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3,14

sur 247 notes
Le premier roman de Jonathan Coe, pas le meilleur !
Une femme née par hasard, dans une famille sans amour réel, une vie sans saveur malgré un bel esprit, mais une vie volontairement loin des autres car elle ne sait pas forcément exprimer ses émotions, bonheur ou soucis, elle avance sans savoir pourquoi, rencontre des hommes, refuse la main d'un autre, croise un mari alcoolique et violent qui demande le divorce, elle continue son chemin pour trouver un bonheur fade, elle déçoit les autres souvent mais finalement elle aimerait simplement ne plus être juger.

C'est long parfois, fouilli et pourtant bien écrit, un voyage immobile sans réelles actions et sans objectifs. A lire pour peut-être se dire, que la vie des autres est parfois moche, et la nôtre souriante.

Agréable sans plus !
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"La femme de hasard" est le premier livre de Jonathan Coe, auteur aujourd'hui à succès. le récit est plutôt déroutant et m'ai laissé un peu sceptique.

Maria est une jeune femme que je dirais vide malgré les efforts de l'auteur. Elle ne s'intéresse à rien, n'a aucune envie, n'aime personne ou presque, ne manifeste pas d'émotions autre que l'indifférence. Pourtant, elle a une famille qui semble aimante, mais après son départ pour Oxford, elle ne retournera les voir que des années plus tard, sans d'ailleurs qu'ils ne lui en veuillent. Elle a Ronny qui l'aime depuis l'enfance et dont elle refuse les demandes en mariage. Elle a un enfant avec un homme qui la bat… elle laissera l'enfant lorsqu'elle le quittera. de temps en temps, elle ressent un besoin de quelqu'un, de parler avec une amie, de retrouver Ronny.. mais cela ne marche pas comme cela les relations humaines. Egocentrique et incapable de bonheur ! Quel personnage barbant ! Mais une certaine prouesse de faire un roman avec un personnage pareil.
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Les critiques et les notes assez dures m'ont fait penser que j'allais ne pas apprécier autant que prévu ce livre, mais j'ai une sympathie pour lui car j'ai l'impression que j'aurais pu écrire un livre comme ça... et comme je n'ai jamais publié ni finalisé quoi que ce soit, je comprends et ressens bien que c'est un premier roman. La toute fin est assez sombre mais j'ai souvent souri... parce que le ton est drôle. Un premier roman aussi dans le sens où il y a des choses qui commencent et qui n'aboutissent pas, l'auteur semblent les oublier en route, faudrait recentrer un peu, mais c'est pas grave. Un peu pareil pour les assez nombreuses parenthèses où l'auteur interpelle le lecteur... Un peu trop. Enfin, allez, j'ai souri !
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La Femme de Hasard est le premier roman de Jonathan Coe. Si on n'y trouve pas la fulgurance des scénarios de ses oeuvres les plus remarquables comme Testament à l'Anglaise ou Bienvenue au Club, la qualité d'écriture, la distanciation critique vis-à-vis du sujet et cet humour anglais omniprésent, sont déjà bien installés. Coe nous raconte l'histoire de Maria, une histoire triste et sans intérêt comme il y en a tant. A chaque fois que le destin de l'héroïne bascule, pour le pire comme il se doit, l'auteur laisse entrevoir une autre voie, condamnée par le hasard. L'obsession de l'auteur pour les récits de vie, son attention aux minuscules détails qui font que l'existence vaut d'être vécue, ou pas, sa fascination pour le hasard, autant de thèmes qui seront la colonne vertébrale de son travail d'écriture, qu'on pense par exemple à La Pluie avant qu'elle tombe, sont en train de se mettre en place dans ce roman qui, rétrospectivement, apparaît comme le socle d'une oeuvre.
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Je sais parfaitement que tout le monde comprendra cette espèce de comportement absolument compulsif qui entraîne un lecteur, lorsqu'il découvre un nouvel auteur qu'il aime, à lire l'intégralité de son oeuvre dans les jours qui suivent ! Est-ce bien la posture à adopter ? Ne serait-il plus judicieux d'en « garder un peu sous le coude », de ménager son plaisir ? Aller voir un peu ailleurs, lire d'autres séries de pages reliées pour mieux y revenir ponctuellement et retrouver ce plaisir qui nous avait fait partir à reculons.

Je n'ai pas de réponse évidemment mais je poursuis ma compulsive lecture des titres de Jonathan Coe avec « La femme de hasard », son tout premier roman, il avait 25 ou 26 ans sûrement. A cet égard c'est un bon roman.

