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3,89

sur 291 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après Les Colonnes du ciel, grande oeuvre jurassienne de Bernard Clavel, celui-ci ouvre une nouvelle saga, canadienne cette fois, le Royaume du Nord, avec ce premier tome qui campe des personnages toujours attachants dont les aventures entraînent le lecteur avec plaisir, et, en toile de fond la nature immense et souvent hostile des grands espaces canadiens.

Harricana voit une famille française venir démarrer une nouvelle vie aux abords du fleuve dont le nom donne son titre au livre, ceci vers la fin du dix-neuvième siècle. Dès les premières pages, la lutte des hommes contre la nature donne l'ambiance avec des désillusions, mais aussi des espérances. Clavel a l'art de doser dans ses livres ces différents temps qui font de la vie de ces conquérants de belles aventures humaines.

Il décrit, sans doute avec quelques clichés, la nature sauvage, gigantesque, les animaux qui la peuplent, les souffrances des hivers, les espoirs printaniers et, tout au long, la vie, celles d'hommes et femmes simples que l'auteur présente aussi avec sincérité et simplicité.

C'est un belle oeuvre pour ouvrir une série qui sera tout aussi prenante que celle qui débutait en France, en une autre saison, celle des loups.
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Nature writing. Ce livre célèbre la Nature, les Indiens, et les pionniers. Eux seuls en sont les acteurs, autour d'un pont à bâtir sur le fleuve Harricana qui va se jeter dans la baie d'Hudson.
La construction du pont doit faire passer le trans-canadien au dessus du fleuve.
Alban et Catherine Robillard, prévoient la construction d'une petite agglomération à cet endroit ; ils sont venus avec les enfants pour s'implanter devant ce fleuve afin d'ouvrir un magasin général. Mais ils doivent faire face aux rigueurs de la nature. Ils arrivent juste avant l'hiver, et il fait moins 60.
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Les combats sont atroces : deux terribles vents contraires luttent l'un contre l'autre, tels des colosses ;
l'hiver est rude. Des caribous, les pattes ayant percé la glace d'un lac, se débattent, le ventre posé sur la surface gelée ;
le jeune Georges Robillard lutte contre la congestion qu'il a attrapée, pendant que son oncle, trappeur, coureur des bois, lutte contre les congères pour chercher un médecin à Cochrane, et qu'un vieil Algonquin propose ses services de guérisseur ;
au printemps, la fonte des glaces et des neiges fait se déverser, avec une force peu commune, des torrents déviés qui reprennent leurs pente naturelle, emportant tout au passage ;
la forêt, vaincue par les défricheurs, reprend petit à petit ses droits ;
l'été arrive et un incendie géant, avivé par un vent féroce, semble vouloir, telle une âme divine, détruire le village nouveau-né, pour que la Nature reprenne ses droits.
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L'écriture est belle, poétique. le vent, la forêt, l'eau, le feu sont comparés à des boxeurs ou un tigre qui ruse avec sa proie, les hommes qui le combattent. Bernard Clavel met le lecteur dans la peau des pionniers. On suit Raoul, "le coureur des bois", à grandes enjambées, on s'inquiète comme Alban de la faisabilité du projet, on est ferme comme Catherine pour veiller sur sa progéniture, on rêve à "la trappe" et aux "campes" comme Steph qui idolâtre son oncle Raoul.... mais aussi, on pense aux Algonquins, qui étaient là avant, et qui sont prêts à distribuer leurs onguents pour les Blancs malades....
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J'aime profondément la Nature, la forêt, les arbres, les lacs, les rivières, la neige, les rochers, la mer. J'ai fait deux jours inoubliables de canoë avec une tente, descendant une rivière calme et un lac, au dessus de Montréal. C'était l'été !
Pour moi, la Nature est plus belle que la ville. A quoi sert la civilisation du "vite-vite", du "Toujours plus" , de l'intolérance ?
Pour l'argent, les hommes ont massacré les Indiens d'Amérique du sud comme ceux du nord. Au nom de quel principe a t-on le droit de tuer nos hôtes ?
Il semble malgré tout que le Canada, qui a une Histoire compliquée comme tous les pays, ait eu plus d'humanité envers les peuple autochtones. "Les Algonquins poursuivent le gouvernement du Québec, contestant la loi sur les mines. "... Ce qu'il reste de Comanches peuvent t-ils en faire autant contre Donald Trump ?
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Dommage que ces terres n'aient pas eu un Gandhi, avec des millions d'indigènes derrière eux, pour chasser les importuns.
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Fin du XIX ème siècle, la famille Robillard vit sur des terres arides du Canada, leurs conditions de vie est de plus en plus difficile. C'est alors que Raoul, le coureur de bois vient annoncer à sa famille qu'il a trouvé un endroit qu'il estime beaucoup plus intéressant. le seul problème: il se trouve à 20 jours de marche, de canotage, de portage... à travers une nature sauvage, quasi vierge de la présence de l'homme.
Voila la famille qui se trouve le lendemain à déménager tout le bardas avec le père, un éternel pessimiste, la mère à la volonté inébranlable, le fils ainé Stéphane 13 ans qui idolâtre son oncle Raoul, ainsi que son frère et sa soeur de 6 ans.
Le périple de la famille est long mais leur acharnement finit par payer car ils parviennent tant bien que mal à un endroit stratégique sur le tracé de la voie ferrée en construction qui reliera l'atlantique au pacifique.
L'histoire de ces colons Canadien est captivante et nous sort de notre environnement douillet pour nous immerger dans des hivers dont les températures plongent à -60°, dans un monde vierge ou tout est à construire. Seule la capacité à se projeter dans un avenir idéalisé et la connaissance de la nature ont put permettre la survie de ces pionniers des terres du nord qui traversent les épreuves avec tant résignation (mais ont-ils le choix?).
La plume de Bernard Clavel est pleine de poésie pour nous décrire ce climat et la faune grouillante qui l'habite. Je garde à l'esprit cette scène qui décrit un cerf luttant tout une nuit avec la glace dont l'étreinte mordante finira par avoir raison.
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Les romans français que j'ai lus récemment m'ont plu ("L'écrivain de la famille" de Delacourt, Testud, ...) ou pas (Foenkinos), mais ils me parlaient de moi, de cette époque, de nos difficultés, de nos tentatives de nous accommoder avec le présent. Et puis on ouvre "Harricana", et on redécouvre ce qu'écrire veut dire, ce que le Roman doit être : une fête de l'imagination, de l'évasion, du vocabulaire ; une générosité presqu'intarissable de l'écriture ; un amour de l'histoire contée, et de ses personnages ; une accessibilité des situations, une universalité des sentiments. "Harricana" est un livre simple, ample, riche, magistral, vibrant, vivant.
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"Harricana" ouvre l'une des plus belles sagas romanesques que le Grand Nord canadien ait inspiré. Harricana, c'est la rivière qui mène une famille de pionniers à travers l'immensité des lacs, de la toundra, des marécages et des forêts. Coupés de leurs racines, les Robillard découvrent cette terre démesurée, leur terre désormais, les hivers les plus féroces du monde et la compagnie primitive des trappeurs, coupeurs de bois et Indiens Algonquins. Conquérants d'un monde vierge, ils inventent une nouvelle vie faite de solidarité, de tolérance et de courage.
Harricana, c'est la naissance du royaume du Nord, la violence, l'émotion et la poésie d'un fabuleux conteur nommé Bernard Clavel.
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Je n'ai jamais été attirée par les régions du nord préférant rêver à des contrées plus chaudes,plus exotiques. Bernard Clavel, par son talent de conteur par ses descriptions a su me faire aimer ces contrées sauvages. Par des mots , il arrive à nous faire voir ces immensités.Je suis vraiment tombée sous le charme de cette région et de l'histoire de cette famille de pionniers.
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je dois avouer que pour une sage familiale de 6 tomes, j'ai eu du mal au début..de longues descriptions, quelques chapitres entiers de descriptions, une histoire qui n'avance pas vite et pourtant, quand l'histoire débute c'est plutôt dur...j'ai insisté car j'avais envie d'arrêter de lire au bout de 3 chapitres et je ne regrette pas
ça m'a rappeler un peu les aventures qui se passaient à la même époque d"Emilie " puis "Blanches" de arlette couture donc au canada, à l'époque des villes qui se construisent, des magasins qui débutent...ça fait un peu penser à la "petite maison dans la prairie", des bucherons, des gens qui font le chemin de fer, le télégraphe, des familles pauvres désireuses de faire richesse dans ce pays si dur. le premier restaurant du train, le premier magasin général, la laverie, le moulin...difficile de ne rien dire de l'intrigue, mais ça me donne envie de lire le 2nd tome et surement la suite.
bon roman d'évasion donc puisque l'histoire est fictive mais l'époque bien retranscrite.
4étoiles donc car un peu trop de description à mon goût.
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La canada à la fin du XIX, ses coureurs des bois, son immensité.
La famille Robillard s'est déjà implanté dans plusieurs endroits Cette fois elle envisage d'aller encore plus au nord là où la ligne de chemin de fer va passer afin d'y ouvrir un magasin général. Alban et Catherine ont trois enfants, Stéphane, Georges et Louise. C'est Raoul, frère de Catherine, un coureur des bois qui va les emmener.

