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3,66

sur 1934 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Veronika décide de mourir n'est pas un ouvrage sombre et triste comme on pourrait le supposer. Pour moi, c'est, au contraire, une ode à la vie, une invitation à se réaliser pleinement et à assumer son moi profond.

" le plus lourd fardeau, c'est d'exister sans vivre", écrivait Victor Hugo dans Les Châtiments. C'est de ce fardeau, devenu insupportable, dont souhaite se débarrasser l'héroïne, jeune femme slovène de 24 ans. Trouvant sa vie terne et vide de sens, bien qu'elle possède apparemment tout pour être heureuse, elle choisit effectivement d'y mettre un terme en avalant des barbituriques.
À sa grande surprise, elle se réveille cependant à Villette, un hôpital psychiatrique. La Grande Faucheuse l'a épargnée. Enfin... Épargnée momentanément seulement car, selon le corps médical, son coeur, fragilisé par les comprimés absorbés, cessera de battre dans quelques jours.

Dans cet institut, durant son sursis, la suicidaire côtoie des patients aux troubles psychologiques et mentaux plus ou moins sévères et découvre que certains résidents y séjournent par choix pour se protéger de la réalité ou se libérer des diktats de la société.
Elle se lie notamment avec Zedka, dépressive qui, lors d'injections d'insuline, s'évade dans d'autres mondes, avec Maria, internée suite à un syndrome de panique et surtout avec Eduard, schizophrène aux traits autistiques.
À la lueur de leurs parcours et menacée par la mort, Veronika s'interroge sur son propre mal-être et les raisons qui l'ont conduite à vouloir mourir. Comprenant qu'elle a depuis toujours étouffé sa véritable personnalité et qu'elle a renoncé à ses rêves, elle se libère du mal qui l'a empoisonnée et que le Docteur Igor nomme Vitriol et une furieuse envie de vivre s'empare d'elle. La jeune femme laisse alors libre cours à ses ressentis même s'ils ne sont pas conformes à la bienséance, s'adonne avec passion au piano, vocation contrariée par sa mère, et entreprend une relation amoureuse avec Eduard.

S"appuyant sur son expérience personnelle ; l'auteur brésilien a été interné à trois reprises durant ses jeunes années parce que ses parents ne comprenaient pas qu'il souhaite se consacrer à l'écriture ; Paulo Coelho nous incite à réfléchir sur les notions de normalité et de folie, notions, somme toute, extrêmement subjectives et variables en fonction de la société et de l'époque auxquelles les individus appartiennent.
Laisser s'exprimer un tant soit peu la part de folie ancrée en chacun de nous ne s'avère-t-il pas nécessaire à notre épanouissement ? Ne s'agit-il pas de trouver un équilibre entre les normes qui s'imposent à tous et la spécificité de chaque individu ?
Parvenir à un compromis satisfaisant, en cela, à mon sens, semble résider toute la difficulté...
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« Veronika decide morrer » ou Comment réapprendre à "vivre".

TOUT n'étant dans ce monde, que « misère, injustice, cupidité, monotonie, ennui, futilité et solitude », Véronika, 24 ans, décide de mourir. Incapable en ce monde de « rester folle et de vivre sa vie comme elle la rêve ». Incapable en ce monde de se sentir vivante, de se battre pour quelque chose et de réagir aux défis de l'existence imposés par les Autres. Incapable de poursuivre une existence qui n'a PAS de SENS, parce que tous les jours se ressemblent.

Elle avale alors un tube de barbituriques et s'endort, oubliant que quelqu'un pourrait arriver à temps pour la sauver…

Ayant survécu elle se retrouve à Villette : un monde sans espace ni temps, un asile.
Un asile qui accueille des « fous ». Mais aussi, des gens qui font semblant d'être fous. Un asile où, à l'abri de l'inconnu, du danger, de la peur de se tromper ou de ne pas faire ce que les autres attendent d'eux, les « non fous » OSENT enfin être « libres » et réaliser leurs désirs.

Peu à peu, au fil de ses rencontres, Veronika apprendra à être « folle » pour laisser s'exprimer son MOI véritable et repenser son existence. Etre folle sous-entendant : aller au bout de ses désirs, aller vers les choses qu'elle a choisies, accepter de se tromper, lutter pour vivre. Ainsi découvrira-t-elle, qu'il existe d'autres « centaines de Veronika qui habitent en elle », d'autres Veronika à aimer et qui la mèneront - à l'image de « la source qui déborde et non pas de l'étang qui contient toujours la même eau » - à se montrer curieuse, intéressante, intrépide, folle. Bref, à être ELLE-MEME.

