Le réalisme est devenu la tarte à la crème de la critique. Le problème c’est que tout le monde confond réalisme et vraisemblance.
Le réalisme, tu aimerais leur rappeler que c’est un simple registre littéraire qui consiste à faire croire aux lecteurs que le récit que tu leur proposes se déroule dans le monde qu’ils connaissent à l’aide de techniques éprouvées : décors familiers, vocabulaire relâché, imitation de documents, etc.
Quant à la vraisemblance, tu voudrais les renvoyer à l’article de Genette, « Vraisemblance et motivation » où il montre que c’est une notion essentiellement morale.
Tu n’écris pas de la science-fiction pour te faire chier avec ça. Ils veulent du réalisme ? Qu’ils descendent dans le métro, qu’ils relisent leur feuille d’impôts, qu’ils se branchent sur une chaîne d’info.
L'Homme Fractal, Fabien Clavel