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Jean Orecchioni (Traducteur)
EAN : 9782253153955
254 pages
Le Livre de Poche (04/09/2002)
3.45/5   1487 notes
Résumé :
Une histoire d'amour renferme tous les secrets du monde. Pilar et son compagnon se sont connus dans l'enfance, éloignés au cours de leur adolescence, et voici qu'ils se retrouvent onze ans plus tard. Elle, une femme à qui la vie a appris à être forte et à ne pas se laisser déborder par ses sentiments. Lui, un homme qui possède le don de guérir les autres et cherche dans la religion une solution à ses conflits intérieurs. Tous deux sont unis par le désir de changer e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (88) Voir plus Ajouter une critique
3,45

sur 1487 notes
Il est de bon ton de dénigrer ou d'encenser les romans de Paulo Coelho. Si certaines critiques parlent de philosophie de bas étages, d'autres y découvrent sérénité et plénitude. Comme tous ses romans ne se valent pas, certains restent ancrés dans ma mémoire tandis que d'autres font pschitt et disparaissent de mon horizon aussitôt la dernière page tournée.

« Sur le bord de la rivière Piedra, je me suis assise et j'ai pleuré » fait partie de la 1ère classe. Lu il y a des années, je garde encore en souvenir ce ‘concept', cette philosophie de bas étage que certains aiment décrier. de quoi est-il question dans ce livre ? de l'Amour, celui avec un grand A, l'amour suprême, celui d'une vie, celui d'un instant, celui qui bascule votre vie dans un monde parallèle où votre être ne vit que pour l'autre, que cet autre soit une femme, un homme ou un dieu. C'est une histoire de don, le don pour l'autre lorsque l'on se rend compte que donner cet amour vous grandit, vous forge, vous construit votre propre légende personnelle.

Car dans chaque roman de Coelho, il est souvent question de cette légende personnelle que l'on peut – l'on doit – se créer à force de rêves, de désirs et de passions.

Car dans ce roman, il est également beaucoup question de passions.

Pas besoin d'adhérer à sa religion, à son dieu ou à sa philosophie, son discours est suffisamment universel pour me toucher, m'emporter et me faire réfléchir sur ma vie, sur ma légende personnelle que je n'ai jamais cherché à développer. Peut-être aurais-je dû au lieu d'écrire quelques notes sur un bouquin d'un auteur jamais rencontré que tout le monde a lu. Peut-être même est-il trop tard pour changer et enlever mon costume poilu de bison. Peut-être même que je n'aurais jamais le courage d'avancer dans la vie comme doit être ma légende personnelle. Toujours est-il que ce court roman me permet de réfléchir sur ma propre perception de l'Amour et du don de soi.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Un livre qui correspond parfaitement en rythme et en ton à son titre Sur le bord de la rivière Piedra, je me suis assise et j'ai pleuré, dans de telle description, il ne peut que y avoir une action au bord de l'eau, la rupture entre la lumière et les ténèbres, entre la vie et la mort, entre le réel et l'irréel, entre la fin de quelque chose et le début d'une autre chose quand un être s'y perd. Comment peut-on écrire un amour impossible, celui-là qui broie l'âme dans les deux sens qu'on le veuille ou non. Dans un sens, l'absence de l'être aimé est un trou qui ne peut se combler, dans un autre sa présence est un fardeau digne d'un lourd sacrifice. Comment concilier Dieu et l'amour charnel?

Pilar retrouve son ami d'enfance après onze années de séparation, il est devenu séminariste, il donne des conférences qui égaient de nombreux de ses auditeurs. Voici un amour d'enfance qui a vagabondé sous d'autres cieux de part et d'autre, et qui naît à nouveau dans les coeurs de ces deux amis...en fait , il prend simplement conscience de son existence d'autant plus le temps et l'espace n'ont pas pu l'éteindre. Seulement, l'ami en question se prépare à devenir prêtre, il accomplit aussi des miracles, des oeuvres qui apportent soulagement et consolation à beaucoup d'êtres humains..;

Alors s'impose un choix. Lui, il doit choisir entre sa vocation qui lui permettra de mettre pleinement à profit ses dons du miracle ou suivre son coeur, sa Pilar bien aimée, l'épouser et penser à avoir une vie normale. Elle, elle doit choisir entre arracher cet homme entre les mains de Dieu ou le laisser à ses miracles et aller simplement pleurer au bord de la rivière Piedra...bien difficile à faire comme choix...

J'ai aimé le livre, j'ai marché avec Pilar dans toutes ses interrogations où s'affrontent la vie et Dieu, l'amour qui ne fait pas plaisir du tout, l'amour qu'on voit servi sur un plateau d'argent et qu'on prend peur, qu'on veut fuir, mais on sent qu'on a des pieds et des mains liés, cet amour vous perturbe quand il vient et, c'est de cette manière qu'il s'en va aussi, il vous laisse invalide sur tous les points mais il vous permet un petit peu de devenir un petit philosophe! On mettra du temps à chercher à comprendre mais on ne comprendra rien du tout!



