Pour monter vers la scène et revenir, je passais devant la loge de la vedette - on disait l'"étoile" - personne distante, qui n'ouvrait sa porte qu'à des amis personnels, et ne longeait les corridors que flanquée de deux habilleuses commises à porter aigrettes amovibles, miroir à main, poudre et peigne, soutenir les volants. Elle n'a point d'affaire dans mon récit ; mais j'aimais suivre ou traverser la zone d'air qu'elle imprégnait d'un parfum fort à miracle, doux, sombre, un parfum pour belle négresse, duquel je m'étais éprise et dont je n'ai pu savoir le nom...