Un autre regard, tome 3 : La charge émotionnelle et autres trucs invisibles

Après sa BD qui avait fait beaucoup parlé d'elle sur la charge mentale, réveillant d'ailleurs de nombreux auteurs à écrire sur le sujet, Emma continue à nous parler des sujets qui la touchent et souvent la révolte.

La charge émotionnelle est d'ailleurs assez liée à la charge mentale, c'est encore quelque chose à penser en plus pour les femmes. Pas par devoir, mais par gentillesse, parce que souvent, ce sont elles qui pensent aux petits détails qui peuvent faire plaisir à leur conjoint, sans que la réciproque soit souvent là, et au détriment de leur propre repos ou même santé.

J'aime beaucoup les BD d'Emma, le graphisme est super sympa et elle arrive à mettre le doigt sur des petites situations de la vie de tous les jours, qu'on a vécu ou qu'on a déjà vu, sans toutefois y faire attention, et c'est vraiment bien d'en prendre conscience. D'autres sujets sont aussi abordés et c'est vraiment une BD à mettre entre toutes les mains !
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J'aime la manière dont Emma aborde des sujets sensibles. La manière dont elle met en lumière les dysfonctionnement de notre société concernant les relations hommes/femmes et comment elle les déconstruit. Les pistes de réflexions qui permettent d'échanger entre lecteurs de son travail, mais aussi avec les autres… car quand on a lu ce livre, on est capable d'expliquer simplement ce qu'est le consentements par exemple. Car le consentement c'est simple : non c'est non. Une absence de réponse, c'est non. Oui, c'est oui. Et ça ne concerne pas que les relations sexuelles, c'est du bon sens. Simplement. Mais c'est plus facile à mettre en oeuvre quand on ne veut pas prendre une deuxième fois d'un plat, que quand on ne veut pas prendre un verre ou discuter avec un inconnu. Hormis un oui, rien n'est un consentement. Ni un comportement, ni une tenue, ni quoi que ce soit d'autre. Ça fait du bien de voir des mots et des images posés sur ces évidences.
Le consentement et les conséquences du mouvement #metoo ne sont pas les seuls sujets abordés dans cet album. Emma y livre aussi le terrifiant témoignage d'un ancien membre des forces de l'ordre concernant les abus dont il a été témoin, et qui sont trop souvent couverts par la hiérarchie.
Et dans les deux derniers chapitres, elle aborde l'engrenage dans lequel peuvent se retrouver les femmes qui veulent quitter leur mari, ou pire, qui se font quitter. Car trop souvent encore, les femmes sont dépendantes financièrement de leur mari. Trop souvent ce sont elles qui mettent en retrait leur carrière pour élever les enfants, qui de fait gagnent moins que leur conjoint, et se retrouve, en cas de séparation, pour quelque raison que ce soit, à avoir du mal à joindre les deux bouts. Trop souvent encore, ces femmes retournent vers leur ex, ou se retrouvent contraintes de se remettre en couple pour avoir une vie décente, pour elles mais surtout pour leurs enfants. Toute ressemblance avec une récente polémique télévisée n'est absolument pas fortuite, car c'est hélas une situation courante, notamment concernant les femmes battues, ou les femmes mariées depuis longtemps et ayant arrêté de travailler pour élever leurs enfants.
Dans le dernier chapitre en particulier, Emma présente ce que la politologue islandaise Anna G. Jonasdottir appelle « le pouvoir de l'amour », et la différence entre le travail productif, souvent effectué par les hommes, et le travail reproductif, qui échoit très souvent aux femmes. Attention au terme reproductif, il ne s'arrête pas au fait de porter et mettre au monde un enfant, mais aussi, et surtout à tout ce qui concerne la vie du foyer, et le bien être des membres de celui-ci. Et la, c'est terrible, car moi, qui me documente sur le sujet, qui me considère chanceuse dans ma vie en général, je me suis rendu compte à la lecture de ces chapitres que, tout comme Emma l'admet à son propos, je me suis trop souvent laissé prendre à répéter ces schémas, car ils sont culturellement profondément ancrés dans nos têtes, dans nos vies. Je me suis rendu compte que même si je clame qu'avec le temps, maintenant que les enfants sont grands, je pense beaucoup plus à moi, ce qui est vrai, mais il est aussi vrai que quand un membre de ma famille a besoin d'aide, je suis la première à laisser tout en plan pour y aller, même si je fais quelque chose qui me tient à coeur… et ce qu'il s'agisse de ma fille, mon homme, ses filles… Et je ne pense pas être la seule dans ce cas. Tout le monde, du moins tout hétérosexuel (Emma écrit sur son expérience) est capable de se reconnaître dans cet album, à moins de faire vraiment l'autruche où d'être de mauvaise fois.
Une fois de plus, dans La charge émotionnelle, troisième opus de sa série Un autre regard, Emma appuie là où ça fait mal, avec intelligence, et nous aide à réfléchir sur nos vies, et sur ce qu'on peut faire, notamment par l'éducation des prochaines générations. Elle présente avec clarté des notions évidentes mais souvent déformés par les défenseurs d'un patriarcat hors d'âge. Et je le dis haut et fort, ce n'est pas une bande-dessinée réservée aux femmes. Elle doit être mise entre toutes les mains, y compris celle des adolescents, qui ne sont pas encore complètement figés dans des habitudes.
J'ai reçu la version papier de ce livre dans le cadre d'un partenariat avec les éditions J'ai Lu. Merci à eux pour la confiance.
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Mis à part la troisième histoire (« L'histoire d'un gardien de la paix ») qui m'a moins parlée, j'ai aimé cette BD. Je connaissais Emma pour avoir lu certaines de ses publications sur les réseaux sociaux. Elle sait comment expliquer, avec les mots justes, des problèmes de société, sans tomber dans une fausse caricature humoristique. Ses histoires sont toujours bien documentées, ce qui ajoute en crédibilité à son discours. J'ai énormément aimé « le pouvoir de l'amour » qui permet d'expliquer, de mettre des mots sur un sentiment bien connu de beaucoup de femmes…

