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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La première chose qui frappe dans ce roman est son écriture, un style qui vous prend direct au coeur, à l'âme et aux tripes. Une plume trempée dans du vitriol, sans concession mais aussi riche et imagée. Un vrai bonheur pour les yeux. Une phrase d'Antoine pourrait s'adresser directement à son créateur, Frédéric : « Tu voulais que cette chose qui gueulait en toi fasse sa vie sans artifices ni souci du beau. Tu voulais de la matière brute, noble. Tu voulais du sauvage, du vivant. Des mots avec encore de la terre dessus. Des mots pas lavés, pas préparés. Des mots pas éduqués. Libres. »
Quant à moi Frédéric je souhaite que la fin de cette citation s'applique au présent Serment : « Rappelle-toi comme les gens se foutaient de toi quand tu leur disais ça. Et rappelle-toi comme ils te couraient tous après quand tu as été publié. »

Le récit nous place directement dans la peau et l'esprit d'Antoine Drévaille, le moins que l'on puisse c'est que sa vie n'a pas été un long fleuve tranquille. On ne ressort pas indemne d'une telle immersion psychologique. Dérouté, troublé… certes, mais aussi charmé ! Sous le charme de l'intrigue malgré (ou grâce à) une noirceur absolue, mais aussi, je le répète et ne me lasserai de le dire encore et encore, de cette plume d'une redoutable efficacité.
Alors, noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir ? Si je laisse (encore une fois) la parole à Antoine, la réponse ne laisse aucune place au doute : « Finalement, il avait peut-être raison mon éditeur et ami : le genre humain, ce n'est que du sang et des larmes. Et Simon rajoutait toujours en soupirant : « du sang, des larmes… et de la merde. » Là-dessus, invariablement et sur un ton à se coltiner deux cents jours de brouillard d'affilée au fin fond de la Bretagne, il balançait cette hilarante citation du philosophe roumain Emil Cioran : « L'homme va disparaître, c'était jusqu'à présent ma ferme conviction. Entre-temps j'ai changé d'avis : il doit disparaître. » »

Mais bon je ne voudrais que Frédéric me reproche d'avoir pondu une critique en lui piquant les répliques d'Antoine ; je vais donc y apporter une petite touche personnelle. Chers lecteurs et lectrices que ces quelques lignes auraient rebuté (même si telles n'étaient pas mon intention première) ayez foi en la sagesse populaire qui affirme que les apparences sont parfois trompeuses. Frédéric Clémentz n'est pas breton (nul n'est parfait) mais il doit faire de sacré bonnes crêpes ; en un peu plus de 200 pages il va offrir deux retournement de situation parfaitement maîtrisés et totalement inattendus. Que du bonheur !
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Je savais en ouvrant ce roman que j'allais passer un excellent moment.
Mais, loin de moi, l'idée de découvrir une histoire aussi bien ficelée avec des personnages au caractère fouillé, à l'état brut, donnant au récit encore plus de véracité. Les émotions sont retranscrites avec une justesse incroyable. Un polar aux détails d'une grande qualité qui nous plonge dans la trame dès les premières pages qu'on tourne sans vraiment s'en rendre compte.
Sans oublier cette magnifique plume qui nous transporte au-delà des mots.
Je me suis retrouvée au coeur de l'histoire. Je ne lisais pas, j'écoutais.
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Alors que le coup de coeur du mois de juillet était « Auriane » de Cecile KOPPEL ( l'interview aurait lieu en septembre), celui de mois-ci est incontestablement « le serment du passeur ».

Je vais être, comme je le suis toujours, totalement honnête : je suis tombée sur ce livre par hasard en cherchant de nouveaux auteurs sur Amazon et en fait à la base c'était même un défi.

Je m'explique.

Si vous êtes, comme moi, une droguée du livre, vous connaissez cette sensation où, quoi qu'on lise, on veut toujours plus fort, plus vite, plus haut. Bref…. on est camé, on le sait et plus la dose est forte plus on en redemande.

