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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Après Catherine Meurisse et "La légèreté ", Luz et "Les indélébiles" Coco tente à son tour d'exorciser l'horreur pure de la mémoire de ce 7 Janvier 2015 lorsque deux abrutis massacrèrent l'intelligence, l'humour, le talent, la vie, quoi, au nom du prétendu prophète d'un prétendu dieu.
Coco fut la main du destin, celle qui ouvrit la porte aux bouchers.
Coco décrit avec beaucoup de pudeur et un immense talent sa descente aux enfers car elle est, elle, victime et coupable.
Les vagues qui la roulent, l'emportent et la submergent sont le flux et le reflux incessants de son remords, elle, l'innocente.
Toutes ces pages de torture mentale : " et si...et si...et si "j'avais fait ceci, cela , cette vie où les cagoules noires des tueurs sont au coin de chaque rue...
Tout cela admirablement écrit et dessiné, reportage qui ne cherche pas à apitoyer le lecteur mais à essayer de lui faire partager l'indicible.
Un document humain à lire Absolument.

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Dans cette bande dessinée, Corinne Rey, autrement connue sous le pseudonyme de Coco, revient sur le drame des attentats de Charlie Hebdo, elle qui en est une rescapée. Parler de l'Après n'a rien de facile, et nombreuses sont les questions qui reviennent : comment se reconstruire quand tout ramène indéniablement au 7 janvier ? Comment garder la tête froide quand tout nous pousse à la culpabilité ? Au creux de ses tourments réside toutefois une force pure : dessiner, dessiner encore.

Cinq minutes avant de commencer à écrire, les mots me manquaient toujours. Dessiner encore n'est pas une fiction, c'est un drame bien réel, physique et moral qu'il ne faut jamais oublier. Pourtant, tant de lumière émane des pages, mais de l'espoir aussi, d'où ce bleu qui revient sans cesse tout au long de l'album peut-être. Dès le début de la bande dessinée, Coco voit un psychologue spécialisé dans les traumas liés aux actes terroristes, elle ne croit pas que cela puisse l'aider, mais elle commence doucement à raconter la journée du 7 janvier 2015 au praticien, et là tout s'emballe.

Elle illustre à son lecteur le cheminement de la reconstruction, ce jour qui revient sans cesse la prendre comme une vague indomptée magnifiquement représentée dans l'album, qui ne prévient pas et emporte tout sur son passage. Un trauma profond. Pourtant, nombreuses sont les pages où l'humour est présent, tantôt brut, tantôt sous la dérision. On ne peut s'empêcher de sourire face aux illustrations qui ont l'air de vous dire « Et puis quoi ? Il vaut mieux en rire, parfois!« . Aborder le sujet de façon légère était un réel défi. Les couleurs choisies pour illustrer l'album en disent elles aussi beaucoup, mêlant couleurs vives et chatoyantes pour illustrer le refuge, les souvenirs heureux, et des tons plus profonds, sombres, pour illustrer le drame, le sang, ou le trauma.

Dessiner encore, c'est aussi l'hommage tout en pudeur qui est fait à Charlie Hebdo. L'espace de 346 pages, on découvre l'intimité de la rédaction, les rapports, l'entraide, et les débats. Charb, Cabu, Wolin, Tignous et tous les autres s'animent si fort sous le feutre de Coco que l'espace d'un instant, nous pourrions penser qu'ouvrir cette bande dessinée ranime les disparus. Quelle étrange sensation que de refermer cet album, une certaine tristesse mêlée à la fierté de se dire que dessiner est l'arme la plus forte pour se reconstruire, mais surtout pour être libre.
Lien : https://troublebibliomane.fr..
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Au vu de la couverture, je m'attendais à une lecture rigolote, bien mal m'en a pris...

Dessiner encore est le témoignage de la dessinatrice Coco, présente dans les bureaux de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015. Elle échappe miraculeusement à la tuerie, mais pas à l'énorme culpabilité qui s'abat sur elle : qu'aurait-elle pu faire autrement, "et si", "et si", "et si" ???

Hantée par les figures cagoulées des terroristes, Coco s'essaie à plusieurs thérapies pour sortir de sa dépression qui nous touche par la noirceur abyssale de ses dessins, qui semblent parfois avaler tout autant la dessinatrice que le lecteur...mais l'on remonte bien vite à la surface, les cases n'étant pas exemptes de nombreux traits d'humour (souvent noir).

Une très très belle bande dessinée sur la culpabilité du survivant, qui est un hommage bien sûr à tous ceux qui ont été assassinés le 7 janvier, mais aussi un cri d'alerte en faveur de la liberté de la presse : l'on se sent aussi ému que Coco quand défilent sur ses pages les milliers de manifestants soutenant les journalistes, et l'on s'attriste qu'une telle cause ne soit pas défendue avec autant d'ardeur près de huit ans plus tard, et que les querelles de clocher aient repris.