Dans cet ouvrage, on retrouve cinq histoires différentes :

C'est pas bien mais… : qui nous parle de consentement et qui nous explique que c'est tout une culture qu'il faut déconstruire, un conditionnement, afin de venir à bout de comportement qui n'ont plus lieu d'être.
Un rôle à remplir : cette courte histoire rappelle le conditionnement des femmes comme objet de désir et la « peur » des hommes de ne plus pouvoir « draguer » librement parce que les femmes revendiquent aujourd'hui le droit de choisir si oui ou non elles souhaitent entrer dans un rapport de séduction.
L'histoire d'un gardien de la paix : cette histoire présente Erik, policier qui s'est battu toute sa carrière pour faire cesser les abus de pouvoir de certains policiers. Un long parcours semé d'embuches et de parution au tribunal.
Michelle : Emma y explique la nécessité de rémunérer et de reconnaître le travail au foyer en y racontant l'histoire de Michelle, qui a tout perdu lorsque son mari l'a quittée après qu'elle ait travaillée sans contrat pour lui pendant plus de 20 ans. L'auteure y explique la précarité des femmes qui se retrouvent seule.
Le pouvoir de l'amour : Une histoire qui présente « le travail émotionnel », cette caractéristique féminine, qui fait que les femmes gèrent le confort émotionnel de leur entourage, aussi bien en milieu professionnel que personnel alors que l'empathie à leur égard n'est pas au même niveau.
Une lecture agréable bien que trop rapide. J'aime beaucoup le style d'Emma, aussi bien son dessin que sa façon d'écrire.
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J'ai bien aimé le graphisme, le thème et les sujets abordés.
C'est un livre que je conseille à tous et toutes, à lire en couple et à en débattre à deux.
Toutefois, je pense, j'espère, je souhaite que l'attention aux autres, l'empathie, l'altruisme, l'équanimité (houla que de mots compliqués) je soit pas l'apanage que du genre féminin.
Cela fait à mon avis parti des stéréotypes à combattre dés tout petit.
La charge mentale des hommes existe aussi, mais dans d'autres registres.
Encore une fois, j'insiste : à lire ensemble et point de départ de rencontres et d'échanges.
Idem pour les autres ouvrages de la même veine.

