...mais il y a des blessures, surtout celles de l'enfance, que l'on ne peut pas refermer.
Pourquoi les hommes aiment ils les garces dans mon genre ?
Parce quelles les soulagent.
Avec les femmes bien, ils sont débiteurs. Rien de plus annihilant que cette prison de l'amour et de la perfection dont elles ligotent leurs maris et leurs amants.
Elles les écrasent de culpabilité, dissolvent leur confiance, sapent leur virilité.
Auprès de ces mantes religieuses drapées de sainteté, ils n'ont pas d'excuses. Pas le droit d'être ratés, fragiles ou infidèles.
Avec une femme comme moi ils sont libres. Libres d'être aussi salauds que je le suis. Libres d'être eux-mêmes, avides et conquérants, sans loyauté et sans fardeau.
En plein hiver, de nuit, il remplit de galets sa chemise, son pantalon et ses chaussettes, se mouilla les cheveux et la nuque à la main, avant de pénétrer dans l'huile sombre de la baie des Anges avec la ferme intention de s'y noyer.
Romain précisa que sa tentative datait de 1931.
Il avait donc été le premier à avoir l'idée de cette méthode de suicide, repiquée onze ans plus tard par Virginia Woolf qui en avait, certes, mieux maîtrisé l'exécution.
A plusieurs reprises les sbires du Président me contacterent. J'étais flattée par l'attention que me portait l'homme le plus puissant de France, mais je prenais plus de plaisir à me refuser à lui qu'à céder à ses avances.
On écrit, je crois, pour parler avec les morts, créer le lien entre le monde des vivants et celui des disparus.
C'est fou, cette manie des gens, sous prétexte qu'ils ont réussi quelque part, de penser qu'ils peuvent réussir partout.
Dans ses yeux, je voyais fonctionner la machine à archiver l'expérience des autres que devient tout écrivain, surtout quand il n'est plus inspiré.
Il faut toujours avoir un livre sur soi, c'est mieux que les cigarettes pour ignorer superbement le monde.
La vraie liberté, c'est de n'avoir rien à perdre : ni objet, ni réputation, ni affection.
Dans un livre,Ondine ne voyait pas une fenêtre ouverte sur d'autres dimensions et d'autres histoires,mais un aspirateur à temps qui lui volait les adultes et plus particulièrement sa mère.