Les meubles et tous les objets étaient lourds. Le silence aussi était lourd.
Avec les vieux, quand on commence à bavarder, ça n'en finit jamais.
..à l'entendre sangloter ainsi, régulièrement, je pensais à la source qui sort de terre en bas de la grande châtaigneraie. Quand on bouche l'orifice avec sa main, l'eau trouve tout de suite une autre fissure dans le rocher. Il n' y a rien à faire, il faut qu'elle coule. Le chagrin de Marie, je crois que c'était pareil.
C'est qu'il faut vivre... Ça coûte.
Il puait le vin. J'y suis habituée, je le supporte mais ça me dégoûte tout de même. Et puis, il y avait autre chose qui me gênait. Sur le moment, j'ai pensé que c'était parce qu'il me regardait trop fixement, mais je crois qu'il y avait encore autre chose. Quelque chose dans ses yeux. C'est difficile à expliquer. Je voyais bien qu'il était saoul, mais on aurait dit que ses yeux ne l'étaient pas.
J'avais le vent dans le dos et je le sentais qui m'empoignait les reins, qui s'engouffrait sous mon manteau. A plusieurs reprises il m'a fait penser à des mains d'homme.
« Je ne saurais expliquer pourquoi, mais je n’ai jamais eu l’impression que cet homme pouvait me faire du mal. » (p. 14)
si on pouvait tout arranger d'un seul coup , ce serait trop simple.quand on a fini,
avec les individus,faut compter avec l,administration.
- C'est dôle, chaque fois que j'ai recueilli un chien, je n'ai jamais été déçu.
La femme nous attendait. Elle avait mis un couvert pour moi. Deux ou trois fois au cours du repas j'ai eu envie de parler de mon départ, et je n'ai pas pu. Je ne sais pas ce qui s'est passé ; mais j'avais l'impression que c'était quelque chose qu'on ne pouvait pas dire là, comme ça, devant cette table, dans cette pièce, à ces gens-là.