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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pendant la Révolution, il s'est chuchoté que Marie-Antoinette et Mirabeau se sont secrètement rencontrés à Saint-Cloud. Qu'ont-ils pu se dire pendant ces quelques heures, au point du jour ? Pour Harold Cobert, « le terrible tribun était prêt à servir la cause royale. » (p. 12) Mirabeau voulait voir la reine pour lui proposer une alliance contre les députés les plus acharnés. Il veut consolider la monarchie sur des bases républicaines. « Ne comptez pas sur moi pour fomenter une contre-révolution. Je suis l'homme du rétablissement de l'ordre, et non du retour à l'ancien ordre. » (p. 60)
Rien ne dit que Marie-Antoinette acceptera ce compromis : la reine déchue n'aspire qu'à retrouver son prestige. En outre, elle sait que le peuple la hait, elle l'Autrichienne si dépensière, la reine frivole, la souveraine courtisane. Mirabeau veut inciter la reine à témoigner de l'intérêt au peuple, seule façon de regagner son affection. Mais rien n'est si facile. « Si je comprends bien, non seulement, votre peuple me hait, mais il exige que je l'aime… » (p. 76)
Si Mirabeau porte un masque monstrueux, un autre nom fait déjà frémir l'Assemblée et la France, celui de Robespierre. Si Mirabeau et Marie-Antoinette ne trouvent pas un compromis, le pouvoir passera entre des mains plus néfastes. le tribun, malgré son engagement révolutionnaire, est un fervent défenseur de la royauté : « Je ne peux sauver la monarchie sans vous, comme je ne peux vous sauver sans sauver la monarchie. » (p. 89) Alors, le dialogue est-il possible entre le député et la reine ? Quelle qu'ait été cette entrevue, qu'elle ait eu lieu ou non, l'Histoire a répondu.
« C'est la laideur de mon âme que je vois dans celle de votre visage. » (p. 102) Harold Cobert oppose deux êtres blessés et coupables à divers degrés. L'auteur révèle l'humanité de deux personnes que l'Histoire et les histoires élèvent souvent au rang de légendes. Ici, pas de faste, ou seulement ce qu'il faut, pour évoquer un homme et une femme que tout opposait, mais qui luttait pour le roi.
Ce roman est bien écrit et le sujet est intéressant. Mais il est trop court et il me laisse un sentiment d'inachevé. Il me semble que le propos aurait gagné en force si l'auteur avait choisi la forme théâtrale. le texte gagnerait d'ailleurs à être porté sur scène : la joute verbale entre l'Autrichienne et le tribun est digne des grands affrontements tragiques.
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C'est un beau roman, court, nette et efficace!
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Ce livre est un roman médiocre (l'auteur prête ses propres pensées à des personnages qui avaient probablement les leurs, et joue les devins, ce qui est facile après coup) mais un bon exposé des idées de Mirabeau et une réhabilitation intéressante d' un homme quelque peu négligé par l'histoire.
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Ce court roman retrace la confrontation entre deux personnages historiques forts : Marie-Antoinette et Mirabeau, entre l'avenir et le passé, la confiance et le doute.

" Ils avaient souffert des mêmes maux, mais n'avaient pas réagi de la même façon. Elle avait occulté la réalité, lui l'avait affrontée de face."

Marie-Antoinette, échaudée par les évènements récents ne peut plus faire confiance au peuple. Naïve et frivole, elle conserve une grande dignité devant les épreuves.
Mirabeau, laid, frivole mais très persuasif dans ses discours, tentera de sauver la monarchie mais il ne saura pas convaincre une Marie-Antoinette qui le hait et le tient pour responsable des émeutes d'Octobre en son château de Versailles.
Je regrette la brièveté de ce roman. Quelques paragraphes nous font découvrir en plus de cette entrevue, les personnages et leur destin mais j'aurais lu et apprécié davantage de récits historiques sur ces personnages et l'époque.