Paul Coelho nous propose dans ce roman philosophique de nous interroger à propos du DESIR.
Le désir en tant que source de bonheur et moteur de l'existence de l'homme, mais qui, à l'image du « tonneau des Danaïdes » de Platon, est un tonneau sans fond impossible à remplir, donc source de frustrations.
D'où la nécessité d'apprendre à utiliser le désir et à le maîtriser, avec RAISON.

Au final, un livre plein d'espoir. Alors… Soyez-fous !!

Note/ N'oublions pas, cependant, que le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les jeunes, derrière les accidents de la route. le suicide : un cri de désespoir, de souffrance, un appel à l'aide. .. Et tous les jeunes qui font des tentatives, n'ont pas la "chance", comme Veronika, de se "rater"...
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Veronika décide de mourir c'est l'histoire, somme toute banale, de ces personnes qui ont l'air d'avoir tout pour être heureux mais ne parviennent pas au bonheur.

On en connaît tous des représentants et parfois on se demande : pourquoi ?
Chaque personne est unique et sûrement chaque réponse serait différente.

Mais Paulo Coelho nous offre ici une piste de réflexion : si ce qui manquait à ces personnes, si ce qui nous manquait, c'était la folie.
Non pas une maladie mais de la folie dans la vie de tous les jours. Faire de la routine, un miracle renouvelé.

Veronika a été aimée de ses parents (au point qu'ils ne se séparent pas à sa demande alors que l'amour les a déserté). Elle a un toit, un travail (dont elle se contente, sans obligation sans pression). Elle est jolie, a du succès auprès des hommes et une vie sociale remplie.

Oui mais veronika s'est imposée une prison : elle a bridé ses rêves (devenir pianiste ne paie pas les factures selon sa très aimante mère, mieux vaut qu'elle devienne avocate), l'amour avec les hommes oui mais dans le contrôle , elle ne donne jamais trop ni trop peu mais ne s'abandonne jamais non plus.

Elle prépare donc méticuleusement son suicide en pensant aux autres (même là). Elle doit ne pas ajouter de drame pour des parents donc elle ne sortira pas du haut d'un building, elle fera comme toutes les femmes qui veulent être belles dans la mort et ne traumatiser personne: elle avalera des cachets.

Mais elle sera sauvée et sera internée à Vilette, institut pour "fous" où se côtoient de nombreux malades (du simple dépressif à des maladies plus sérieuses) aux personnes guéries mais qui refusent de retourner dans un monde trop "contrôlé" et préfère au final la folie de Vilette.

On va croiser dans ce roman des personnages mais aussi des vies différentes. Chaque témoignage et touchant : Zedka, Maria, Eduard , et la mère de veronika.
Veronika est le centre de l'histoire mais elle n'est pas le seul personnage principal.
Même le Dr Igor est touchant dans sa quête de sauver le monde malgré ses procédés.

Je regrette juste que le procédé soit si vite annoncé ou découvert.

En revanche je suis convaincue qu'une telle expérience (celle subie par. Veronika ) sur des malades dépressifs, paranoïaques ou autres pourrait avoir des effets bénéfiques.
Bon je ne suis pas médecin encore moins celui de l'âme mais l'amour comme solution m'apparaît intéressante. L'amour de soi au point d'avoir peur de ne pas accomplir le soi.
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Paulo Coehlo est un auteur qui a toujours eu une place ambiguë dans mes lectures. Même s'il n'a pas atteint à ce jour le 4ème coeur, je continue de lire ces romans, peut-être parce que sa plume est facile et douce. Ou tout simplement, c'est le côté irrationnel du choix d'un livre.
Le sujet évoqué ici est la folie. L'auteur nous propose ici une vision assez originale de cet état : être fou est un moyen de fuir les contraintes et les normes rigides de la vie sociale. C'est pour cette raison que les pensionnaires de l'hôpital psychiatrique choisissent de rester dans l'établissement : au moins ils peuvent se comporter comme ils le veulent, quitter une conversation sans aucune forme de politesse si la discussion les ennuie, hurler à plein poumons ou jouer du piano la nuit quitte à réveiller tout le monde si cela les chante. Je trouve que ces personnes sont avant tout prisonnières d'eux-mêmes : plutôt que d'affronter le monde extérieur, ils se recroquevillent dans leur coquille et pensent avoir un semblant de liberté alors que les chaînes qui les retiennent sont ceux qu'ils ont eux-mêmes enroulés fermement autour de leur cou.
Pourquoi Véronika préfère-t-elle mourir ? Parce qu'elle considère que sa vie n'en vaut plus la peine et que plus rien ne semble lui apporter du bonheur. Loin de blâmer l'acte de Véronika, Paulo Coehlo utilise cette tentative de suicide pour lui insuffler de nouveau le bonheur de vivre. Il s'agit de se reconnecter à l'essentiel c'est-à-dire d'écouter son moi intérieur et ses rêves ; de refuser les pressions sociales qui exigent tel attitude ; de vivre tous les jours comme si on allait mourir demain.
Le style d'écriture est léger, fluide, un brin minimaliste quand même. La fin reste décevante, peut-être parce qu'elle semble utopique et trop stéréotypée.
A lire ? Pourquoi pas si on se sent un peu triste ? On ressort de ce roman avec de l'espoir et l'envie de vivre ses rêves.
Lien : https://leslecturesdehanta.c..
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Comment vivre quand on ne trouve aucun sens à sa vie ?
Veronika se retrouve dans un asile où les masques sont tombés et où chacun peut être ce qu'il est vraiment. C'est ainsi qu'elle se libère, en remettant les choses en perspective.

