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EAN : 9782912673299
74 pages
Michel Houdiard Editeur (01/07/2005)
4/5   1 notes
Résumé :
Premier artiste à peindre en plein air, séduit par les décors naturels de la Nouvelle Angleterre, Thomas Cole (1811-1848) passe pour le meilleur paysagiste américain. Il explore les monts Adirondack et Ktaadn, reprend les ébauches à l'huile réalisées " sur le vif " et peint ensuite le souvenir de ses visions. Ainsi est créée l'école américaine de paysage, The Hudson River School. Les manifestations de la grandiose nature américaine, ses temples naturels, montagnes e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
D'abord un grand merci au traducteur, Lauric Guillaud, qui m'a permis de prendre connaissance de ce très beau texte (et donc de sa belle traduction), l'édition de Michel Houdiard étant en effet actuellement épuisée et indisponible.

Thomas Cole faisait partie de cette fameuse école de peinture, The Hudson River School, principalement composée de paysagistes. Cole n'est pas le premier peintre qui m'a séduite, j'ai entendu parler de ce mouvement artistique en faisant des recherches sur Albert Bierstadt, dont le tableau « Among the sierra nevada mountains » m'avait scotchée. Je garde une petite préférence pour lui d'ailleurs, mais j'ai découvert le travail des autres membres, notamment Frederic Edwin Church, Asher Brown Durand et bien sûr Thomas Cole.

Ne cherchez pas l'élément humain dans leurs paysages, ces peintres du XIXème siècle pensaient que la Nature était la manifestation de la puissance divine et s'appliquaient donc à retranscrire les paysages encore vierges des États-Unis, dans leur pureté originelle.

En 1825, il s'installe dans les Catskills, état de New-York, et qui deviendra sa source d'inspiration. Petite référence littéraire, Cole a « illustré » un passage du Dernier des Mohicans de James Fenimore Cooper.

Mais Thomas Cole ne se contentait pas de peindre. Il écrivait, et notamment cet essai sur le paysage américain qui lui tenait à coeur.

Même s'il admirait les paysages européens, et notamment ceux chargés d'Histoire, ceux de son pays, vierges de présence humaine ou presque, grandioses, immenses et sauvages, recélaient également à ses yeux, leur part de pittoresque. Cole fut d'abord un peintre du Romantisme. Avec lui, et c'est ce qui est intéressant pour son époque, la nature, ce fameux Wild chanté ensuite par des écrivains comme London, cesse de faire peur. le sauvage devient sublime et permet de se rapprocher de Dieu.

Et Thomas Cole se désole de la voracité de ses contemporains que le paysage ne semble pas toucher. Lui qui défend aussi bien la forêt que les fleuves, les cascades qui l'enchantent, tout comme les somptueux couchers de soleil sur des monts majestueux, ne se résigne pas à la destruction de certains lieux.

Alors, n'est-ce pas un manifeste, un plaidoyer pour l'écologie ? Thomas Cole (1801-1848) marchait sur les traces de William Gilpin (1724-1804) mais en affirmant ses propres préceptes, annonçait John Muir (1838-1914) dont le combat sera plus militant. Mais tous ces hommes appartenaient à un même courant qui tendait au respect de la nature, qui revendiquait un même besoin de laisser la nature sauvage et indomptée pour mieux nourrir l'imaginaire et la spiritualité.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Toutefois, je ne peux m’empêcher de déplorer que la beauté de ces paysages s’éteint rapidement _les ravages de la hache sont visibles de jour en jour _les paysages les plus nobles sont dévastés, et souvent avec une gratuité et une barbarie indignes d’une nation civilisée . Le bord des routes n’est plus ombragé, et une prochaine génération contemplera des sites, aujourd’hui splendides, profanés par ce qu’on appelle le progrès ; lequel, jusqu’ici, détruit la beauté de la Nature sans pour autant la remplacer par celle de l’Art . C’est un regret, plutôt qu’une doléance ; telle est la route que doit emprunter la société ; elle peut mener finalement au raffinement, mais le voyageur qui aperçoit enfin l’auberge déteste la route qui possède tant d’inutiles virages .
Je ne sais que trop bien que les forêts doivent être abattues pour le combustible et le labour, et que des routes et des canaux doivent être construits, mais je soutiens que la beauté devrait représenter quelque valeur chez nous ; que là où il n’est pas indispensable de détruire un arbre ou un bosquet, la main du bûcheron devrait être réfrénée, et que même la perspective, qui, hélas, ne nous tourmente que trop, de gagner quelques misérables dollars, devrait être tenue pour nulle en comparaison du plaisir pur et durable que nous éprouvons, ou que nous devrions éprouver, à contempler les objets qui participent des plus belles créations du Tout-Puissant.
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En atteignant à grandes enjambées le sol ferme de ma demeure temporaire, je me dis : « Ici, je vais pouvoir assister en toute sécurité au conflit des éléments ».
La tempête éclata dans toute sa majesté. Telle une trompette enrouée sonnant la charge, un puissant grondement retentit à travers les montagnes. Les hautes forêts s’affaissèrent dans leur impuissance, et les feuilles s’envolèrent, aussi denses que des flocons de neige en décembre. Il s’ensuivit un silence de mort. Les feuilles, comme assoupies, étaient accrochées aux branches ; les ténèbres s’intensifiaient ; la vallée sous mes pieds s’obscurcissait telle un abîme ; des nuages farouches arrimés à une voûte de plomb recouvraient les alentours .
Ce fut un moment d’attente sublime. Un jet de feu en zigzags embrasa les ténèbres. Puis retentit un fracas, comme si la terre se fendait, que l’écho répercuta de rocher en rocher. Un murmure s’éleva ensuite, et les gouttes de pluie se mirent à tomber une à une ; mais bientôt on n’entendit plus que le jaillissement de la pluie tombant à torrents.
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