses brutes sont attribués aux hommes comme il se doit.
C'est une très belle saga qui commence de manière très satisfaisante. On a véritablement envie de connaître la suite. Je souligne également que le dessin de ces bayous est tout simplement superbe. de beaux cadrages, un trait vif et structuré pour un récit très bien mené sur un thème intemporel.
Au final, une agréable découverte. On guettera la sortie des deux autres volumes.