- Je m'appelle Hercule Poirot.
- Hercule Poirot ? balbutia le commissaire. Le vrai ?
- Me permettez-vous de vous revoir mademoiselle ? Ou avez-vous tant d'amis que votre temps sera entièrement occupé ?
- Au contraire, dit Katherine. J'aurai beaucoup de temps libre et je serai très heureuse de vous revoir.
- Parfait, dit Poirot en lui adressant un petit signe de tête amical. Ce sera notre roman policier à nous.
- Vous êtes trop jeune, mademoiselle, pour savoir qu'il existe trois choses impossibles à brusquer : le bon Dieu, la Nature, et les vieillards.
À leur arrivée, ils trouvèrent Poirot qui les attendait. Comme il faisait chaud, il était vêtu d'un costume de toile blanche, et il portait un camélia à la boutonnière.
— Bonjour, mademoiselle. J'ai l'air très anglais comme ça, vous ne trouvez pas ?
— Vous êtes très élégant, répondit Katherine avec tact.
— Vous vous moquez de moi, dit Poirot gaiement. Mais cela n'a pas d'importance. Papa Poirot rit toujours le dernier.
- Je me suis trompée à propos de votre ami. Lorsqu'un homme veut se faire bien voir, il peut se montrer cordial, galant, plein de charmantes intentions. Mais quand il est réellement amoureux, il a toujours des airs d'agneaux bêlant. Et celui-là vous regardait tout le temps avec des airs d'agneaux bêlant. Je retire tout ce que je vous ai dit ce matin. Il est tout à fait sincère.
- Un duel, hein ? Mon cher comte, je ne vous prends pas assez au sérieux pour en arriver là. En revanche, j'aurais plaisir à vous faire descendre la Promenade des Anglais à coups de pied dans le derrière.
- Elle s'appelle Ellen ou Helen ? Je croyais...
Miss Viner ferma les yeux.
- Ma chère, je sais prononcer les h comme tout un chacun, mais Helen n'est pas un prénom pour une domestique. Je me demande ce que les mères ont dans la tête, aujourd'hui, dans les basses classes.
"Je ne discute jamais avec les obstinés. J'agis sans les consulter." (p.161)
- Cette histoire à propos du collier de Ruth. Vous me l’avez même montré.
- Pas du tout.
Van Aldin le regarda bien en face.
- Vous dites que vous ne me l’avez pas fait voir ?
- Non.
-Vous êtes fou ou c’est moi qui perds la tête ?
- Nous ne sommes fous ni l’un ni l’autre. Vous me posez une question, j’y réponds. Vous me demandez si je ne vous ai pas montré le collier de Mrs Kettering ? Je vous affirme que non. Il s’agit seulement d’une parfaite imitation de ce bijou ; seul un expert pourrait s’y reconnaître.
Je m'appelle Hercule Poirot, dit-il posément, et je suis probablement le plus grand détective du monde.