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Une saga autour de la mémoire et de l'esclavage, souvent on entend,»plus jamais ça».
La mémoire s'estompe avec le temps, par paresse, par ignorance alors il faur rabâcher toujours et encore.

Un scénario qui met à l'honneur les femmes, c'est la double peine pour les femmes noires, dans une société raciste, misogyne et violente.

Le dessin est classique, les couleurs chaudes nous font entrer de pleins pieds en Louisiane.
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En ce moment je dévore les bandes dessinées, et à la bibliothèque j'ai emprunté : Louisiana, tome 1 : La couleur du sang de Léa Chretien et Gontran Toussaint.
Nouvelle-Orléans, 1961. Louise Soral, descendante d'une famille de planteurs louisianais, est désormais une vieille femme au crépuscule de sa vie. Questionnée par ses petites filles qui veulent en savoir plus sur la vie dans les plantations d'autrefois, elle réalise que l'histoire de sa famille disparaîtra si elle ne trouve pas le courage de leur faire ce douloureux récit.
Avec la complicité de sa bonne, une femme de couleur, Louise décide de mettre par écrit les souvenirs et les secrets les plus sombres de sa famille dans le sud des Etats-Unis.
La couleur du sang est un album qui m'a passionné et que j'ai lu d'une traite.
Ce premier tome relate l'arrivée d'une jeune fille en Louisiane, et son installation avec sa famille dans une plantation. A cette époque, le traitement des esclaves fait froid dans le dos... Certaines scènes sont vraiment très fortes, voir limite insoutenables. Les hommes étaient fous ! Comment peut t'on traiter de jeunes filles de couleur ainsi ? Cela donne envie de vomir. Et cela permet de ne pas oublier ce qui est arrivé à cette époque, pour ne pas le reproduire.
Je trouve les mémoires de cette femme passionnante. Les textes sont forts, de même que les dessins. C'est sombre par moment, ce qui colle parfaitement. C'est un très bel album qui montre comme cette société était, à l'époque, misogyne, raciste et violente.
Cette bande dessinée pour adultes est une réussite, je lirais la suite si j'en ai l'occasion et c'est tout naturellement que je mets cinq étoiles.
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Le récit s'ouvre sur des fillettes qui découvrent le roman Autant en Emporte le Vent, mais on nous prévient tout de suite que l'histoire qu'on va nous raconter n'a rien à voir avec l'histoire romantique de Scarlett O'Hara...

Et effectivement, les auteurs nous proposent une vision très noire de cette période de l'Histoire américaine avec toutes les horreurs liées à l'esclavage, auxquelles viennent s'ajouter les difficultés d'être une femme (la vie est déjà difficile pour les femmes des planteurs, alors pour les femmes esclaves...).

Cette vision très sombre est servie par des dessins aux traits durs et aux couleurs tranchées qui ne m'ont pas trop plu tout comme le point de vue systématiquement négatif qu'ont choisi les auteurs, comme si les planteurs, aux moins, n'avaient pas connu un instant de bonheur...

J'ai les deux autres tomes sous la main et j'ai prévu d'enchaîner leur lecture dans l'après-midi, sinon je n'aurais sans doute pas poursuivi la série...
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Cette BD ambitieuse vise à raconter l'histoire d'une famille de propriétaire de plantation en Louisiane à compter du début du dix-neuvième siècle. Une de leurs descendantes en fait le récit à sa bonne au début des années soixante. Un récit douloureux en forme de confession tardive, car l'histoire familiale est remplie de comportements honteux.

La plantation démarre sous l'égide d'Augustin, qui en a acheté les terres en 1805. Un homme violent, sans pitié vis-à-vis de ses esclaves noirs, préférant Samba, une de ses jeunes esclaves, à sa femme. Il entraîne son fils Antoine dans une de ses virées qui tourne à la catastrophe : le fils tue un voisin dans un duel à l'arme à feu. Exit le fiston qui part passer du bon temps en Europe. Restent la mère et la fille, Joséphine, qui depuis sa petite enfance partage la vie des noirs du domaine et les respecte. Un duo mère-fille uni contre les errements d'Augustin, de plus en plus agressif et pris de boisson.