"N'est-ce pas là l'art de la politique, Votre Majesté : composer avec ses adversaires pour les compromettre sans jamais se compromettre soi-même."
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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En pleine Révolution Française, Mirabeau, député du Tiers-Etat obtient une entrevue secrète avec la reine Marie-Antoinette au château de Saint-Cloud. Lors de ce rendez-vous, Mirabeau, qui est aussi secrètement conseiller auprès de la cour en ces temps de tourmente, tente de rallier Marie-Antoinette à sa cause. Car si le député entend défendre les droits du peuple contre la monarchie absolue, il semble également animé par la volonté de sauver les têtes couronnées dont il pressent le destin tragique.
Spécialiste de Mirabeau, Harold Cobert livre ici une plongée au coeur de l'histoire de France, ce qui n'est pas, il faut l'avouer, ma tasse de thé en général. Mais il faut reconnaître à l'auteur un talent certain pour dévoiler ses personnages. Harold Cobert mêle subtilement aux positions que leur confère leur rôle respectif, les faiblesses, les doutes, les tragédies, la rage et la violence qui sommeillent en l'humain. Si le livre ne m'a pas ennuyée, il ne m'a pas non plus emportée. La joute oratoire à laquelle se livrent Mirabeau et Marie-Antoinette ferait une bien belle pièce de théâtre, tant à ces moments-là, Cobert a réduit ce qui entoure le dialogue (regards, gestes, déplacements) à sa plus simple expression, qui n'est pas sans rappeler les didascalies. Et cette joute, je l'ai trouvée savoureuse!
Lien : http://lencreuse.over-blog.com
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L'historique est un genre que je connais très peu et qui ne m'attire pas trop mais, quand mes yeux se sont posés sur ce roman à la bibliothèque et sur le nom de son auteur, j'ai eu envie de me laisser tenter.

Les deux précédents ouvrages d'Harold Cobert, on été de gros coups de coeur mais sachant que j'ai beaucoup de mal à accrocher à l'historique je n'avais pas trop d'attente quant à cette lecture. « L'entrevue de Saint Cloud » n'est pas un coup de coeur mais j'ai malgré tout passé un bon moment.

Ce roman est assez court mais ce n'est pas plus mal c'est ce qui m'a permis de rester accrochée jusqu'au bout car si il avait été plus long, je pense, qu'à un moment ou à un autre je me serais lassée.On sent qu'Harold Cobert connaît son sujet et qu'il est attaché à ses personnages et à leur époque.

Les deux protagonistes principaux sont intéressants et les dialogues échangés sont assez divertissants. Les descriptions sont très bien dosées, il n'y en a ni trop, ni trop peu et, ce qui m'a le plus plu c'est de pouvoir m'imaginer les costumes de l'époque.

En bref, si vous aimez les romans historiques, n'hésitez pas à vous laisser tenter et, même si vous n'êtes pas des adeptes du genre et que vous aimez la plume d'Harold Cobert, il est bien possible que vous apprécierez « L'entrevue de Saint Cloud ».

Ce roman vaut plus un 3,5 qu'un 3/5
Lien : http://lestribulationsdunele..
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Le 3 juillet 1790, Mirabeau, député du Tiers Etat va rencontrer au château de Saint Cloud la reine Marie-Antoinette. le grand espoir de Mirabeau est de convaincre la reine d'accepter un changement profond du statut et du rôle des monarques. le pari est audacieux. La reine le hait et semble réticente à accepter une monarchie contitutionnelle.
Le livre de Harold Cobert est certes romancé, et les paroles échangées lors de cette rencontre, reconstituées. Cependant le texte est percutant et laisse une bonne impression générale.
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C'est lors d'un café littéraire organisé par la librairie A Livr'Ouvert que j'ai entendu Harold Cobert parler de son nouveau roman. Volubile, certains diront beau parleur, je n'ai pas été convaincu de l'intérêt de son travail mais totalement de son attachement au personnage de Mirabeau. Méconnu, honni, décrié, il aurait donc été un génie politique, ignoré à tort par la Reine, qui grâce à lui aurait pu sauver sa tête et la Monarchie. Nous serions ainsi à l'image de certains de nos voisins Européens une monarchie républicaine...
Croisé dans les rayons d'une bibliothèque le livre me tend les mains. Contrairement à Marie-Antoinette, je me suis laissée convaincre. Aurait-elle regretté d'avoir écouter Mirabeau ? Nul ne le saura jamais, mais à en croire Harold Cobert, elle aurait du ! Cela aurait-il évité le bain de sang qui submergea la France ? Peut-être, mais les âmes semblaient usées au point d'en perdre la tête...
Personnellement je n'ai pas regretté ce saut dans le temps, il fut agréable et instructif.
Lien : http://lecandidelitteraire.b..
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