Quand on est vraiment accro peu importe le format du livre qu'il soit ebook ou papier il faut lire toujours plus mais il y a des mots qui nous provoquent voire qui nous mettent en pétard. En ce qui me concerne il y a un terme qui provoque immédiatement chez moi l'envie de casser de l'auteur c'est le terme « thriller psychologique« .

Moi, quand je lis ces mots mes neurones voient rouges et je n'ai qu'une envie c'est de prendre l'auteur par le col et lui dire « ah ouais ! Tu crois que tu vas pouvoir me faire frissonner ? Tu crois qu'avec tout ce que j'ai lu tu vas, toi, être capable de ma la jouer à l'envers ? Et bien on va voir ! ». En plus celui-là est lauréat du Prix Amazon-Kindle. Autant dire que pour moi c'était de la pure provocation

Et ben les amis, je voulais voir ? j'ai vu !!!

Ce livre m'a retourné le cerveau mais alors d'une façon !

Tout y est. L'écriture magistrale, qui change de rythme en fonction de l'action, qui suit les pensées les plus intimes du personnage. Mieux encore qui les précède. On jurerait une musique de film. Sauf que c'est avec des mots.

Quant au héros (ou aux héros, héroïne, héroïnes ? je vous laisse le choix que vous comprendrez quand vous aurez lu le livre) il est gigantesque, monstrueusement attachant, doux, limite angélique et lumineux. Mais après tout n'est-ce pas une mission quasi divine qu'il s'est imposée.

L'histoire est digne des meilleurs films d'Hitchcock. Quand vous croyez savoir c'est à ce moment là que vous ne savez rien. Entre jeu de miroir et poupée russe, tout ce qui est vrai peut être faux et ce qui est faux est peut-être la seule réalité qui existe.

Je suis restée scotchée du début à la fin et j'ai lu le livre en trois heures.

Par contre, comme il faut bien tout de même que je râle un coup, car comme vous le savez déjà je suis très mauvaise joueuse, je ne comprend pas la présence de certains personnages et en particulier je ne comprend pas du tout l'utilité de la lettre qu'écrit le héros au début du roman.

Mais comme ce livre est un coup de coeur je vais faire des pieds et des mains pour cuisiner l'auteur et vous concocter une interview où je l'obligerai à s'expliquer. A moins, que comme pour le héros, c'est au moment où tout semble fini que la vérité surgit.

Jetez-vous sur ce livre. Honnêtement. La version Kindle est ridiculement peu chère. En ce qui me concerne je retourne acheter la version brochée pour me la faire dédicacer : Il y a des livres dont une bibliothèque ne peut se passer.

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La couverture est très jolie et nous donne envie de nous plonger dans cette lecture.

