Ce troisième roman de
Jonathan Coe est paru en 1990. L'univers de l'auteur se met en place; on trouve déjà son sens de la description mordante et ironique, son goût pour les losers et une recherche dans la construction qui culminera dans "
Testament à l'anglaise". La dimension politique et la critique sociale n'occupent pas encore la place qu'elles auront dans "
Le Cercle fermé" ou "
Bienvenue au club", par exemple.
Coe nous emmène à Londres à la suite d'un musicien un peu paumé, qui rêve de gloire mais s'entoure particulièrement mal. de maladresse en mauvais choix, il arrive à rater tout ce qu'il entreprend. C'est drôle, cruel et très anglais, avec ce côté détaché qui transforme toutes les situations embarrassantes en humour décalé. Rien ne sera épargné à William qui, témoin d'un meurtre sauvage, tentera de se raccrocher à toutes les sources de réconforts possibles pour se sortir de ce mauvais pas. En vain, tout semble s'être ligué contre lui.
Les Nains de la Mort n'est pas mon
Jonathan Coe préféré mais j'ai passé un très bon moment.