Dessin réaliste, couleurs sombres, ce premier tome ne respire pas la gaîté. La situation décrite est malheureusement totalement exacte : esclaves noirs considérés comme un bétail, dont les maîtres se servent à leur convenance, avec coups et punitions au moindre écart. le scénario pourrait donc être crédible, s'il ne cédait à la mode du moment : deux héroïnes, personnages forts qui représentent la conscience humaine et la recherche de l'indépendance. Anti-esclavagisme et féminisme, même combat. Mouais, historiquement la prise de conscience de l'égalité des races dans le Sud profond de l'Amérique viendra bien plus tard. Quant à la possibilité pour des femmes à l'époque de mener leur vie comme elles l'entendent, on en était très, très loin. En jouant sur des thèmes d'aujourd'hui dans un contexte où ils n'avaient pas place, la scénariste se prend les pieds dans le tapis.
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Tout commence en 1961 : des petites filles lisent le célèbrissime roman de Margaret Mitchell, Autant en emporte le vent. Si le ton est romanesuqe, épique et fougueux, une vieille dame, grand-mère de l'une des petites filles se souvient de cette époque gravée dans son histoire familiale et qui est loin d'être aussi glorieuse que les aventures de Scarlett O'Hara et Rhett Buttler, bien au contraire...

Avec un graphisme très classique (proche de ce qu'on pouvait voir dans les années 1980, début 90), les auteurs nous plonge au fin fond des bayoux au début du 19ème siècle, avant l'embrasement des Etats-Unis par la guerre de Sécession. L'atmosphère est bien sûr très tendue et non faire ressentir de manière très intime la tyrannie des hommes blancs sur les plantations, sur les esclaves noirs, et sur les corps des femmes (blanches et noires; sachant bien sûr que pour les pauvres femmes noires considérées comme des objets, le traitement est bien plus dramatique..).

Cela aurait pu être un enième récit sur l'esclavage et le comportement nauséabond des blancs vis-à-vis des noirs. Mais pas du tout ! Loin de là !
Avec une visite à la Nouvelle-Orléans, esclaves affranchis et vaudou s'invitent dans la partie et ça décoiffe !!
J'ai été totalement envoûtée par cette BD qu'il m'a été impossible de lâcher avant la fin malgré la fatigue.
L'attente va être bien longue pour connaître la suite des aventures de ces femmes déterminées et connaître le si terrible secret qui se cache derrière tout cela !
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-1961 en Louisiae, une vieille femme refuse de raconter à ses enfants et petits enfants l'histoire familiale depuis leur installation 100 ans auparavant dans la plantation qu'elle occupe encore.
Prise de remords, c'est avec l'aide de sa gouvernante qu'elle va coucher sur papier ses mémoires encombrantes.
un mea culpa très en vogue au 21 ème siècle qui ne voit que certains pans des discriminations alors en activité, dommage qu'à vouloir faire oeuvre de repentir ce récit soit quelque peu caricatural ou pour le moins pas très original.
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Scarlett O'Hara et Rhett Butler… Personnages phares du livre "Autant en emporte le vent", de Margaret Mitchell (1936) et héroïne du film du même nom, multi oscarisé.

1961, des gamines lisent le roman et demandent à leur mamy de leur parler de l'époque des plantations, ce que leur aïeule refuse de faire, avant de se confier à sa dame à tout faire.

L'Histoire américaine est remplie de squelettes dans les placards, de sang, de meurtres, de racisme, de génocide et l'esclavage tient une importante place dans ce passé que l'on voudrait cacher sous les tapis. Les coupables sont morts depuis longtemps, mais l'esclavage moderne n'est pas une utopie, il existe toujours.

Cette bédé, très sombre, très réaliste, nous plonge dans une plantation de cannes à sucre, bien avant la Guerre de Sécession, à une époque où l'esclavage régnait en maître, la ségrégation aussi, ainsi que les coups de fouet.

Les esclaves Noirs devaient se taire et subir, mais pas qu'eux, les épouses des planteurs n'avaient guère plus de droit, si ce n'est celui d'être condescendant envers leurs inférieurs, c'est-à-dire les esclaves ou les Noirs avec un peu plus de liberté.

Oui, l'épouse du maître et sa fille ont beau être féministes et progressistes, malgré tout, la mère n'apprécie pas qu'une personne Noire lui parle en égale. Nous sommes dans les années 1800, il ne faut pas trop leur demander non plus.

Déjà que pour l'époque, c'est quasi fantastique de trouver des personnes qui possèdent une conscience humaine et une qui a compris que les différences entre les races n'existaient pas, que leurs esclaves avaient une âme. Ça ne devait pas courir les rues, des prises de conscience pareilles, à l'époque.