Il nous narre l'histoire de la vie de Maria. Au lycée, puis à Oxford, puis dans les errements de sa vie d'adulte. Maria est l'une de ces personnes sans rêves, aux plaisirs simples, pas fondamentalement sociables ni naturellement de bonne compagnie. Et ces quelques pages nous font suivre sa descente aux enfers de la désillusion. Chaque être, chaque lieu, chaque situation va la décevoir. Chaque ébauche d'amitié se retournera contre elle, chaque situation montrera sa face noire.

Jonathan Coe use ici d'un cynisme acerbe et sans concessions que je ne lui connaissais pas vraiment dans ses oeuvres plus récentes. Il n'épargne aucun de ses personnages, aucun des clichés littéraires ni aucuns de nos pauvres petits penchants bassement humains. Etrangeté de ce récit, l'auteur y intervient. Mais directement. le littérateur s'adresse directement au lecteur dans son travail scriptural. Ainsi vous lirez « Cela ne vous dérange pas que je raconte ce passage au passé, j'en ai assez de l'autre temps. » ou encore, au sujet d'un trait de caractère de Maria « je l'ai décrit au chapitre III ». Ces interruptions perdent toutefois en originalité au fil des pages pour gagner un petit peu en lourdeur. Mais c'est une première oeuvre, c'est drôle et bien pensé. Se lit vite. Se lit bien.
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Maria! Maria? Il y a quelqu'un aux commandes?

Maria n'est pas tant à plaindre puisque finalement, rien ne l'émeut, dans un sens ou dans un autre! de plus, le hasard ne fait que lui servir des évènements à la hauteur de ses ambitions!

Toutefois, j'ai trouvé ce roman très drôle!
On se retrouve ^presque" dans un Monty Python et pour les amateurs d'humour anglais, je recommande la lecture de ce roman tant par son contenu que par sa forme...
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Maria n'est pas une joyeuse personne, c'est le moins qu'on puisse dire. Neutre et apathique devant tout, elle peine à nouer des relations sociales. Ne voit aucune raison de s'extasier, ni d'être heureuse. Et ne l'est jamais, ce qui est assez logique finalement.

Le style est remarquable, j'ai accroché tout de suite. Beaucoup d'humour. Souvent pince-sans-rire. J'ai adoré le personnage de Charlotte, la bavarde, et son obsession pour les messages transmis par le regard. Vraiment drôle. Il y a aussi cette manière d'interpeller familièrement le lecteur qui n'est pas désagréable. Cette écriture est un perpétuel jeu sur les mots ou sur les codes de la littérature.

Un passage en particulier m'a fait réfléchir, une devinette qui parlait de l'orgueil. Je me suis aperçue que ce que je plaçais sous le terme « égoïsme » relevait souvent plutôt de l'orgueil. Dans le roman, orgueil de Maria qui ne veut pas montrer au jeune homme qu'elle l'attend. Je suis un peu comme ça aussi parfois.

(suite sur Talememore)
Lien : http://talememore.hautetfort..
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Ce livre est l'un de mes préférés, tellement il est bien écrit. Un livre sur le thème de la solitude, des désillusions de l'amour et qui questionne l'impératif sociétal de vivre en couple pour être heureux et ne pas finir seul. Un roman très touchant sur la vie d'une femme et d'hommes seul.e.s parmi tant d'autres dans le monde. Sur la recherche du bonheur absolu. Sur les mariages coups de tête pour éviter de finir seul.e… de plus, la communication du narrateur omniscient avec le lecteur est une touche très plaisante. Un livre qui pourrait résumer beaucoup de vies, voire LA vie, selon moi. Une vie d'errance et de hasard.
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Une belle écriture, originale, où le narrateur interpelle son lecteur, le frustre, pratique l'ellipse à gogo ... de quoi sembler briser l'illusion narrative.
Mais pas assez pour devenir indifférence au coeur indifférent de cette jeune femme.
Mais que s'est-il produit réellement, ce jour-là, dans le parc, quand ses émotions ont cessé ? A-t-elle été abusée par cet inconnu ? Il semblerait que non ...
En tant que lectrice de Jane Austen, on ne peut qu'être désappointé par l'unique histoire d'amour vraie qu'a eu l'héroïne ... Belle parce que restée fantasme inaccompli ? Idéalisation ? Je ne crois pas. Inaccompli car amour vrai, sans doute.

On ne peut que détester l'intolérable intolérance des autres personnages (filles) à son égard.
On ne peut qu'être frappé par cette vérité : aime-t-on les personnes peu expressives ? Leur accorde-t-on la capacité à éprouver ? Moi qui suit tout l'inverse de ce personnage, j'ai appris des choses sur moi-même.

Et ce chat, béat de bien-être, à fond dans l'instant présent... une leçon de sagesse zen à lui tout seul.