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Ce roman empreint de philosophie religieuse traite de l'attirance amoureuse, de la difficulté de lâcher prise, de l'engagement nécessaire pour concrétiser un amour, de la peur, des concessions, de l'envie de partager et de la volonté d'aller à la rencontre de la vie de l'autre.

La narratrice, Pilar, raconte à la première personne sept jours d'un périple qui la conduit de Saragosse à Madrid, où elle retrouve son amour d'enfance, devenu séminariste, prédicateur et faiseur de miracles, puis à Lourdes.
Il prêche le retour du règne du Dieu-femme, en la personne de Marie divinisée, et le culte de l'Immaculée Conception.
Les deux personnages, au hasard des haltes de ce qui s'apparente à un « chemin de croix », s'opposent de façon déchirante sur les choix à opérer : vie laïque à deux et sacrifice de la vocation religieuse de l'un, engagement pour lui dans le sacerdoce et renonciation pour tous les deux à cet amour qu'ils partagent depuis l'enfance, abandon pour elle des projets de vie laïque et embarquement conjoint dans une mission divine de révélation de la religion de la déesse mère…
Le jeu se noue de sacrifice en sacrifice, chacun à tour de rôle faisant à l'autre le don de soi, de ses idéaux, de sa vie.

Mais Coelho nous montre aussi que la religion n'est pas que doctrines strictes, qui contenteraient Dieu si bien exécutées. Il cherche à démontrer qu'avoir la foi dépasse la simple obéissance, que trouver le bonheur et le répandre est déjà une sorte d'hommage au Créateur. Il cherche seulement à expliquer pourquoi il lui semble nécessaire d'avoir la foi. Cette vie spirituelle que ses oeuvres apprennent à appliquer possède une certaine liberté, car finalement, être croyant reviendrait à se trouver soi, être selon ce que nous disent notre coeur et notre âme et tout ceci nous parait accessible, simple, quotidien.
" La vie spirituelle n'est rien d'autre que l'amour. On n'aime pas parce qu'on veut faire le bien, ou aider, ou protéger quelqu'un. En agissant ainsi, nous voyons dans le prochain un simple objet, et nous nous voyons nous-même comme des personnes généreuses et sages. Cela n'a rien à voir avec l'amour. Aimer, c'est communiquer avec l'autre, et découvrir en lui l'étincelle de Dieu. "

C'est beau, c'est puissant, c'est grand. C'est Paulo Coelho.

Le décalage entre les détails et situations concrets, réalistes, voire triviaux, et la passion, d'un autre âge, qui les rapproche et les sépare au gré des chapitres, donne à la lecture de Coelho cette impression d'étrangeté, de décalage, qui ne peut que captiver ses lecteurs. le style est aisé, fluide. le rythme est toujours un peu lent (peut-être caractéristique de Coelho ?!) mais c'est beau sans autre justification. Triste et mélancolique aussi. La fin est superbe ; elle seule est un prétexte pour livre le livre entier.

Ce roman est une étude toute en finesse de l'homme et de ses questionnements concernant l'amour ; un roman magnifique qui bouleverse la vision qu'on peut avoir de la vie.
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Le livre

Pilar, une jeune femme indépendante, lassée de la vie à l'université et en quête d'un sens à sa vie, voit sa vie se transformer avec la rencontre d'un ami d'enfance qui est devenu un leader spirituel dont la rumeur dit qu'il serait également guérisseur et capable de produire des miracles. Ils partent tous deux pour les Pyrénées à la recherche de la divinité et de leur propre vérité.

Le titre du livre est inspiré du Psaume 137 qui débute par “Au bord des fleuves de Babylone nous étions assis et nous pleurions, en nous souvenant de Sion”.

Ce que j'en ai pensé

Je ne vais pas m'attarder longtemps sur ce court roman. Je connaissais Paulo Coelho pour avoir découvert (comme beaucoup) son fameux Alchimiste durant mes années de collège. J'en avais gardé un souvenir ému – allez savoir pourquoi – et l'idée d'un bon livre.

C'est donc tout à fait naïvement que j'ai ouvert cet autre opus de Coelho, dans le cadre de mon challenge Tour du Monde. Or j'ai fini par le survoler et par terminer ma lecture en diagonale. Il m'est cependant difficile pour une fois d'en faire une critique réellement objectif, puisque c'est le thème lui-même qui ne m'a pas intéressé, et d'autant plus par la manière dont Coelho le traite.

Pour résumer :

- Une écriture banale, très simple. Rien de bien poétique ni prenant, mis à part une addition de belles phrases qui invitent à la réflexion. Exemple : « Celui qui est capable de maîtriser son coeur est capable de conquérir le monde. »

- Un récit – d'après moi – un peu boiteux, peu crédible. Traité autrement, il aurait pu être émouvant mais l'auteur a voulu en faire une sorte de traité philosophique, d'art de vivre, dont la lourdeur fait pourtant fuir le lecteur. le côté trop religieux du roman m'a vite lassé.