Un tantinet déçue. je m'attendais à quelque chose d'un peu plus grand. Un vrai voyage intérieur, et pas une "simple histoire" sur le fait de s'accepter soi-même.
Peut-être parce que si j'ai aimé le personnage de Veronika, je n'ai pas ressenti beaucoup d'empathie pour elle ? Ou parce que le roman nous raconte aussi l'histoire de Zedka, Maria et Eduard, comme autant de cas cliniques à analyser un peu froidement ?

J'ai apprécié le côté "remise en cause", mais je m'attendais à être plus bouleversée. Ca n'en reste pas moins une lecture agréable.
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En ouvrant "Veronika décide de mourir" de Paulo Coelho, je suis entrée dans ce roman dès la première page. C'est un livre d'une lecture facile et intéressante qui dresse un panorama rapide et lucide dans la tête d'une femme perturbée, Veronika.

Il y a plusieurs personnages dans cet ouvrage . Nous avons Veronika, le personnage principal, Zedka, femme mariée et dépressive internée par son mari. Maria, ancienne avocate qui souffre d'une panique démesurée. le Dr. Igor et un personnage véreux qui continue avec ses rabâchages mensongers envers ses patients pour les garder plus longtemps à l'hôpital. Et n'oublions pas Eduard, un névrosé qui a été interné par ses parents.

L'histoire se passe dans un hôpital psychiatrique de Ljubljana en Slovénie. Après avoir pris des comprimés pour en finir avec la vie, Veronika ouvre les yeux dans une pièce blanche. Elle se rend compte qu'elle n'est pas en enfer et qu'un tuyau en plastique sort de son nez. C'est le début d'une histoire captivante.

Je recommande vivement la lecture de ce livre singulier qui parle d'un sujet tabou, le suicide. Un roman qui se lit d'une traite et où on s'attache aux personnages rapidement.
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Salut! Salut!

Hier, avant de m'endormir, j'ai lu quelques pages de "Veronika décide de mourir" de Paulo Coelho. Puis à une vingtaine de page de la fin j'étais incapable de finir à cause d'une fatigue que mes paupières se fermaient seules...

Une insomnie et avant un pipi de nuit plus tard, j'ai lu les dernières pages de "Veronika décide de mourir"... Par chance il y a des fins de roman dont je ne m'imaginais cette tournure. Merci pour ça Monsieur Coelho.

Commencé en décembre 2021 et fini dans la nuit, "Veronika décide de mourir" de Paulo Coelho a été une belle découverte.

Le titre en dit long et comme dévoile le résumé au dos du bouquin, le suicide est le thème majeur du livre. C'est le premier roman que je lis sur le thème du suicide. En fin d'année en allant vers une nouvelle année, le suicide peut survenir n'importe quand. C'est l'effet surprise et une personne s'en est allée. le suicide est difficile à détecter. Peu importe qui tu es et que tu lis ceci, saches qu'il y aura une personne pour t'écouter et qui t'aideras sans te juger.

Je me répète, en refermant ce bouquin, je ne m'attendais pas à cette fin surprenante. Je me suis laissée surprendre par cette fin inattendue. Une fin qui me laisse sans voix ainsi qu'avec des questions sans réponse.

Ce livre m'a fait prendre un peu plus conscience d'un univers dont je ne m'attendais pas à rencontrer. Un livre dont l'ouverture d'esprit est une bénédiction de la vie!

Ayons tous une part de folie en nous! Belle future lecture à toi (à moins que ce ne soit déjà fait)!!!

