L'équateur d'Einstein, tome 1

J'avais apprécié la trilogie de Liu Cixin (Le problème à 3 corps) car l'auteur s'attaquait avec un brio certain à plusieurs sujets des plus complexes actuellement sur la sellette des supputations scientifiques, en rajoutant pour nous (ceux du pays de l'Ourse ) une couleur locale encore un peu exotique dans une démarche qui paraissait honnête intellectuellement.
J'avais cependant noté une "raideur" de style narratif mais également - et surtout - de pensée, ressentant une certaine saveur aigre douce d'endoctrinement militant, soigneusement enveloppée de poésie assez basique et pas très bien écrite. Je m'étais persuadé à attribuer cela au désir de ne pas être censuré par les politiciens de son pays, un passage obligé pour pouvoir exister en tant qu'auteur international.. effet augmenté par la difficulté bien connue de la traduction.
Mais hélas, n'est pas Soljenitsyne qui veut, on le verra plus bas.
J'avais encore aimé "Boule de Foudre" bien que le scénario était trop facile à comprendre et à anticiper. Par contre la nouvelle "Terre errante"
m'avait laissé .. de marbre car visiblement oeuvre à peine esquissée, ou manquant d'inspiration (ah, Moebius, Druillet, Christin & Mézières...vous mettiez tant de poésie dans une seule petite image).
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Le recueil de nouvelles "L'équateur d'Einstein" équivaut ainsi pour moi à la rupture d'une relation : en effet l'auteur abat son masque de scientifique et écrivain pour nous délivrer les poncifs du matérialisme populiste en 17 nouvelles où son habituelle vulgarisation scientifique tourne à la pédanterie et un endoctrinement à une culture mortifère et anti-occidentale...L'auteur qui se prétendait scientifique se révèle n'être qu'un cuistre propagandiste populiste.
Les sujets évoqués dans les 17 nouvelles ne sont pas tous nouveaux, loin de là, et ils sont traités à la louange d'une hégémonie qui se voit déjà dominante.
L'éditeur aurait été plus avisé de ne pas dévoiler si tôt le monde mental dans lequel vit l'auteur.