J'ai été étonnée que la famille Robillard se lance ainsi alternant dès le début du voyage enthousiasme et déception.

J'ai lu beaucoup de Bernard Clavel vers 18 - 20 ans, que j'ai d'ailleurs beaucoup aimé mais les goûts évoluent et j'ai eu un peu moins de plaisir à lire ce roman.

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Harricana est le premier tome de la série « le Royaume du Nord ». C'est également un fleuve de la région quasi désertique de l'Abitibi dans le Grand Nord Canadien.
C'est l'histoire de la famille Robillard, famille de pionniers qui espère trouver une terre nouvelle pour y construire un magasin général, être les premiers sur place quand l'arrivée du train développera cette région. Ils vont affronter le terrible climat de cette région certes magnifique mais également très rude et sans pitié, territoire des trappeurs et des Indiens Algonquins.

De tous temps les hommes ont voulu conquérir des terres de plus en plus éloignées où la nature ne se laisse pas facilement conquérir. A travers ce roman, Bernard Clavel nous fait vivre toute la rudesse de ces contrées magnifiques et tous les sacrifices à supporter pour tenter d'y trouver sa place. Un livre vibrant qui nous fait vivre chaque instant passé avec cette famille décidée à ne pas renoncer.
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Tout comme dans Amarok, Bernard Clavel sait merveilleusement nous faire voyager dans une autre époque. Il nous emmène sur ces terres à la fois magnifiques et hostiles, encore sauvages, au coeur de leurs secrets. Grâce à son talent de conteur, nous suivons avec passion l'aventure de cette famille de pionniers. Au-delà du récit, journal de vie de gens simples et d'une grande générosité d'âme, il se dégage de ces pages un flot d'émotions, beaucoup de pudeur et la juste pointe d'effet dramatique. Un très beau roman qui m'a ramené à mes lectures d'adolescente de Jack London.




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