On connaissait la charge mentale, ces tâches dites invisibles grandement attribuées aux femme dans la sphère domestique (tâches ménagères, s'occuper des enfants, faire les courses, cuisiner...) Alors, la charge émotionnelle, qu'est-ce que c'est ? 🗯🚺
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Il vous est peut être déjà arrivé d'être malade, d'aller à la pharmacie, et là vous passez devant ces petits baumes à lèvres. Mais ce n'est pas votre amoureux justement qui a toujours les lèvres gercées l'hiver arrivant ?
Vous courrez ensuite récupérer bébé à la crèche, rentrez chez vous, la tête directement dans les casseroles pour nourrir toute cette petite famille.
Vous aviez prévu de faire du poisson et des brocolis (et oui, c'est important de manger sain) ! Mais bien sûr hors de question d'oublier qu'il/elle n'aime pas les brocolis. Vous avez pris le plus grand soin de vous souvenir d'acheter des pommes de terre pour cet amoureux fatigué, éreinté par les journées de travail et les réunions qui s'enchaînent.
D'ailleurs, peut-être que vous pourriez le laisser sortir avec ces copains ce soir et garder les enfants, non ? Il est occupé toute la semaine, un peu de détente ne pourrait pas lui faire de mal... Et la votre de détente ? 🗯🚺
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La charge émotionnelle c'est ça. C'est ce souci constant de vouloir prendre soin de son entourage, de leur bien-être, de la bonne harmonie de leur environnement. D'être attentive aux divers besoins, psychologique et matériels de ceux qui nous entourent.
Connue pour ses dessins féministes et engagées, Emma nous explique, au travers de plusieurs situations de la vie quotidienne ce concept.
Attention ! Loin d'elle l'idée de vouloir enlever cette attention dans les relations. Quand on aime, amour ou amitié, c'est normal d'être tendre et attentif ! Ce que proclame Emma, et dans bien d'autres domaines, c'est une plus grande égalité. Et on ne peut être que d'accord. 🗯🚺
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Une petite BD sympathique !
À lire pour se creuser la tête !
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Sans grand intếrêt. Ce n'est ni Simone de Beauvoir ni Olympe de Gouges ... même les dessins sont médiocres ! Des platitudes sans réelle analyse des paradigmes comportementaux genrés. L'ensemble est saupoudré de références... féministes...

Un seul point positif .... cela se lit très vite.

Quoi de mieux qu'un incroyable roman graphique pour espérer éduquer et surtout faire réfléchir nos futures (et actuelles !) générations ?! Nous, femmes, subissons sans constante une charge émotionnelle qui a encore trop tendance à paraitre normale, couler de source. Il est temps d'en prendre conscience et c'est ce qu'Emma nous propose. À travers ses discours féministes et dessins de qualité, elle nous emmène dans ce combat. Ma hâte ? le partager avec mes élèves !

La charge émotionnelle de Emma

Dans ce petit livre façon bande dessinée, Emma nous invite à nous interroger sur les choses cachées par la société, l'éducation, ...
Ainsi elle aborde le consentement, l'éducation génrée, la déontologie policière, la position financiere des femmes quand elle se retrouve seule, ou encore le pouvoir d'empathie et de soin des autres qui devient aliénant. Ça se lit vite. C'est aéré et compréhensible. Elle cite de nombreux exemples et apportent des témoignages qui permettent de cerner les problématiques. On peut être d'accord ou pas mais ce livre a le mérite de poser clairement la question de la place des femmes dans la société actuelle et de fait celle des hommes

Déçue par cette bande dessinée que j'avais hâte de découvrir. Elle commençait bien en abordant le consentement. Mais au fil des pages, je n'ai pas du tout adhéré au point de vue de l'autrice bien que je me considère féministe. Je trouve que la figure de l'homme est beaucoup trop généralisée, caricaturée et exagérée. Pour moi, le féminisme c'est vouloir l'égalité entre les hommes et les femmes. Or dans ce livre, j'ai eu l'impression d'une volonté de vouloir placer la femme au-dessus de l'homme.

Je connais bien les BD's d'Emma pour les mettre régulièrement en avant en librairie et en les feuilletant de temps en temps ^^ Mais j'ai envie de me poser pour les lires et les savourer ! C'est pour cela que quand la Charge Émotionnelle est sortie en poche (se le procurer ICI), je n'ai pas hésité.

L'autrice nous propose 5 courtes histoires sur la charge émotionnelle. J'ai réalisé pas mal de choses là-dessus dont je ne me rendais pas compte, c'est impressionnant ! le dessin est simple mais pertinent. On prend conscience de la charge émotionnelle au sein d'un couple, dans la police (un témoignage d'un policier à la retraite), dans l'entreprise...


Une BD très intéressante, comme les autres !
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