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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Nous sommes le 10 septembre 1960 aux Jeux Olympiques de Rome. A 17h30, l'ultime épreuve, le marathon, va débuter, les "grands" sont présents : Zatopek, Vandendriessche, Rhadi Ben Abdeselem, Keily et un inconnu, un jeune caporal éthiopien qui se distingue en courant pieds nus, Abebe Bikila.

L'auteur, Sylvain Coher, signe ici ce que j'ai envie de qualifier comme un exploit littéraire. Plus qu'un récit sportif, c'est un récit poétique de cette course légendaire, narré par Abebe, qui durant ces premiers vingt kilomètres, pense à son épouse, aux conseils de son coach, sans oublier cette petite voix qui le suit.

J'ai été entraîné sur ces routes interminables par les métaphores, les descriptions, les pensées de ce caporal, l'optimisme de celui-ci, ses observations. Nous sommes en direct et malgré les transmissions difficiles, nous assistons à un final épique, digne de Marathon.

Ce livre rend le sport encore plus beau, vécu dans la tête de ce coureur mais aussi, et c'est là que je considère ce roman comme une réussite à l'égal de l'épreuve, dans la tête de l'écrivain. Moi qui ne suis pas du tout adepte de la course à pied, j'avoue que courir à travers ces pages est vraiment addictif.

Le challenge de ce récit est simple, tenter de lire en moins de temps qu'Abebe Bikila a fini ce marathon : 2 heures quinze minutes seize secondes. Faute de disponibilité, je n'y suis pas arrivé mais je m'y entraîne, et vous, le battrez-vous?
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42 km dans la tête d'Abebe Bikila, marathonien éthiopien, voici le propos de ce livre. le gagnant du marathon de Rome en 1960, c'est lui. On sait d'avance la fin car cet exploit a été relayé de nombreuses fois, mais on ne connaît pas réellement le déroulement de la course, pieds nus pour Abebe. Et c'est un récit dense, prolifique que nous offre l'auteur. On suit l'effort, les foulées mais surtout les pensées du coureur qui nous parle de ses ancêtres, de son entraînement mais aussi de colonisation et des pierres sur la route. Les foulées nous emportent et on se retrouve à Rome avec lui, à courir, le souffle court. Percutant, rythmé, extrêmement précis, le récit est riche en informations historiques mais aussi contemporaines sur l'Afrique et l'Italie.


Les paragraphes sont entrecoupés d'appel radio de la France, d'une ou deux phrases commentant la course : une manière pour l'auteur de faire respirer son texte car celui-ci est extrêmement compact. Cependant, à lire ce texte, on est un funambule tenu au fil de ses mots sans jamais sauter une ligne. Il y a un rythme de lecture à tenir, qui nous tient, tout du long.


Je me suis demandé si l'homme qui parlait pendant sa course savait déjà qu'il gagnerait ou si c'est l'homme victorieux qui s'exprimait ? Car alors il me semble très ambitieux, sûr de lui à ce moment-là. Est-ce une manière de se booster ? On sent l'effort et la souffrance de cette course de 42 km, mais aussi la facilité avec laquelle Abebe l'entreprend, sa préparation, ses tactiques, son don, la maîtrise de son corps, sa persévérance. C'est extrêmement intéressant, d'autant plus qu'un hommage est rendu au sport et au bien-être qu'il procure. On ressent vraiment le bouillonnement de la course, dans la tête du premier Africain à avoir emporté un marathon.


Un roman ambitieux qui nous transporte en peu de pages, mais beaucoup de mots sur les chemins de Rome. Une belle découverte !
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L'arrivée du marathon olympique est toujours un moment héroïque. Celle de 1960, à Rome, ne fait pas exception, à plus d'un titre. C'est notamment la première victoire d'un athlète africain, en l'occurrence l'Ethiopien Abebe Bikila, qui a couru pieds nus. Une victoire inattendue, avec un goût de revanche pour le soldat de l'armée de Hailé Sélassié. Pour le négus, en effet, « Vaincre à Rome, ce serait comme vaincre mille fois ». Tout un symbole, vaincre sur les terres de l'envahisseur Mussolini.
On passe toute la course dans la tête de l'athlète (à l'exception de certains extraits radio, en italique). Les personnes auxquelles il pense, la tactique mise au point avec le coach suédois, les sensations physiques, la gestion de la course, plus toute la symbolique liée à la décolonisation et à la renaissance d'une Afrique libre, ainsi qu'à la Rome antique et éternelle, tout y passe.
Il paraît que la lecture doit prendre le temps du marathon. Je n'en sais rien, je l'ai étalée avant et après mes vacances. le style rappelle celui de Laurent Gaudé, une langue large, ample, parfois grandiloquente, à la hauteur de la légende. Quelques répétitions parfois, au début. Même si, lors d'une course de fond, les pensées galopent aussi, je ne pense pas que les réflexions d'Abebe Bikila aient atteint le niveau de complexité et de culture proposé ici, mais le souffle épique en vaut la peine. J'ai juste regretté de ne pas connaître assez la géographie de Rome pour suivre la course de plus près encore.
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Belle plume mais il faut savoir garder le rythme de la lecture...!
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