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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Mais pourquoi ai-je attendu si longtemps avant d'ouvrir cet ouvrage qui regroupe des dizaines de lettres dont Camille Claudel et Auguste Rodin sont soit les auteurs, soit les destinataires, soit évoqués par des personnes de leur entourage, qui ne peuvent s'empêcher de les admirer, mais également des coupures de presse, des extraits de biographie. Les historiens Isabelle Mons et Didier le Fur réunissent ici des trésors. Bien que l'histoire d'amour entre les deux artistes ait fait l'objet d'une multitude de publications, de gorges chaudes ou bien même de films, ici Isabelle Mons et Didier le Fur ont pris le parti de nous faire découvrir ces deux artistes à la fois d'une façon intimiste mais également au travers de leur personnage publique.

Certaines lettres sont extrêmement bouleversantes, elles transpirent tantôt l'amour, tantôt la haine. Elles ne font que refléter la complexité de la relation amoureuse entre Rodin et Claudel. le lecteur comprend à demi-mot qu'entre eux c'est explosif, tout feu tout flamme, qu'il n'y aura jamais de juste milieu. C'est touchant et passionnant, impossible à lâcher, on est constamment tiraillé entre un sentiment de voyeurisme et d'espoir pour cette histoire d'amour.

Si la relation entre les deux artistes reste l'objet central de cet ouvrage, ici, le lecteur découvrira aussi, en filigrane, les conditions de vies de ces artistes de la fin du XIXème qui se résument bien souvent à un manque évident d'argent, à cette « bohème » que certaines ont chantée.

Amateurs d'art mais également d'histoire, si vous osez vous aussi entrer dans l'intimité de l'histoire de Camille Claudel et Auguste Rodin, vous en sortirez probablement bouleversés mais assurément avec un oeil totalement différent sur le monde qui vous entoure…
Lien : https://ogrimoire.com/2022/1..
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Je couche toute nue, voilà un titre bien intrigant. Il s'agit en fait de quelques mots écrits par Camille Claudel dans une des lettres adressées à son amant Auguste Rodin, à la fin du XIXe siècle. La relation entre ces deux grands artistes est assez fascinante et j'étais donc très heureuse de pouvoir découvrir leurs correspondances respectives…

A part les grandes lignes de cette histoire malheureuse, je ne savais pas grand chose de la relation entretenue par Camille et Auguste. Je pensais tout apprendre grâce à ce recueil de lettres présentées de façon chronologique avec de grosses failles à certaines époques (peu de correspondances écrites ou peu ont été conservées ?)… Oui et non.
Oui car les correspondances offertes sont nombreuses. Non seulement celles échangées entre les deux amants mais celles que chacun d'eux entretient avec les membres de son entourage respectif. Ajoutez à cela de nombreux extraits d'articles de journaux et de compte-rendu d'expositions d'art et vous voilà tout à fait plongés dans le quotidien des deux artistes.
Malgré tout, je suis un petit peu « déçue » par la teneur des courriers. Camille et Auguste ne s'écrivent que peu et lorsqu'ils le font, les lettres sont remplies de non-dits. C'est à la fois très intime (Camille nous décrit son quotidien sans détour) et très pudique (aucun des deux n'écrit ce qu'il ressent à l'autre, il y a très peu de témoignages de leurs émotions et sentiments amoureux). A part une ou deux phrases détournées et une ou deux envolées qui peuvent s'apparenter à des déclarations passionnelles (« Je couche toute nue pour me faire croire que vous êtes là… »), bien peu d'éléments laissent à penser que ces deux-là étaient amants.

De toute façon, avant d'aimer l'autre, ils aimaient surtout leur art : la sculpture. On découvre donc les échanges de Camille et Auguste autour de leur passion commune. Chacun écrivant à d'autres protagonistes, tantôt pour demander de l'argent (autre très grand sujet d'échanges), tantôt pour proposer bustes, moules ou autres marbres au plus offrant. L'étudiante en histoire de l'art que j'ai pu être il y a quelques années a été assez passionnée par tous ces détails « professionnels » (et ils sont nombreux !), mais l'amoureuse passionnée que je suis est légèrement restée sur sa faim.