- Des personnages peu attachants, et surtout trop éloignés de mes préoccupations pour que j'ai envie de m'intéresser à eux. Certes je m'intéresse à ceux qui cherchent à changer, à mener leur vie différemment, mais se tourner vers la religion n'est pas pour moi une solution.

En bref, un roman pseudo-mystique qui manque de profondeur; pseudo-philosophique, tournant autour de la religion sans laisser entendre qu'il peut exister autre chose, le personnage principal semblant détenir la vérité. On s'attend tout du long à ce que Pilar se convertisse, ce qui ne manque pas d'arriver.

Pour conclure, une déception que je m'efforce d'oublier. Cependant, je vais tout de même relire L'Alchimiste, car je n'aime pas être catégorique et classer définitivement les auteurs.
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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Mon premier Paulo Coelho et je ne suis pas emballée. J'ai eu l'impression de lire un Harlequin mâtiné de bondieuseries, je me suis ennuyée. Je ne sais pas si c'est son crédo mais auquel cas, mieux vaut que je m'abstienne car ce n'est vraiment pas ma tasse de thé.
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Citations et extraits (280) Voir plus Ajouter une citation
Malheureux celui qui a eu peur de prendre des risques. Car celui-là ne sera peut-être jamais déçu, ne connaîtra peut-être pas le désillusion, ne souffrira pas comme ceux qui ont un rêve à poursuivre. Mais quand il regardera derrière lui, il entendra son cœur lui dire : " Qu'as-tu fait des miracles que Dieu a semés sur tes jours? Qu'as-tu fait des talents que le Maître t'a confiés? Tu les as enterrés tout au fond d'un trou parce que tu avais peur de les perdre. Alors, c'est là ce qui te reste maintenant : la certitude d'avoir perdu ta vie."
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Je resterai assis à côté de toi tant que tu seras devant cette rivière. Et si tu vas dormir, je dormirai devant ta porte. Et si tu t'en vas loin, je suivrai tes pas. Jusqu'à ce que tu me dises: Va-t'en. Alors je m'en irai. Mais je ne pourrai cesser de t'aimer jusqu'à la fin de mes jours.
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[ Incipit ]

... Je me suis assise et j'ai pleuré. La légende raconte que tout ce qui tombe dans les eaux de cette rivière, les feuilles, les insectes, les plumes des oiseaux, tout se transforme en pierres de son lit. Ah ! que ne donnerais-je pas pour pouvoir arracher mon cœur de ma poitrine et le jeter dans le courant... Il n'y aurait alors plus de douleur, plus de regret, plus de souvenirs.
Sur le bord de la rivière Piedra je me suis assise et j'ai pleuré. Le froid de l'hiver a fait que j'ai senti les larmes sur mon visage, et elles se sont mêlées aux eaux glaciales qui coulent devant moi. Quelque part, cette rivière en rejoint une autre, puis une autre, jusqu'au moment où, bien loin de mes yeux et de mon cœur, toutes ces eaux se confondent avec la mer.
Que mes larmes coulent ainsi très loin, afin que mon amour ne sache jamais qu'un jour j'ai pleuré pour lui. Que mes larmes coulent très loin, et alors j'oublierai la rivière, le monastère, l'église dans les Pyrénées, la brume, les chemins que nous avons parcourus ensemble.
J'oublierai les routes, les montagnes et les champs de mes rêves, ces rêves qui étaient les miens et que je ne reconnaissais pas.
Je me souviens de mon instant magique, de ce moment où un « oui » ou un « non » peut changer toute notre existence. Il me semble qu'il y a bien longtemps de cela, et pourtant voilà seulement une semaine que j'ai retrouvé mon amour et que je l'ai perdu.
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Il y a des choses dans la vie pour lesquelles il vaut la peine de se battre jusqu'à la fin.
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Un jour, c'était un automne comme celui -ci, nous devions avoir dix ans, je me suis assis avec toi sur cette place où se dresse le grand chêne. J'allais dire quelque chose, quelque chose que j'avais répété pendant des semaines et des semaines. Á peine avais-je commencé, tu m'as raconté que tu avais perdu ta médaille à la petite chappelle et tu m'as demandé d'aller la chercher.
Je l'ai retrouvée. Mais quand je suis revenu sur la place, je n'avais plus le courage de prononcer les mots que j'avais tant répétés. Alors je me suis promis de te la rendre le jour où je pourrais compléter la phrase commencée vingt ans auparavant. Longtemps j'ai tenté d'oublier, mais la phrase est restée présente. Je ne peux plus continuer à vivre avec elle.

Il est resté un moment à fixer le plafond et s'est tourné vers moi :
C'est une phrase toute simple. Je t'aime.
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Le nouveau conte poétique de Paulo Coelho déjà en librairie. "La Voie de l'Archer" déjà en librairie ?http://bit.ly/2otqjVv
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