Les dessins de cette bédé sont très réalistes, de même que le contexte abordé. C'est sombre, violent et à ne pas laisser traîner devant des enfants. Les comportements des hommes sont crus, ils boivent, considèrent leurs esclaves comme du bétail et se servent dans les femmes (ou les très jeunes filles), comme bon leur semble.

De l'autre côté, l'épouse et la fille sont au-dessus de la mêlée, plus humaines, plus intelligentes. On est à la limite du manichéisme, le portrait de la mère étant compensé par cet orgueil qui lui fait dire qu'une femme Noire n'a pas à lui parler en égale. Gaffe à ne pas se prendre les pieds dans le tapis avec des considérations du XXIè siècle dans un récit se déroulant au début XIXè.

Ce premier tome m'a donné envie de lire le suivant, afin de voir où le récit va nous emmener, notamment durant la Guerre de Sécession qui va se profiler et le retour du fils, Antoine, qu'on a exilé en France après ses frasques totalement folles.

Et puis, on a envie de savoir où se situe la grand-mère qui raconte l'histoire dans toute cette fresque.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Dans les États-unis des années 60, Louise est une vieille femme qui se souvient du passé familial. Celui d'une plantation de Louisiane à une époque où l'esclavage, le racisme et la misogynie fait souffrir quantité d'hommes et surtout de femmes.

A travers les souvenirs de Louise nous faisons connaissance de Josephine et de sa mère. Leur famille est à la tête d'une plantation plutot florissante de Louisiane. Elle fonctionne grâce au travail des esclaves que les deux hommes de la maison se plaisent à tyranniser : brimades, fouet et viol. le tableau dressé est particulièrement sombre et glauque. Il montre deux femmes fortes qui vont tenter de reprendre en mains leur destin. C'est donc un récit plutôt féministe où tous les hommes y apparaissent particulièrement méprisables. Ca manque de nuances à mon avis, ce qui fait parfois mélo.
A part ce défaut d'équité le récit est prenant avec une tension dramatique qui va croissante.
Le dessin est très sympa même si je trouve qu'il a du mal à donner un âge correct aux protagonistes. On peur supposer que Joséphine a 14 ou 15 ans et elle paraît aussi vieille que sa mère.
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Une variante sur le thème d'Autant en emporte le vent, sur fond d'esclavage dans le sud des états unis, mais en moins romantique, en plus dur, avec des personnages plus contrastés, les hommes blanc sont des ordures, avec les noirs, avec les femmes, et les femmes sont pleines de bon sentiments, humanistes, mais à chaque fois qu'elles croient gagner, un tuile leur tombe dessus, le retournement de situation qui les met encore plus dans la mouise, ça pleure et ça serre les dents tout du long, j'avoue que ce genre d'histoires ne me fait plus vibrer. Les personnages sont trop extrêmes, les ficelles du scénario sont des câbles de ponts suspendus. le point de vue féministe qui vient se rajouter à l'anti-esclavagisme, c'est l'exagération de trop qui joue sur les bons sentiments de notre époque, dénonce ton porc esclavagiste ! C'est vraiment trop cliché. La Guerre de Sécession n'a même pas encore commencé et c'est déjà l'overdose de noirceur, de cadavres, de morts révoltantes, on imagine déjà la suite… que je ne lirai sans doute pas, dans le genre, c'est bien fait, mais ce n'est pas du tout ce que j'ai envie de lire.
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La Nouvelle-Orléans, 1961. Une femme âgée raconte à sa bonne l'histoire de sa famille, remontant aux temps des plantations. Une histoire qui débute en 1805 avec l'installation de son arrière grand-père et sa famille dans la paroisse de la pointe coupée...

Ce premier volet évoque l'esclavage et la ségrégation au début du XIXème siècle en Louisiane. Une période brutale, révoltante, ou les hommes se conduisent comme de véritables tyrans vis-à-vis de "leurs" esclaves (considérés comme leur propriété) et de leur famille. L'histoire de cette famille est ainsi faite de moments sombres et tragiques. J'ai toutefois trouvé les personnages très manichéens, opposant des hommes ignobles à des femmes plus humaines et solidaires. Reste que cette histoire a bien entendu une résonance toute particulière dans le contexte actuel aux États-Unis, avec la mort de Georges Floyd...
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