P.S. Commencer l'année 2022 avec une lecture parlant de suicide et psychiatrie me permet de constater que l'année 2022 est plus que prometteuse. 2022; surprends-moi...!!!

P.P.S. Quelques-unes de mes pensées vont aux gens ayant perdue une personne s'étant suicidée. Que la paix soit avec vous.
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Questionnement autour de la folie selon l𠆚ngle de vue depuis lequel on l’observe. Une immersion en psychiatrie qui peut ouvrir l𠆞sprit. Une lecture sympathique avec cependant quelques lenteurs probablement liées à l’écriture car déjà ressenties dans L𠆚lchimiste.
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Après le suicide de certains de mes proches, j'ai hésité longuement à cette lecture. Finalement, après l'Alchimiste, La Rivière Piedra, etc. je souhaitais retrouver les écrits de Paulo Coelho.
Le sujet est audacieux autant que douloureux. Dans un passage, l'auteur souligne qu'il parle en connaissance de cause. Il nous ouvre à des questionnements, si bien que nous ne sommes plus en présence d'un simple roman.
L'ordre naturel des choses est de lutter pour survivre par tous les moyens. Pourtant, certaines personnes comme Véronika jeune, belle, intelligente, décident de mourir. Cela peut paraître incompréhensible. Pour en "rajouter", Veronika n'explique son geste que par la lecture d'un article que la situation géographique de la Slovénie.
le Dr Igor représente notre questionnement: qu'est-ce que la folie? Qu'est-ce que la normalité? le Docteur représente notre besoin de comprendre, du côté scientifique. Eduard est le pendant spirituel de ce besoin.
Au final, la réponse est dans le questionnement lui-même. du simple fait de se questionner, on se trouve un peu grandit de certaines lectures.
Je me note sur la liste de choses à faire: savoir situer la Slovénie et en savoir plus sur le Poête Preseren.
J'ajouterais que pour moi, le roman se termine à : "Rien, répondit Eduard en se levant. Ou plutôt un miracle: encore un jour de vie"; une fin sans la main de Dr Igor qui, tel la sorcière des contes de fées, influe sur le destin ...
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J'ai lu ce roman totalement au hasard. Je l'ai découvert au fin fond de ma PAL et je me suis dit qu'il serait peut-être temps que je lui laisse une chance. Mais j'avoue qu'au départ, il me tentait guère. Sa couverture et son titre ne sont pas attirant à première vue.

Je ne connaissais absolument pas cet auteur. Je dois lui reprocher une sorte de froideur dans sa manière d'écrire. Les émotions ne passent pas, c'est comme s'il avait bâti un sorte de mur entre lui et le lecteur. Il manque un petit truc en plus pour faire toute la différence. J'ai trouvé ce point dommage et ennuyant.


L'histoire est très complexe. On suit Veronika qui décide de se suicider. Elle n'est ni malheureuse ni heureuse, elle a plutôt un ras-le-bol de la routine que la vie lui impose. Suicide raté, elle se réveille dans un hôpital psychiatrique. On lui apprendra qu'elle s'est abimé le coeur avec sa tentative de suicide et qu'elle va mourir dans peu de temps. Elle passera le temps qu'il lui reste à faire connaissance avec les patients de l'hospice. On apprendra le passé de plusieurs d'entre eux, c'est un point que j'ai bien aimé.


Il est dur de faire une chronique sur ce livre car, je pense que le plus important n'est pas l'histoire ni même les personnages mais, plutôt la réflexion qu'il apporte. Il nous fait prendre conscience que la routine de la vie nous ennuie et que cela nous empêche d'être réellement heureux. Qu'un fou est peut-être plus heureux qu'une personne "normale", car le fou ne s'empêche rien et ne fait pas les choses par obligation. Même si une décision peut paraître déraisonnable aux yeux des "normaux", le fou prendra cette décision, uniquement par envie et c'est cela qui lui apportera la joie. le roman va plus loin en nous poussant à prendre conscience de la vie et de la mort. C'est un livre qui fait réfléchir. J'ai souvent dû le reposer pour bien comprendre le sens de tout ça et je dois dire être en accord avec les propos de l'auteur.

La fin du récit ne m'a pas surprise. Je m'y attendais, je savais que cela allait se terminer de cette manière. Je suis déçue par ce point. Dans l'ensemble, je dirais que c'est tout de même un roman sur lequel il faut se pencher. Il nous ouvre à un raisonnement sain et logique. C'est bon et rassurant à lire.
Lien : http://etretrentenaire.blogs..
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