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Citations sur L'abattoir de verre (42)

L’Amérique n’est pas le Grand Satan. Ces types à la Maison-Blanche ne sont qu’une virgule dans l’Histoire. Ils partiront en temps voulu, et tout redeviendra comme avant.
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Quand ce sera terminé, dans trois mois, trois ans, n'importe quand, elle redeviendra une femme mariée, mariée vingt-quatre heures sur vingt-quatre, avec, ancré en elle, le souvenir de savoir ce que cela fait d'être allongée sur un lit un jour d'été, dévorée par le regard d'un homme qui, même s'il ne peut pas vous peindre, portera pour le reste de sa vie, gravée dans son cœur, l'image de la beauté nue.
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Même si sa mère contredit tout ce qu'il avance, il n'a pas le sentiment qu'elle lui soit hostile. Elle continue d'être sa mère, c'est-à-dire la femme qui l'a porté en elle, l'a veillé ensuite avec affection mais de façon abstraite, l'a protégé jusqu'à ce qu'il trouve son chemin dans la vie, puis l'a plus ou moins oublié. (p. 87)
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Tout comme le printemps est la saison qui regarde l'avenir, l'automne est la saison qui regarde vers l'arrière. Les désirs conçus par un cerveau automnal sont des désirs d'automne, nostalgiques, entassés dans la mémoire. Ils n'ont plus la chaleur de l'été ; même lorsqu'ils sont intenses, leur intensité est complexe, plurivalente, tournée vers le passé plus que vers l'avenir. 
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Chaque fois que je passe devant votre maison,votre chien se met en fureur, dit- elle. Je nedoute pas qu’il me déteste par devoir, mais je suis
choquée par cette haine envers moi, choquée etterrifi ée. Chaque passage devant votre maison estune épreuve humiliante. C’est humiliant d’être
terrifi ée de la sorte. D’être incapable d’y résister. D’être incapable de mettre fi n à la peur.
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Tout comme le printemps est la saison qui regarde l'avenir, l'automne est la saison qui regarde vers l'arrière. Les désirs conçus par un cerveau automnal sont des désirs d'automne, nostalgiques, entassé dans la mémoire. Ils n'ont plus la chaleur de l'été.
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Un chat a une mine et non un visage, poursuit sa mère. Même nous, toi et moi, ne sommes pas nés avec un visage. On nous extrait un visage, comme le feu sort du charbon. Je me souviens, je me suis penchée sur toi et je t'ai soufflé dessus, jour après jour, jusqu'à ce que toi, l'être que j'appelais mon enfant, commence à émerger. C'était comme faire naître une âme.
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« La vérité vraie, c’est que tu es en train de mourir. La vérité vraie, c’est que tu es déjà sans défense, que demain tu seras encore plus démunie, et ainsi de suite, jusqu’au jour où il n’y aura plus d’aide du tout. La vérité vraie, c’est que tu n’es plus en mesure de négocier. (…) Tu ne peux pas dire Non au tic-tac de la pendule. Tu ne peux pas dire Non à la mort. »
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La caméra, la nuit dernière, suivait sur le tapis roulant un petit poussin en particulier. ’Alors voilà à quoi ressemble la vie ! ‘’Se disait-il.’’ Troublant mais pas trop exigeant jusqu’à présent.’’ Deux mains le soulevaient, écartaient le duvet entre ses cuisses, le replaçaient sur le tapis roulant. ‘’Que de tests ! se disait-il ; j’ai l’impression que j’ai réussi celui-là’. Le tapis continuait de rouler. Courageusement, il se laissait porter, affrontant l’avenir et tout ce que signifie l’avenir.
Je ne peux me défaire de cette image, John. Ces milliards de poussins nés dans ce monde magnifique, à qui nous accordons la grâce d’un jour de vie avant de les réduire en pâte parce qu’ils sont du mauvais sexe. Parce qu’ils ne cadrent pas avec le business plan.
Pour l’essentiel, je ne sais plus à quoi je crois. Mes croyances semblent avoir été recouvertes par le brouillard et la confusion……………………..
C’est pour eux que j’écris. Leur vie fut tellement brève, si facile à oublier. Je suis l’unique être de l’univers qui se souvienne encore d’eux, si nous mettons Dieu à part.
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« (…) Après mon départ, il n’y aura que du vide. Comme s’ils n’avaient jamais existé. C’est pourquoi j’ai écrit sur eux, et pourquoi je voulais que tu lises les papiers. Pour que je te transmette, à toi, leur souvenir. C’est tout ».
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Il y a un sujet sur lequel les vieux sont meilleurs que les jeunes, à savoir mourir. Il appartient aux vieux (quel mot bizarre!) de bien mourir, de montrer à ceux qui suivent à quoi ressemble une belle mort.
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J'abhorre cet état d'esprit qui voit la vie comme une succession de problèmes soumis à l'intellect en vue de leur solution.
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