Un très beau témoignage qui m'a beaucoup touchée, et qui m'a donné envie de lire La légèreté de Catherine Meurisse et Une minute quarante-neuf secondes de Riss.
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Dur de lire cette histoire et en même temps, très beau et émouvant. Les dessins qui reprennent son désarroi, son impression d'être emportée par un tsunami, sont très belles. Très beau moment de lecture, et en même temps difficile. On sent la douleur, l'envie de vivre et de continuer à dessiner pour surmonter l'insurmontable.
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J'ai lu la version de Lançon de cette horrible journée, et désormais celle de Coco. Tout aussi bouleversante, pour d'autres raisons. Parce qu'il y a les illustrations, d'abord. Elle nous emmène avec elle dans son cerveau, dans son coeur, dans sa perplexité. Pour la plupart les questions sont les mêmes que Philippe Lançon. Pourquoi ? Pourquoi moi ? Pourquoi ce jour-là ? Avec une autre vision des choses. Parce qu'elle a pu reprendre le travail tout de suite. Elle a aussi vécu les semaines qui ont suivi. Et les coups bas. Les bisbilles qui paraissent tellement impossibles après ce qu'ils et elles ont vécu.
Et puis il y a aussi l'admiration pour ceux qui sont partis. Et pour ma génération, revoir les dessins de Cabu, Cabu dessiné, ça griffe toujours autant le coeur. Elle était la petite nouvelle, la débutante dans ce milieu, fière de travailler pour ce journal. Elle en devient une partie de l'histoire. Et j'ai aimé retrouver les anecdotes, reconnaître les visages. C'est à la fois très dur, et tellement plein de tendresse.
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24 h après le 7 janvier je termine le livre de Coco "Dessiner encore" beaucoup d'émotions dans cette BD qui évoque les attentats du 7 janvier 2015 et le gouffre abyssale d'où la dessinatrice tente d'échapper. Les grandes planches bleus sont puissantes et on ressent l'épouvante de vivre après ! Continuer à dessiner est le leitmotiv de Coco. Mais le chemin sera long.
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Puissant, percutant, émouvant… Finir la lecture de « Dessiner encore » n'est pas facile tant les images illustrent bien le chaos qu'à vécu, vit encore la dessinatrice Coco suite au pire événement de sa vie.
Au delà du drame de l'attentat de Charlie Hebdo, c'est la vie de la rédaction, la passion de ses dessinateurs, leur humour et leur engagement qu'elle nous raconte.
Un superbe album.
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Dans ce roman graphique, Coco (Corinne Rey) revient sur l'attentat de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015. Traumatisée par le massacre auquel elle assiste, rongée par la culpabilité d'avoir ouvert la porte aux terroristes sous la menace d'une arme, elle se sent sombrer. Comment sortir de ce stress post-traumatique, comment ne pas être engloutie par cette vague, ces tourbillons qui l'entrainent ? Cette vague à l'aquarelle dont la couleur d'un beau bleu profond contraste avec la souffrance qu'elle signifie.
Un suivi psychologique et le dessin, le dessin encore l'aident à survivre. Elle rend hommage à Cabu, Charb qui l'ont formée et la bande dessinée qui raconte l'avant attentat, l'attentat et l'après contient de nombreuses planches publiées dans Charlie-Hebdo.
Un ouvrage esthétiquement beau et émotionnellement fort.
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Coco nous partage ses sentiments depuis les attentats du 7 janvier 2015 contre la rédaction du journal Charlie Hebdo. Ce petit bout de dame y travaillait ce jour-là. C'est elle qui a mené les deux terroristes à la salle où se trouvait l'équipe qui terminait le bouclage. On peut, sans peine, imaginer le traumatisme pour cette femme.
Ses dessins nous montrent dans quel état se trouve Coco. Comment faire pour vivre après cette épreuve ? Comment faire pour ne pas se sentir coupable ? Comment comprendre que n'importe quelle personne aurait réagi comme elle.
Un très beau témoignage d'une survivante des attentats de Charlie. Merci Coco.
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Dessiner encore - Coco

Se rappeler encore ?
Tout le monde se rappelle ce qu'il faisait ce 7 janvier 2015 quand les nouvelles ont commencé à tomber. Des tirs, Charlie ?, des morts, Cabu ?, non ? Wolinski ? , non pas Bernard Maris ? et la longue tirade des morts. Cette sidération qui nous a pris tous ce jour-là. Coco aussi.

Se souvenir encore ?
Coco, elle, elle y était. Jeune dessinatrice, elle participait à cette fameuse séance de rédaction avec toute l'équipe. Coco est toujours là. Elle a survécu. Elle est vivante quoi. Mais morte aussi un peu.

Revivre ces scènes encore ?
Ah ! Les images en boucle, elles hantent le sommeil de Coco, le peu de sommeil d'ailleurs. Elles peuvent surgir n'importe où, n'importe comment, telles des vagues qui vous submergent et vous noient.
Vivre encore ?

Coco ne sait pas trop, cette culpabilité d'avoir survécu la ronge. Ce jour-là, elle a perdu des collègues, des amis, des mentors et l'innocence aussi.

Alors dessiner encore.
Dessiner. Dessiner. Dessiner. Pour leur rendre hommage, pour ne pas les oublier, pour qu'ils ne meurent pas une deuxième fois.

J'ai entendu Coco parler dans une émission de France Inter, sur le chemin pour aller dans ma librairie préférée, cela tombait bien. Cette lourde bd (plus de 300 pages) est un hommage vibrant aux gens de Charlie, à ce qu'ils aimaient et détestaient. C'est triste et beau, c'est aussi douloureux et gai : il n'y avait pas de meilleure façon de les faire ressurgir parmi nous. Merci pour ce magnifique moment !

Coco : je n'ai pas pu m'empêcher de vous « googler » à la suite de votre entretien chez Nagui, bravo pour cette belle caricature que vous vous appliquez à vous-même !
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