Citations sur Une mémoire d'éléphant (41)
La curiosité est une chose passionnante. Que ne lui devons-nous pas ! J'ignore qui l'a inventée. Peut-être les Grecs. Ils voulaient savoir. Avant eux, personne, à ma connaissance, n'avait réellement éprouvé le besoin de savoir. Après eux, on a voulu connaître le pourquoi des choses. Et c'est ainsi que nous avons eu droit aux navires, aux chemins de fer, aux machines volantes, aux bombes atomiques, à la pénicilline et à des tas d'autres choses. Un jeune garçon regarde le couvercle d'une marmite se soulever sous l'effet de la vapeur, et nous avons les trains. Ensuite, les grèves des chemins de fer, bien entendu. Et tout à l'avenant.
-Les éléphants se souviennent, répondit la romancière. Mais nous sommes des humains, et Dieu merci, les humains oublient.
Les éléphants se souviennent, répondit la romancière. Mais nous sommes des humains et, Dieu merci, les humains oublient. (p.187).
Mais les femmes débitent souvent des sottises, vous savez, quand il y a une histoire d'amour sous roche. Surtout quand elles ne sont plus toutes jeunes mais veulent cependant se persuader qu'il n'est jamais trop tard.
Jusqu’au bout, il les a aimées toutes les deux, oui. Et c’est pourquoi il voulait, autant que Molly, sauver sa belle-sœur. Quelle est celle qu’il a le plus chérie ? Je ne l’ai jamais su et je ne le saurai jamais.
Poirot la dévisagea un instant, puis s’éloigna à pas lents pour rejoindre Mrs Oliver.
- Il nous faut maintenant regagner Londre, dit-il, retourner à la vie d chaque jour, oublier les drames et les affaires de cœur.
- Les éléphants se souviennent, répondit la romancière. Mais nous sommes des humains et, Dieu merci, les humains oublient.
Je me souviens d'un proverbe que ma grand-mère avait coutume de répéter : au loin s'étend l'ombre portée des péchés de jadis.
Les racines de nos fautes plongent dans le passé.
— Qu'est-ce que vous buvez là, si ce n'est pas trop vous demander ? s'enquit le superintendant, intrigué.
— Du sirop de cassis, répondit Poirot.
— Ma foi, frémit le superintendant, chacun ses goûts. De quoi Spence m'a-t-il également parlé ? Il m'a affirmé qu'il vous arrivait d'absorber un breuvage que vous baptisez tisane, c'est cela ? De quoi s'agit-il au juste ? D'une variante française de la pavane, ou quoi ?
— Non, répondit Poirot, du remède souverain pour faire chuter la fièvre.
— Ah ! La providence des grabataires !
Le superintendant but une gorgée — de son whisky.
Le banquet, donné en l’honneur de femmes de lettres couronnées par la renommée, ne réunissait Dieu merci pas que des femmes de lettres. Il y avait là d’autres romanciers, des critiques et — en plus des gens qui faisaient profession d’écrire des livres —, jusqu’à des énergumènes qui en lisaient.
-Vous aimez la vie, n'est-ce pas ?
-Oui, en effet. Je suppose que c'est dû au fait qu'on ne sait jamais ce que vous réserve le lendemain.
-Et pourtant, ajouté Mrs Rosentelle, c'est justement ça qui désespère les trois quarts des gens !