Oui, je ne ressors pas indemne de cette lecture, si pessimiste. On ne vous concocte pas un nid douillet dans ce livre.
La vie de la femme "old school", esclave servile du mari et de la progéniture est sacrément mise à mal. Un vrai livre féministe. Qui dénonce les femmes mises dans le moule, qui perpétuent le moule par la pression sociale exercée sur celles qui ne rentrent pas dedans. Ou le casse. Ou sont cassées elles-mêmes.

J'ai trouvé assez juste, aussi, la solitude face à sa famille, la rupture entre les sensations et les relations dans l'enfance et celles dans l'âge adulte. Les parents, repliés sur leur vie, une fois les enfants grands, incapables de s'ouvrir à la personne incontrôlable qu'elle est devenue.
Personne ne l'aime. Son frère, peut-être ?

Sa vie me fait mal.
Ca fait un lointain écho, à "La femme gelée" d'Annie Ernaux dans mon esprit.
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Ah, Maria. Pas de bol non plus cette fille. Pas aussi misérable que Catherine, certes, quoique. D'une autre façon j'dirais. Mais laissons Catherine à ses aléas, et revenons à Maria. Mais vite fait. Parce qu'à dire vrai, sa vie est assez sinistre. Triste à en mourir. Enfin, c'est Maria, qui est triste à en mourir. Non pas qu'elle n'ait pas d'humour, qu'elle soit bête, ou encore moche.

Bon, concernant l'humour, je ne lui en trouve pas beaucoup. Alors l'auteur compense. Comme il peut. C'est plutôt du cynisme, de l'ironie. de l'humour teinté de gris. Pas de noir, c'est trop contrasté, trop prononcé. Et Maria n'est pas du genre à se distinguer. Sinon malgré elle. Ou pas. Elle ne se lie pas, ou très peu, ou pour peu de temps. L'amitié n'a pas grand intérêt pour elle, les hommes non plus, leurs mains sur elle, encore moins. Tout cela lui semble subterfuge, pour tromper... pour tromper quoi d'ailleurs. L'ennui ? L'inévitable fin qui nous attend tous ? Elle aura au moins cette honnêteté de ne pas chercher à le tromper. A presque aimer cet ennui, cette langueur dans laquelle elle se plonge si souvent. Apparente langueur. Car les mouvements de son âme lui échappent souvent. Sa vie entière, en fait. Elle vous dira qu'elle l'a voulu ainsi, à un ou deux détails près. A tous les détails près, serait-il bon de préciser. Rien d'extraordinaire dans le destin de Maria. Elle suit sans le suivre le cours des évènements, circule d'un hasard à l'autre, ne subit pas mais décide de subir, c'est ainsi, c'est ainsi qu'elle dira vouloir les choses. Car elle ne sait pas bien ce qu'elle veut en fait. Être seule, ne pas l'être. Être seule sans elle-même. Oh, Maria, te fuirais-tu ? N'aimes-tu donc pas à ce point ces points communs que tu aurais avec le commun des mortels ? le pire, c'est que tu ne sembles même pas avoir rêvé ta vie, avoir espéré mieux, alors que tu disais, enfin, que l'auteur disait, que tu préférais l'attente de l'émotion du bonheur, que l'émotion elle-même. T'es-tu rendu compte que tu l'as fatigué, Jonathan Coe, tu l'as soulé, carrément. Et, gentleman comme il est, il a abrégé le récit de ta vie, s'il en est un, afin de ne pas abuser de notre temps, et surtout pas du sien. C'est dommage, il semblait bien t'aimer, à certains moments. Moi aussi d'ailleurs. Et Ronny, trop disponible, et puis plus, et Nigel, qui te voulait trop disponible, et Stephen.. Ah.. Stephen.. Quelle bêtise, hein ? Quel gâchis.. Tu aurais pu faire un effort, quand même. Forcer le destin, ne pas te fier au hasard, pour une fois. Au lieu de te vêtir d'ennui, de solitude. Et ton fils, l'as-tu revu ?

A l'instar de Darling, ta vie n'est enviable par personne. À la différence de Catherine (tu es jolie, c'est vrai), c'est ta vie le poème, et toi poètesse dadaïste, raté bien sûr, qui s'est laissé mener par le hasard des mots, et non par sa pensée. Quelle merveilleuse perte de temps tu m'as donnée à lire. Monsieur Coe, c'est là votre premier roman, et c'est la première fois que je vous lis.

Un livre faussement interactif, où l'auteur se joue autant du lecteur que de son héroïne, si tant est qu'il joue.
Lien : http://www.listesratures.fr/..
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