Quand nous commençons ce roman nous sommes pris au coeur d'une histoire assez troublante. Nous sentons toute la souffrance qu'a endurée notre jeune protagoniste et à cause de ça, nous comprenons pourquoi il est devenu comme ça.
Nous avons affaire à un personnage soucieux du bonheur des autres, aimable et un peu timide. Mais nous sentons que quelque chose cloche chez lui. Nous sentons qu'il n'est pas à cent pour cent lui- même et nous nous demandons ce qu'il cache réellement derrière cette carapace.
Nous faisons aussi la connaissance de plusieurs protagonistes. Des personnages totalement adorables tandis que d'autres sont assez spéciaux et malsains.
Plus nous avançons dans l'histoire, plus nous nous disons que quelque chose est bizarre dedans et ça nous donne encore plus envie de savoir quoi et de lire encore plus. Quand nous croyons savoir quelque chose, nous retournons à la case départ, car nous nous faisons avoir par l'auteur. Ce qui nous fait déjà voir que nous sommes dans un vrai thriller rempli d'intrigues.
Par la suite, nous retrouvons quelques personnages et nous sentons que nous allons avoir enfin le dénouement, mais non. Frédéric Clémentz nous retourne encore une fois le cerveau et là on comprend pourquoi c'est un thriller psychologique. Même si nous savons que nous allons nous faire avoir tout au long, nous fonçons toujours tête baisser et nous nous disons que nous allons à chaque fois sur le bon chemin, mais non, on se trompe toujours.
Quand nous arrivons au dernier quart de l'histoire, nous hallucinons de voir ce qui se déroule sous nos yeux. Les meurtres s'enchaînent et nous n'arrivons pas à croire qu'une personne peut faire ces choses horribles.
Nous sommes très choqués de voir le dénouement de cette histoire et dans un sens ça nous fait mal au coeur. Nous sommes un peu tristes de voir à quel point quelqu'un de blessé dans sa vie peut devenir aussi torturé.
Après, nous nous retrouvons encore dans une autre optique de l'histoire et nous sommes choqués de voir ça. Nous sommes encore une fois de plus chahutés et nous ne savons plus ce qui est vrai et ce qui est faux dans cette histoire.
Pour le dernier chapitre, nous sommes perdus et nous savons enfin ce qui est vrai dans cette histoire. C'est un roman vraiment fort et qui nous mets totalement sur les fesses.


Est-ce que j'ai aimé ce livre ?


Au départ, je ne pensais pas rentrer autant dans ce livre et puis tout à coup, l'histoire et l'intrigue monte crescendo jusqu'à nous exploser au visage. C'est une histoire prenante, forte et qui m'a totalement laissé sur les fesses.
Jusqu'à présent, aucun auteur n'a pu me balader autant dans un roman et je dois l'avouer, Frédéric Clémentz et le seul à m'avoir autant trompé dans son roman.
C'est un véritable coup de coeur pour moi. N'hésitez pas à le lire, vous allez vous prendre une sacrée claque.
Lien : http://lesangdeslivres.blogs..
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Avant toutes choses, j'aimerais remercier Frédéric Clémentz et son service de presse, pour m'avoir donné la possibilité de découvrir cet ouvrage qui, en toute honnêteté, ne m'aura pas laissé indifférent.


Avant de commencer ce roman, j'ai immédiatement été séduit par la première de couverture, qui m'a de suite fait penser à l'excellent Angor de Franck Thilliez. Un plutôt bon départ à vrai dire. Difficile de chroniquer ce roman sans trop en dévoiler, tellement il est déroutant et surprenant. Je vais donc me limiter au fond et à la forme.

Concernant la forme, l'auteur use très habilement d'une construction comparable aux poupées russes. Il nous emmène et nous perd dans un labyrinthe, sans fil d'Ariane, pour ensuite nous diriger vers la bonne voie et ce, pour au final, encore mieux nous perdre. Ajoutez à cela une plume qui mêle habilement poésie et brutalité, vous obtenez un résultat touchant, percutant même, dont on ne sort pas indemne. Et honnêtement, c'est diablement efficace. Je n'en dirais pas davantage à ce sujet pour ne rien enlever au suspense et à l'effet de surprise.

Pour ce qui est du fond, l'histoire est prenante, et ce dès le début. On se laisse immédiatement embarquer sur une mer agitée par des flots de sentiments, à la fois cohérents et contradictoires. le personnage principal, Antoine, et son vécu, y sont pour beaucoup. Impossible de ne pas céder à l'empathie à un moment ou à un autre pour cet homme.

La seule petite zone d'ombre à ce tableau qui frise la perfection, ce sont les deux derniers chapitres. Ils traînent un peu en longueur et ne sont pas, à mon sens, indispensables à la qualité indéniable de ce roman.

En conclusion, si vous êtes amateurs de thrillers, et d'autant plus du genre de ceux qui sortent des sentiers battus, précipitez-vous sur le Serment du Passeur et plongez-y tête baissée !
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