Si je pensais sortir de cette lecture avec une vision globale de l'histoire de Camille Claudel et Auguste Rodin, je me suis trompée, il m'a fallu trouver les informations ailleurs. En revanche, ce recueil de correspondances offre une grande intimité du quotidien et une certaine humanité à ces deux artistes de génie (surtout du côté de Camille que l'on découvre davantage, notamment après son internement).
Lien : http://bazardelalitterature...
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Cet ouvrage regroupe des lettres d'époque, échangées entre les différents personnages qui ont gravité autour d'Auguste Rodin et de Camille Claudel. On trouve également des extraits de biographies, d'articles de presse ou de journaux intimes. Les correspondances et les articles se succèdent, bruts, et nous permettent peu à peu d'imaginer la vie des artistes à la fin du 19ème et au début du 20ème siècle.
Tout se centralise autour d'Auguste Rodin, puis, peu à peu, vient s'ajouter le visage de Camille Claudel, qui fut son élève, son amante, un amour passionnel, mais aussi une personne fragile qu'il protégera malgré la folie qui la ronge.

Certaines lettres sont bouleversantes de beauté, de souffrance, d'amour, de haine. Elles témoignent de toute la complexité et de l'intensité de la relation entre ces deux génies de la sculpture.

J'ai adoré cette lecture, en tous points passionnante ! Cet ouvrage nous en apprend énormément ! Sur la condition des artistes, et le combat qu'ils menaient au jour le jour pour faire valoir leur talent et arriver à en vivre. Sur la complexité des personnages de Rodin et de Camille Claudel (pour ma part, c'est le personnage de Camille qui m'a particulièrement passionnée, au fil des années on lit sa descente aux enfers, la paranoïa qui s'installe, ses années de solitude avant l'internement…).

J'ai aussi trouvé particulièrement intéressant de voir à quel point le réseau des artistes et des amitiés était solide autour de Rodin et de Claudel. La fidélité de leurs entourages qui ont accompagnés l'un et l'autre dans leurs épreuves.

Je recommande vivement cette lecture à tous les amateurs d'art, aux amateurs d'Histoire également. Il n'est pas nécessaire d'être un connaisseur pour apprécier ces lettres. Par contre je vous conseille de vous accompagner de votre meilleur ami, Google, pour enrichir cette lecture en faisant une ou deux recherches sur les personnages qui apparaissent dans l'ouvrage, et surtout pour observer les oeuvres nombreuses dont il est question tout au long du livre.
Lien : https://merveilleusesescapad..
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Tout m'avait intriguée dans ce livre : le titre, le sujet, et ce que je m'imaginais y découvrir…

Etant donné que je m'attendais à n'avoir principalement accès qu'à des correspondances entre Camille Claudel et Auguste Rodin, j'ai eu, au départ, beaucoup de mal à me concentrer et rester assidue à cette lecture. En effet, en ouvrant cet ouvrage, le lecteur a accès à une quantité de données diverses : des correspondances, des extraits d'articles de journaux et de carnets intimes… Ce qui m'a alors déroutée, puis intriguée et enfin fascinée !

Suivant mon expérience de lecture, je pense alors qu'il s'agit d'une forme à laquelle le lecteur met du temps à s'adapter, temps précieux puisqu'il nous délivre ensuite un contenu d'une incroyable richesse !

Il est intéressant de découvrir par ces traces du passé plusieurs images: celle de la société de l'époque, celle de la vie des artistes, celles des moeurs mais aussi celle la femme (et notamment ses conditions de vie en tant que femme mais aussi en tant qu'artiste).



En somme, Je couche toute nue est d'une grande richesse, à l'image du travail de recherche, d'étude et de rassemblement qu'ont fait Isabelle Mons et Didier le Fur pour arriver à ce résultat !
Lien : https://lecturesgourmandeswe..
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